La problématique de la transformation du karité, l’autonomisation des femmes par des programmes de formation sont autant de préoccupations inscrites à l’agenda de Ali Kéita, président de l’interprofession de la filière Karité au titre de l’année 2016. Déclinant son programme d’activités au chapitre de l’année en cours à l’occasion d’un point de presse récemment au siège de la faitière à la Riviera, Ali Kéita a exprimé sa volonté de professionnaliser la filière. Le Karité, selon lui, est une matière qui contient d’énormes potentialités non valorisées faute de soutien véritable à ce secteur. Cette professionnalisation, dira-t-il, passera par « la fabrication du savon, de shampoing et démêlants à base du karité ». Cette valeur ajoutée, que le président veut donner au karité, s’inscrit dans la logique de l’autonomisation des femmes, principales actrices de la filière. Leur autonomisation permettra selon lui de donner de la valeur à cette spéculation en réduisant au maximum la pauvreté dans leurs rangs. « Nous allons accentuer l’autonomisation des femmes du secteur karité pour qu’elles puissent se prendre en charge effectivement et de façon efficiente », a indiqué Ali Kéita. L’analphabétisme qui constitue l’une des grosses plaies au sein du milieu des femmes estimées à environ 40.000 au dire du président, à travers un programme de formation. En plus, elles auront droit à des outils élémentaires sur la comptabilité simplifiée pour leur permettre de rationnaliser leurs revenus. «Nous allons initier un programme d’alphabétisation fonctionnelle et pratique en gestion financière pour ces braves femmes. Cela va leur permettre désormais de faire une meilleur gestion de leur ressources », s’est réjoui l’orateur. Pour ces différents programmes, dont la première phase va démarrer au mois de mars prochain, Ali Kéita a fait savoir que des démarches sont en cours pour que le maximum soit fait pour sortir les acteurs de la filière de l’amateurisme.
Ernest Famin
Ernest Famin