Le petit Romaric Godé Gnézié dit Roma, né le 25 janvier 2010 et la petite Joséphine Esther Aka Iba, née le 4 avril 2009, tous deux inscrits en classe de CP1 à l’école primaire publique BAD, Koliahiwa, sont morts par noyade, le mardi 1er mars dernier, dans le fleuve Bia. Leurs corps sans vie ont été retrouvés, le lendemain après-midi, avant d’être inhumés au cimetière municipal. Selon les informations reçues, l’institutrice chargée de cours dans la classe de CP1 étant absente pour repos médical, les enfants sont restés à la maison. Dans la matinée du mardi 1er mars, le grand-père de Romaric se rend dans son école, pour s’assurer que la maitresse est absente. Le directeur le rassure en confirmant le repos médical de l’institutrice. Le même jour, en début d’après-midi, rapportent nos sources, Romaric et sa camarade de classe, Joséphine Esther, décident d’aller se baigner en bordure du fleuve Bia. Malheureusement, la baignade tourne au drame. Les enfants glissent en profondeur, avant de disparaitre au fond des eaux. Un troisième enfant, qui s’était joint à eux, est sauvé in extrémis par des riverains alertés par des appels au secours. Le lendemain mercredi, une autre mort par noyade est signalée du côté du quartier TP. Ces trois noyades d’enfants ont suffi pour alimenter une rumeur qui a envahi la ville d’Aboisso depuis quelques jours. Depuis un certain temps, en effet, des rumeurs font état de ce que les génies du fleuve Bia ne sont pas contents. Ils n’auraient pas été « dédommagés » avant les travaux de construction du second pont sur le fleuve. Par conséquent, ils auraient besoin de sang humain. Vrai ou faux ? Des travailleurs de l’entreprise Nicolas Sroudji Establishment (NSE) chargée de la réhabilitation de l’axe Aboisso-Noé et de la construction du second pont approchés, nous ont dit qu’ils travaillent selon un plan. «Les travaux du pont ne sont pas bloqués. Nous cherchons un plan et nous travaillons selon des plans. Nous ne sommes pas au courant de ces rumeurs. Notre travail est technique. Nous n’entrons pas dans ces considérations, » a expliqué un responsable de l’entreprise. La mort par noyade des enfants alimente les débats actuellement. Elle a semé la peur-panique au sein des populations, qui pensent que les rumeurs sont entrain de se confirmer.
Sam K.D
Sam K.D