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Société Publié le jeudi 21 janvier 2016 | La Tribune Ivoirienne

27 ans après sa disparition : L’ombre de RFK plane toujours sur la maison bleue

Il aurait 61 ans s’il était encore parmi nous. Mais hélas ! Le sort en a décidé autrement pour celui qui a fait rayonner la télévision ivoirienne sur le plan culturel dans les années 70-80.
Roger Fulgence Edmond Kassy, alias RFK était une icône du petit écran et des ondes radiophoniques. Si à l’époque, certains auditeurs et téléspectateurs considéraient la télévision et la radio nationale comme un opium, c’était grâce au talent immense de cet infatigable producteur, animateur radio-télé. Sorti du Studio-école où il passe son diplôme de producteur audiovisuel, Roger Fulgence Kassy pose ses valises à la Rti en intégrant le fameux studio 302 du Boss Georges Tai Benson. Coaché par le Boss, Kassy fait ses premiers pas et des années plus tard, le natif de Kokoumbo (département de Toumodi) devient l’animateur vedette de la Rti. Fulgence Kassy pratique son art avec dextérité et conquis le cœur des auditeurs et téléspectateurs.On pourrait même dire que l’animateur était adoubé par toutes les classes d’âges. En tout cas, pour toute la Côte d’Ivoire à cette époque, Roger Fuklgence Kassy était une star. Au regard de son savoir-faire à travers ses nombreuses productions, on pourrait même résumer la Rti à sa seule image. Au-delà de son talent d’animateur, Fulgence était aussi féru de musique en termes orchestration. Il maîtrisait parfaitement les instruments musicaux. Il a contribué à fabriquer plusieurs stars de la musique ivoirienne au sein de l’orchestre de la Rti. Son ami Koné Seydou, dit Alpha Blondy est un exemple palpable. A ce niveau notre Jagger national n’hésite pas à le témoigner chaque fois que l’occasion se présente. RFK était aussi faiseur d’animateurs. Toute la crème d’animateurs d’après comme Barthélémy Inabo, Yves Zogbo Junior, Georges Aboké, Touré Aboubakar le reconnaissent comme un maître. L’année dernière (2015), pour la première fois, Fulgence Kassy a été décoré à titre posthume par la Grande Chancellerie de Côte d’Ivoire. C’est méritant. Mais au regard de tout ce qu’il a pu apporter de son vivant pour la notoriété de la culture ivoirienne, africaine, voire mondiale, il mérite mieux.

Eugène KOUADIO
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