Depuis le début du procès qui s’annonce long et dont l’issue est loin d’être connue, les pro-Sangaré du Fpi ont décidé de se lancer dans une œuvre de communication. Ils suivent à la lettre les étapes du procès et pondent au fil du temps des déclarations. Au 8 février 2016, on dénombre quatre déclarations sur le procès.
La troisième produite le dimanche 7 février 2016 est sentencieuse à l’égard des témoins dont l’identité a été révélée par une erreur technique survenue lors de la retransmission de l’audience du vendredi 5 février 2016. Chacun d’eux, les généraux Philippe Mangou et Tiapé Kassaraté, Sam l’Africain, Elie Hallassou ont été présentés comme des « traitres », des gens sans honneur qui ont trahi la cause de Laurent Gbagbo. Sans attendre le contenu de leur déposition, le Fpi pro-Sangaré a décidé de démonter ses amis d’hier, quand Laurent Gbagbo était au pouvoir. Or dans ce procès à l’issue incertaine, l’attitude aurait été à la sérénité et au calme comme le dit la déclaration n°3 dans sa conclusion. L’enjeu de ce procès est grand. Il déterminera d’une façon ou d’une autre l’avenir de la Côte d’Ivoire et l’on devait se garder de porter des jugements a priori, de condamner avant même de les avoir écoutés, ceux qui ont décidé d’associer leur voix à cette épreuve de vérité. C’est une hypothèse.
Le Fpi pro-Sangaré et de nombreux internautes alliés l’ont émise. Cette affaire des micros ouverts que l’on a pris soin de qualifier de bourde pourrait l’avoir été à dessein en vue de susciter une affaire dans l’aaffaire. Balancer des témoins et attendre que des menaces ou exposition à la vindicte se manifestent pour que la Cpi s’en serve par la suite pour influencer le procès. C’est justement le gros piège que n’a pas su déjouer le Fpi pro-Sangaré qui a produit cette déclaration salée, à charge contre les témoins incriminés. Les termes et la tonalité de ce discours sont si offensifs qu’il ne faudra pas être surpris demain de l’effet contraire qu’elle pourrait produire si les témoins eux-mêmes s’en servaient pour attirer l’attention de la Cpi sur les menaces ou intimidations dont ils sont l’objet. En toute chose, il faut savoir raison garder et ne pas se servir de toutes les occasions pour régler des comptes. Ne dit-on pas que les grandes douleurs sont muettes ?
On peut faire preuve de vigilance, suivre avec attention ce procès sans verser dans l’excès et la passion. Que les pro-Sangaré veuillent commenter les moindres rebondissements au cours de ce procès, c’est leur choix. Mais alors il faudra le faire avec élégance et ne pas voir en tous ceux qui ont une opinion contraire des traitres. A ce rythme, ils finiront par mettre tout le monde dans le même sac. La contradiction est mère de vérité et la démocratie se nourrit de contradictions.
S. DEBAILLY
La troisième produite le dimanche 7 février 2016 est sentencieuse à l’égard des témoins dont l’identité a été révélée par une erreur technique survenue lors de la retransmission de l’audience du vendredi 5 février 2016. Chacun d’eux, les généraux Philippe Mangou et Tiapé Kassaraté, Sam l’Africain, Elie Hallassou ont été présentés comme des « traitres », des gens sans honneur qui ont trahi la cause de Laurent Gbagbo. Sans attendre le contenu de leur déposition, le Fpi pro-Sangaré a décidé de démonter ses amis d’hier, quand Laurent Gbagbo était au pouvoir. Or dans ce procès à l’issue incertaine, l’attitude aurait été à la sérénité et au calme comme le dit la déclaration n°3 dans sa conclusion. L’enjeu de ce procès est grand. Il déterminera d’une façon ou d’une autre l’avenir de la Côte d’Ivoire et l’on devait se garder de porter des jugements a priori, de condamner avant même de les avoir écoutés, ceux qui ont décidé d’associer leur voix à cette épreuve de vérité. C’est une hypothèse.
Le Fpi pro-Sangaré et de nombreux internautes alliés l’ont émise. Cette affaire des micros ouverts que l’on a pris soin de qualifier de bourde pourrait l’avoir été à dessein en vue de susciter une affaire dans l’aaffaire. Balancer des témoins et attendre que des menaces ou exposition à la vindicte se manifestent pour que la Cpi s’en serve par la suite pour influencer le procès. C’est justement le gros piège que n’a pas su déjouer le Fpi pro-Sangaré qui a produit cette déclaration salée, à charge contre les témoins incriminés. Les termes et la tonalité de ce discours sont si offensifs qu’il ne faudra pas être surpris demain de l’effet contraire qu’elle pourrait produire si les témoins eux-mêmes s’en servaient pour attirer l’attention de la Cpi sur les menaces ou intimidations dont ils sont l’objet. En toute chose, il faut savoir raison garder et ne pas se servir de toutes les occasions pour régler des comptes. Ne dit-on pas que les grandes douleurs sont muettes ?
On peut faire preuve de vigilance, suivre avec attention ce procès sans verser dans l’excès et la passion. Que les pro-Sangaré veuillent commenter les moindres rebondissements au cours de ce procès, c’est leur choix. Mais alors il faudra le faire avec élégance et ne pas voir en tous ceux qui ont une opinion contraire des traitres. A ce rythme, ils finiront par mettre tout le monde dans le même sac. La contradiction est mère de vérité et la démocratie se nourrit de contradictions.
S. DEBAILLY