Attendu dans les librairies depuis un an, « Qui a trahi Gbagbo ? Procès de l’entourage du président », le livre de Fernand Zogoué, est enfin sur le marché. Après la signature du contrat de distribution avec Edipresse, l’auteur a tenu à s’adresser aux différents lecteurs qui ont las d’attendre la publication d’un livre inédit. Dans cette interview, il présente son livre et donne les raisons qui l’ont poussé à se retrouver dans le cercle des écrivains.
« Qui a trahi Gbagbo? Procès de l’entourage du président », votre livre tant attendu est enfin sur le marché, soit un an après sa dédicace. Que s’est-il passé?
Les circonstances de la dédicace de mon livre ont été largement commentées par la presse, et je pense que tout le monde en est informé. J’ai été pénalisé par Novotel qui a saboté cette cérémonie pour des raisons que j’ignore, me laissant des dettes. Il m’a fallu pratiquement un an pour m’en remettre. Aujourd’hui plus que jamais, je suis décidé à poursuivre le processus de commercialisation de cet ouvrage qui annonce des événements à venir, tant il est vrai que des révélations du procès de Laurent Gbagbo ont été prédites dans ce livre. Je réalise que l’environnement créé par ce procès est propice à de meilleures ventes. Aussi ai-je signé un contrat de distribution avec Edipresse pour tenter de rattraper mon retard et éventuellement répondre à l’attente des démocrates ivoiriens qui ont soif des informations relatives au régime du Président Gbagbo. Je suis en train de terminer un second livre consacré à ce procès que le monde entier suit attentivement. Serait-il normal de publier le second alors que le premier est en veilleuse? Guidé par le bon sens, je voudrais m’inscrire dans la logique qui recommande que la distribution du premier précède celle du second. Il y a donc plusieurs raisons à ce réveil tardif.
De quoi parlez-vous exactement dans un livre qui intervient après l’incarcération du premier président de la deuxième République de Côte d’Ivoire ?
Laurent Gbagbo n’a pas voulu trahir la lutte qui a occupé toute sa jeunesse, il n’a pas voulu se complaire dans le rôle de souverain de façade en gouvernant par la France et pour la France. Il a opéré de grands changements dont la révision des accords de coopération entre la Côte d’Ivoire et son « ancienne » puissance colonisatrice, minimisant ainsi le rapport de force. Il s’en est suivi de graves conséquences. Sa chute en est une. En sa qualité d’historien, Laurent Gbagbo sait très bien qu’on ne s’attaque pas impunément aux intérêts français. Il sait très bien comment ont terminé les panafricanistes Patrice Lumumba, Félix Moubié, Thomas Sankara…Il savait très bien qu’il prenait des risques, mais rien ne pouvait l’empêcher de se résoudre à ses sacrifices dans la mesure où pour assurer les intérêts de son peuple, aucun sacrifice n’était plus grand. Laurent Gbagbo a préféré son peuple à des intérêts personnels que sa complicité avec la puissance tutélaire garantirait. Cette attitude a été assimilée à une témérité et il a été donc châtié de sa témérité. Voilà la vraie raison de la détention de l’ancien chef de l’Etat ivoirien. C’est d’autant plus vrai que les chefs d’accusation retenus par la CPI ne tiennent pas à la rigueur de l’analyse. Il aurait pu éviter tous les pièges de la France, s’il n’avait pas été trahi par certains de ses collaborateurs qui n’avaient d’yeux que pour leurs intérêts égoïstes. Le procès de l’entourage du Président Gbagbo aide mieux à comprendre ce qui s’est passé ce 11 avril 2011.
Est-ce à dire que ce livre consacré au procès de ceux qui ont affaibli lé régime de Laurent Gbagbo va attirer beaucoup de lecteurs pour vous donner les moyens d’en écrire d’autres ?
