La Haye - La Cour pénale internationale qui juge l’ex-dirigeant ivoirien Laurent Gbagbo à La Haye a présenté lundi ses excuses pour la divulgation par erreur la semaine dernière de l’identité de plusieurs témoins dont les noms devaient rester secrets.
"Ce qui s’est produit vendredi après-midi est de la plus haute et plus inexcusable gravité et c’est pour quoi la chambre, mais je voudrais dire la CPI dans son ensemble, présente ses excuses", a déclaré le juge Cuno Tarfusser à l’occasion de la reprise du procès ouvert contre le 28 janvier contre M. Gbagbo pour crimes contre l’humanité.
Qualifiant l’incident de "vraiment incroyable", le magistrat qui préside le tribunal a ajouté que "la chambre a ordonné une enquête interne pour établir comment cela a pu se produire" et qu’elle attendait "un rapport détaillé".
Le juge Tarfusser a indiqué ignorer si "la précipitation, la superficialité (ou) la stupidité" étaient à l’origine de cet incident en refusant de "spéculer sur autre chose", comme un acte délibéré.
Le procureur Eric MacDonald avait divulgué vendredi les noms de trois témoins protégés alors que les micros retransmettant le procès sur la chaîne publique de la CPI étaient restés ouverts par erreur.
Après ces excuses et une interruption de séance, le procès de l’ex président ivoirien âgé de 70 ans et de son co-accusé, l’ancien chef de milice Charles Blé Goudé, 44 ans, a repris avec le contre-interrogatoire par la défense d’un autre témoin protégé par le nom de code P547, mais dont l’identité avait également été dévoilée la semaine dernière par mégarde pendant les débats.
MM. Gbagbo et Blé Goudé ont plaidé non coupable des accusations concernant leur responsabilité dans les violences post-électorales qui ont fait quelque 3.000 morts en cinq mois en 2010-11.
La divulgation des identités s’est produite alors que le procureur MacDonald demandait le huis clos pour protéger trois témoins dont il a cité ensuite les noms. Ceux-ci sont clairement audibles sur la chaîne de la CPI et ils se sont rapidement retrouvés sur les réseaux sociaux.
Une quatrième identité a ensuite été dévoilée, selon des médias.
La gaffe a fait la une de la presse en Côte d’Ivoire ce weekend, même si les partisans de M. Gbagbo comme ceux de son rival, le président Alassane Ouattara, en ont minimisé la portée.
Le juge Tarfusser a appelé les parties "au calme car nous ne voulons pas enflammer les choses. Nous voulons juste faire notre travail".
Il a également souligné que tenter d’approcher ou permettre d’identifier les témoins, était un crime.
La protection des témoins aux procès devant la justice internationale est cruciale car beaucoup redoutent des représailles. La CPI, créée en 2002, tente de les protéger en cachant leur identité. A la barre, leur voix est modifiée et leur visage flouté.
jhe/jkb/cyj/jlb
"Ce qui s’est produit vendredi après-midi est de la plus haute et plus inexcusable gravité et c’est pour quoi la chambre, mais je voudrais dire la CPI dans son ensemble, présente ses excuses", a déclaré le juge Cuno Tarfusser à l’occasion de la reprise du procès ouvert contre le 28 janvier contre M. Gbagbo pour crimes contre l’humanité.
Qualifiant l’incident de "vraiment incroyable", le magistrat qui préside le tribunal a ajouté que "la chambre a ordonné une enquête interne pour établir comment cela a pu se produire" et qu’elle attendait "un rapport détaillé".
Le juge Tarfusser a indiqué ignorer si "la précipitation, la superficialité (ou) la stupidité" étaient à l’origine de cet incident en refusant de "spéculer sur autre chose", comme un acte délibéré.
Le procureur Eric MacDonald avait divulgué vendredi les noms de trois témoins protégés alors que les micros retransmettant le procès sur la chaîne publique de la CPI étaient restés ouverts par erreur.
Après ces excuses et une interruption de séance, le procès de l’ex président ivoirien âgé de 70 ans et de son co-accusé, l’ancien chef de milice Charles Blé Goudé, 44 ans, a repris avec le contre-interrogatoire par la défense d’un autre témoin protégé par le nom de code P547, mais dont l’identité avait également été dévoilée la semaine dernière par mégarde pendant les débats.
MM. Gbagbo et Blé Goudé ont plaidé non coupable des accusations concernant leur responsabilité dans les violences post-électorales qui ont fait quelque 3.000 morts en cinq mois en 2010-11.
La divulgation des identités s’est produite alors que le procureur MacDonald demandait le huis clos pour protéger trois témoins dont il a cité ensuite les noms. Ceux-ci sont clairement audibles sur la chaîne de la CPI et ils se sont rapidement retrouvés sur les réseaux sociaux.
Une quatrième identité a ensuite été dévoilée, selon des médias.
La gaffe a fait la une de la presse en Côte d’Ivoire ce weekend, même si les partisans de M. Gbagbo comme ceux de son rival, le président Alassane Ouattara, en ont minimisé la portée.
Le juge Tarfusser a appelé les parties "au calme car nous ne voulons pas enflammer les choses. Nous voulons juste faire notre travail".
Il a également souligné que tenter d’approcher ou permettre d’identifier les témoins, était un crime.
La protection des témoins aux procès devant la justice internationale est cruciale car beaucoup redoutent des représailles. La CPI, créée en 2002, tente de les protéger en cachant leur identité. A la barre, leur voix est modifiée et leur visage flouté.
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