La dernière décision de Bédié de se plier aux exigences du Rdr en acceptant d’appeler le parti unifié Rhdp et non plus Pdci-Rda, fait fortement gloser. Des militants du Pdci, à la base comme au sein de la direction, disent avoir avalé tellement de couleuvres que cette fois, ils n’entendent pas se laisser faire.
Ce n’est pas tant le contenu du communiqué au sortir du conclave de Daoukro qui fait jaser. Des militants qui s’expriment çà et là, dénoncent cette manie du président de leur parti à ne consulter personne sur les grandes décisions qui engagent l’avenir du Pdci. Ils en veulent pour preuve, l’appel de Daoukro qu’ils ont fini par accepter en espérant les contreparties avantageuses ou encore la violation des résolutions du 12e congrès qui ont clairement conclu au choix d’un candidat Pdci.
Depuis lundi, la colère monte. Les jeunes ont donné le ton mardi à la Maison du parti même si face à la presse, ils ont opté pour la modération. Sinon en aparté, ils n’ont pas du tout ménagé celui qu’ils qualifiaient jusque-là de sage. « Bédié pense que le Pdci lui appartient et qu’il peut en disposer comme il veut. Cette fois, trop c’est trop. Le Pdci ne disparaîtra pas », s’est révolté un jeune venu à la conférence des structures de jeunesse du vieux parti. Lundi, le jour même où la décision est tombée à Daoukro, c’est un Guikahué visiblement gêné qui cherchait ses mots face à la caméra de la Rti. Tout en prenant garde de désavouer publiquement Bédié, le secrétaire exécutif du Pdci a fait savoir que le Pdci continuait sa mission. Une posture qui laisse entrevoir que rien dans le fond n’était encore réglé.
Un autre baron mécontent, c’est le vice-président Doukouré Moustapha, ancien maire de Yopougon et responsable local du Pdci. Quand nous lui demandons au téléphone s’il était au courant de la décision prise par Bédié et quel en était son commentaire, il a répondu très sèchement : « Je n’ai pas tous les éléments pour apprécier. Quand je les aurai je pourrai dire quelque chose ». Une autre manière de dire que la décision l’a surpris et que, tout vice-président qu’il est, il n’a pas été informé encore moins consulté. Et le climat devient lourd au Pdci. D’autres n’hésitent pas en sourdine à appeler à un congrès extraordinaire pour donner de nouvelles orientations au parti d’Houphouët.
Exergue : « Il n'y avait aucune urgence à fusionner avec le Rdr dont le parcours depuis sa création jusqu'au pouvoir n'épouse aucune valeur chère au Pdci »
Koffi Konan Jonas de l’Université Houphouët-Boigny, militant de base, a quant à lui posté ce commentaire réprobateur, en réponse à un article : « Il appartient à chaque sympathisant ou militant Pdci de renoncer aux valeurs originelles du Pdci pour suivre Bédié et Ahoussou Jeannot au Rdr rebaptisé Rhdp. Moi je ne me reconnais pas dans le Rdr donc je m'abstiens de tout désormais. Bon vent à tous ceux qui ont tué le Pdci. Dieu se chargera de vous car il n'y avait aucune urgence à fusionner avec le Rdr dont le parcours depuis sa création jusqu'au pouvoir n'épouse aucune valeur chère au Pdci ».
Comme on le voit la grogne pourrait s’accentuer, surtout avec l’entrée en scène de ceux que Bédié appelaient les irréductibles. L’un d’eux, KKB a déjà donné le ton et il prépare une conférence de presse sur le sujet.
S. DEBAILLY
Ce n’est pas tant le contenu du communiqué au sortir du conclave de Daoukro qui fait jaser. Des militants qui s’expriment çà et là, dénoncent cette manie du président de leur parti à ne consulter personne sur les grandes décisions qui engagent l’avenir du Pdci. Ils en veulent pour preuve, l’appel de Daoukro qu’ils ont fini par accepter en espérant les contreparties avantageuses ou encore la violation des résolutions du 12e congrès qui ont clairement conclu au choix d’un candidat Pdci.
Depuis lundi, la colère monte. Les jeunes ont donné le ton mardi à la Maison du parti même si face à la presse, ils ont opté pour la modération. Sinon en aparté, ils n’ont pas du tout ménagé celui qu’ils qualifiaient jusque-là de sage. « Bédié pense que le Pdci lui appartient et qu’il peut en disposer comme il veut. Cette fois, trop c’est trop. Le Pdci ne disparaîtra pas », s’est révolté un jeune venu à la conférence des structures de jeunesse du vieux parti. Lundi, le jour même où la décision est tombée à Daoukro, c’est un Guikahué visiblement gêné qui cherchait ses mots face à la caméra de la Rti. Tout en prenant garde de désavouer publiquement Bédié, le secrétaire exécutif du Pdci a fait savoir que le Pdci continuait sa mission. Une posture qui laisse entrevoir que rien dans le fond n’était encore réglé.
Un autre baron mécontent, c’est le vice-président Doukouré Moustapha, ancien maire de Yopougon et responsable local du Pdci. Quand nous lui demandons au téléphone s’il était au courant de la décision prise par Bédié et quel en était son commentaire, il a répondu très sèchement : « Je n’ai pas tous les éléments pour apprécier. Quand je les aurai je pourrai dire quelque chose ». Une autre manière de dire que la décision l’a surpris et que, tout vice-président qu’il est, il n’a pas été informé encore moins consulté. Et le climat devient lourd au Pdci. D’autres n’hésitent pas en sourdine à appeler à un congrès extraordinaire pour donner de nouvelles orientations au parti d’Houphouët.
Exergue : « Il n'y avait aucune urgence à fusionner avec le Rdr dont le parcours depuis sa création jusqu'au pouvoir n'épouse aucune valeur chère au Pdci »
Koffi Konan Jonas de l’Université Houphouët-Boigny, militant de base, a quant à lui posté ce commentaire réprobateur, en réponse à un article : « Il appartient à chaque sympathisant ou militant Pdci de renoncer aux valeurs originelles du Pdci pour suivre Bédié et Ahoussou Jeannot au Rdr rebaptisé Rhdp. Moi je ne me reconnais pas dans le Rdr donc je m'abstiens de tout désormais. Bon vent à tous ceux qui ont tué le Pdci. Dieu se chargera de vous car il n'y avait aucune urgence à fusionner avec le Rdr dont le parcours depuis sa création jusqu'au pouvoir n'épouse aucune valeur chère au Pdci ».
Comme on le voit la grogne pourrait s’accentuer, surtout avec l’entrée en scène de ceux que Bédié appelaient les irréductibles. L’un d’eux, KKB a déjà donné le ton et il prépare une conférence de presse sur le sujet.
S. DEBAILLY