C’est mon souhait et celui de nombreux démocrates qui sont engagés dans le combat pour le triomphe de la vérité dans un pays où le mensonge semble prospérer. Depuis que j’ai commencé la promotion de mon livre, mon téléphone n’a pas arrêté de sonner, les potentiels lecteurs m’ont demandé la liste des librairies où ils peuvent s’en procurer. Après avoir remis mon plan promotionnel à Edipresse, je pense qu’elle est désormais en phase avec moi, dans ma politique de promotion. Je suis convaincu que plus rien ne manquera pour répondre à l’attente des lecteurs qui ont attendu pendant un peu plus d’un an. La sortie de ce livre est un véritable challenge pour moi qui veut mériter ma place dans le cercle des écrivains, et pour la maison d’édition qui veut se doter d’une marge d’autofinancement pour multiplier les livres consacrés à la démocratie en général et à Laurent Gbagbo en particulier. Je le disais tantôt, j’ai un livre en instance de publication. Mais encore faut-il que j’éponge ma dette auprès de mon imprimeur qui s’est basé sur la confiance pour me permettre de réaliser mon rêve. C’est l’un des meilleurs imprimeurs de la place, et je voudrais rester dans son escarcelle, mais pas avant la régularisation de ma situation, c’est-à-dire l’épongeage d’une vieille dette qui montrerait ma bonne foi comme il me permettrait de mériter la confiance de mon bienfaiteur. Je l’ai dit, j’ai eu le courage de dire tout haut ce que les gens pensent tout bas. Personne n’ose critiquer ceux qui tournaient autour Gbagbo et qui se sont enrichis immensément au lieu d’aider à la consolidation du pouvoir qui les a révélés. Ces hommes qui brandissent leur puissance financière çà et là sont imprévisibles, ils sont capables de tout, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle ils sont craints par de nombreux analystes qui ne veulent pas mettre leur sécurité en danger. Là où les autres brillent par la peur, mon intrépidité s’est manifestée dans cette critique sévère de ces traîtres qui ont affaibli par leurs exactions le régime le plus démocratique que la Côte d’Ivoire ait jamais connu. Beaucoup de démocrates m’ont félicité pour mon courage, tandis que d’autres m’ont exprimé leur solidarité dans mon combat qu’ils considèrent comme le leur. Je pense que toutes ces marques de sympathie se concrétiseront par l’achat de mon livre, j’ai donc bon espoir que le succès sera au rendez-vous.
Votre mot de fin…
Les maîtres de ce monde ont leurs raisons qui dépassent la raison, ils veulent rendre Laurent Gbagbo coupable de ce qu’ils croient être des crimes contre l’humanité. Ils ont été aussitôt relayés dans l’opinion par de puissants réseaux de propagation de fausses informations visant à intoxiquer les consommateurs de l’information. Toute velléité d’opposition à leurs « vérités » se heurte à la puissance de ces réseaux. Il s’agit d’un combat disproportionné dans lequel les uns disposent des moyens d’anéantir les autres. La résignation étant loin d’être une solution, j’exhorte ici et maintenant les démocrates de tous bords politiques à œuvrer pour l’éclatement de la vérité qui pourrait contribuer à la libération d’un innocent qu’on veut culpabiliser. Ce livre s’inscrit dans cette logique. Je souhaite que beaucoup de livres suivent le mien pour opposer au mensonge et à la violence, la vérité telle qu’elle apparaitrait dans des livres qui seraient le recueil de faits sacrés que l’on tente de travestir pour les besoins de la cause. Je souhaite surtout que les Ivoiriens s’imprègnent des faits réels pour être des partisans de la vérité, car c’est à cette condition qu’ils pourraient exporter la vérité à la Haye, pour prétendre éclairer la lanterne des magistrats de la CPI afin qu’ils décident en toute liberté, selon leurs intimes convictions.
CP
« Qui a trahi Gbagbo? Procès de l’entourage du président », votre livre tant attendu est enfin sur le marché, soit un an après sa dédicace. Que s’est-il passé?
Les circonstances de la dédicace de mon livre ont été largement commentées par la presse, et je pense que tout le monde en est informé. J’ai été pénalisé par Novotel qui a saboté cette cérémonie pour des raisons que j’ignore, me laissant des dettes. Il m’a fallu pratiquement un an pour m’en remettre. Aujourd’hui plus que jamais, je suis décidé à poursuivre le processus de commercialisation de cet ouvrage qui annonce des événements à venir, tant il est vrai que des révélations du procès de Laurent Gbagbo ont été prédites dans ce livre. Je réalise que l’environnement créé par ce procès est propice à de meilleures ventes. Aussi ai-je signé un contrat de distribution avec Edipresse pour tenter de rattraper mon retard et éventuellement répondre à l’attente des démocrates ivoiriens qui ont soif des informations relatives au régime du Président Gbagbo. Je suis en train de terminer un second livre consacré à ce procès que le monde entier suit attentivement. Serait-il normal de publier le second alors que le premier est en veilleuse? Guidé par le bon sens, je voudrais m’inscrire dans la logique qui recommande que la distribution du premier précède celle du second. Il y a donc plusieurs raisons à ce réveil tardif.
De quoi parlez-vous exactement dans un livre qui intervient après l’incarcération du premier président de la deuxième République de Côte d’Ivoire ?
