La Haye - Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) doit accélérer son enquête sur les crimes commis par les troupes soutenant Alassane Ouattara lors de la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011, ont réclamé mardi les avocats d'un millier de victimes présumées.
Ceux-ci ont déposé plusieurs dossiers en ce sens à la CPI, alors que s'ouvre jeudi le procès de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, 70 ans, qui avait refusé de quitter le pouvoir après la victoire électorale de M. Ouattara.
Cinq ans après la crise qui avait fait plus de 3.000 morts en cinq mois de violences, "aucun membre des forces pro-Ouattara suspecté d'avoir commis ces graves crimes contre l'humanité n'a été poursuivi", affirme dans un communiqué l'avocate Habiba Touré, au nom d'un collectif de ses confrères.
Les 1.073 victimes, dont 230 enfants, assurent avoir été ciblées du fait de leur appartenance au groupe ethnique Wê, présumé soutenir Laurent Gbagbo, selon Mme Touré.
Au pouvoir depuis 10 ans, l'ancien président refuse en novembre 2010 de céder le pouvoir à M. Ouattara, reconnu vainqueur par l'UE, les Etats-Unis et la France.M. Gbagbo est finalement arrêté en avril 2011 après plusieurs jours de bombardements de la force française Licorne.
Des ONG ont également demandé que les supporters de l'actuel président soient jugés. Les partisans de Laurent Gbagbo le réclament aussi, en affirmant que la CPI se fait l'instrument d'une "justice des vainqueurs".
"Les victimes s'étonnent de l'inertie du Procureur de la CPI, alors qu'elles continuent de subir de nouveaux crimes et les conséquences des exactions déjà subies", souligne Mme Touré.
"Ce sentiment d'invincibilité et d'impunité qui se développe chez les forces pro-Ouattara (...) leur laisse tout le temps nécessaire pour faire disparaitre les preuves", ajoute-t-elle.
Le porte-parole de la CPI a confirmé à l'AFP que la CPI avait bien reçu les dossiers évoqués par Mme Touré. "Ils sont en train d'être vérifiés", a-t-il expliqué.
jhe-mbr/jkb/dab
Ceux-ci ont déposé plusieurs dossiers en ce sens à la CPI, alors que s'ouvre jeudi le procès de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, 70 ans, qui avait refusé de quitter le pouvoir après la victoire électorale de M. Ouattara.
Cinq ans après la crise qui avait fait plus de 3.000 morts en cinq mois de violences, "aucun membre des forces pro-Ouattara suspecté d'avoir commis ces graves crimes contre l'humanité n'a été poursuivi", affirme dans un communiqué l'avocate Habiba Touré, au nom d'un collectif de ses confrères.
Les 1.073 victimes, dont 230 enfants, assurent avoir été ciblées du fait de leur appartenance au groupe ethnique Wê, présumé soutenir Laurent Gbagbo, selon Mme Touré.
Au pouvoir depuis 10 ans, l'ancien président refuse en novembre 2010 de céder le pouvoir à M. Ouattara, reconnu vainqueur par l'UE, les Etats-Unis et la France.M. Gbagbo est finalement arrêté en avril 2011 après plusieurs jours de bombardements de la force française Licorne.
Des ONG ont également demandé que les supporters de l'actuel président soient jugés. Les partisans de Laurent Gbagbo le réclament aussi, en affirmant que la CPI se fait l'instrument d'une "justice des vainqueurs".
"Les victimes s'étonnent de l'inertie du Procureur de la CPI, alors qu'elles continuent de subir de nouveaux crimes et les conséquences des exactions déjà subies", souligne Mme Touré.
"Ce sentiment d'invincibilité et d'impunité qui se développe chez les forces pro-Ouattara (...) leur laisse tout le temps nécessaire pour faire disparaitre les preuves", ajoute-t-elle.
Le porte-parole de la CPI a confirmé à l'AFP que la CPI avait bien reçu les dossiers évoqués par Mme Touré. "Ils sont en train d'être vérifiés", a-t-il expliqué.
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