Laurent Gbagbo n’a pas voulu trahir la lutte qui a occupé toute sa jeunesse, il n’a pas voulu se complaire dans le rôle de souverain de façade en gouvernant par la France et pour la France. Il a opéré de grands changements dont la révision des accords de coopération entre la Côte d’Ivoire et son « ancienne » puissance colonisatrice, minimisant ainsi le rapport de force. Il s’en est suivi de graves conséquences. Sa chute en est une. En sa qualité d’historien, Laurent Gbagbo sait très bien qu’on ne s’attaque pas impunément aux intérêts français. Il sait très bien comment ont terminé les panafricanistes Patrice Lumumba, Félix Moubié, Thomas Sankara…Il savait très bien qu’il prenait des risques, mais rien ne pouvait l’empêcher de se résoudre à ses sacrifices dans la mesure où pour assurer les intérêts de son peuple, aucun sacrifice n’était plus grand. Laurent Gbagbo a préféré son peuple à des intérêts personnels que sa complicité avec la puissance tutélaire garantirait. Cette attitude a été assimilée à une témérité et il a été donc châtié de sa témérité. Voilà la vraie raison de la détention de l’ancien chef de l’Etat ivoirien. C’est d’autant plus vrai que les chefs d’accusation retenus par la CPI ne tiennent pas à la rigueur de l’analyse. Il aurait pu éviter tous les pièges de la France, s’il n’avait pas été trahi par certains de ses collaborateurs qui n’avaient d’yeux que pour leurs intérêts égoïstes. Le procès de l’entourage du Président Gbagbo aide mieux à comprendre ce qui s’est passé ce 11 avril 2011.
Est-ce à dire que ce livre consacré au procès de ceux qui ont affaibli lé régime de Laurent Gbagbo va attirer beaucoup de lecteurs pour vous donner les moyens d’en écrire d’autres ?
C’est mon souhait et celui de nombreux démocrates qui sont engagés dans le combat pour le triomphe de la vérité dans un pays où le mensonge semble prospérer. Depuis que j’ai commencé la promotion de mon livre, mon téléphone n’a pas arrêté de sonner, les potentiels lecteurs m’ont demandé la liste des librairies où ils peuvent s’en procurer. Après avoir remis mon plan promotionnel à Edipresse, je pense qu’elle est désormais en phase avec moi, dans ma politique de promotion. Je suis convaincu que plus rien ne manquera pour répondre à l’attente des lecteurs qui ont attendu pendant un peu plus d’un an. La sortie de ce livre est un véritable challenge pour moi qui veut mériter ma place dans le cercle des écrivains, et pour la maison d’édition qui veut se doter d’une marge d’autofinancement pour multiplier les livres consacrés à la démocratie en général et à Laurent Gbagbo en particulier. Je le disais tantôt, j’ai un livre en instance de publication. Mais encore faut-il que j’éponge ma dette auprès de mon imprimeur qui s’est basé sur la confiance pour me permettre de réaliser mon rêve. C’est l’un des meilleurs imprimeurs de la place, et je voudrais rester dans son escarcelle, mais pas avant la régularisation de ma situation, c’est-à-dire l’épongeage d’une vieille dette qui montrerait ma bonne foi comme il me permettrait de mériter la confiance de mon bienfaiteur. Je l’ai dit, j’ai eu le courage de dire tout haut ce que les gens pensent tout bas. Personne n’ose critiquer ceux qui tournaient autour Gbagbo et qui se sont enrichis immensément au lieu d’aider à la consolidation du pouvoir qui les a révélés. Ces hommes qui brandissent leur puissance financière çà et là sont imprévisibles, ils sont capables de tout, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle ils sont craints par de nombreux analystes qui ne veulent pas mettre leur sécurité en danger. Là où les autres brillent par la peur, mon intrépidité s’est manifestée dans cette critique sévère de ces traîtres qui ont affaibli par leurs exactions le régime le plus démocratique que la Côte d’Ivoire ait jamais connu. Beaucoup de démocrates m’ont félicité pour mon courage, tandis que d’autres m’ont exprimé leur solidarité dans mon combat qu’ils considèrent comme le leur. Je pense que toutes ces marques de sympathie se concrétiseront par l’achat de mon livre, j’ai donc bon espoir que le succès sera au rendez-vous.
Votre mot de fin…
Les maîtres de ce monde ont leurs raisons qui dépassent la raison, ils veulent rendre Laurent Gbagbo coupable de ce qu’ils croient être des crimes contre l’humanité. Ils ont été aussitôt relayés dans l’opinion par de puissants réseaux de propagation de fausses informations visant à intoxiquer les consommateurs de l’information. Toute velléité d’opposition à leurs « vérités » se heurte à la puissance de ces réseaux. Il s’agit d’un combat disproportionné dans lequel les uns disposent des moyens d’anéantir les autres. La résignation étant loin d’être une solution, j’exhorte ici et maintenant les démocrates de tous bords politiques à œuvrer pour l’éclatement de la vérité qui pourrait contribuer à la libération d’un innocent qu’on veut culpabiliser. Ce livre s’inscrit dans cette logique. Je souhaite que beaucoup de livres suivent le mien pour opposer au mensonge et à la violence, la vérité telle qu’elle apparaitrait dans des livres qui seraient le recueil de faits sacrés que l’on tente de travestir pour les besoins de la cause. Je souhaite surtout que les Ivoiriens s’imprègnent des faits réels pour être des partisans de la vérité, car c’est à cette condition qu’ils pourraient exporter la vérité à la Haye, pour prétendre éclairer la lanterne des magistrats de la CPI afin qu’ils décident en toute liberté, selon leurs intimes convictions.
CP