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Société Publié le vendredi 4 mars 2016 | L’intelligent d’Abidjan

Déguerpissement à Cocody Sicogi Danga-Bel Air: les locataires s’opposent à la décision de justice

Le climat n’est pas à la sérénité chez les locataires de la Sicogi Danga-Bel Air dans la commune de Cocody. La raison, le déguerpissement imminent des 76 occupants des habitations sur une décision de justice de la Cour d’Appel.

L’information a été donnée par Kossobé Zakaria, secrétaire général du syndic lors d’une conférence de presse le jeudi 03 mars 2016 à Cocody. Selon ses explications, sur une décision de justice du juge Koulibali Abou, il sera procédé à leur déguerpissement dans 48 heures (samedi 05 mars 2016). Cette décision est qualifiée par le conférencier d’illégale. Il ressort en effet de son exposé que l’occupation des logements remonte dans le courant des années 1960. La gestion était assurée par la défunte société immobilière connue sous la raison sociale : Société des habitations de bon marché de Côte d’Ivoire (SIHCI). Au décès du Directeur général de ladite entreprise, la relève est assurée par la Sicogi. « Nos parents ont signé des contrats avec la société immobilière des habitations à bon marché de la Côte d’Ivoire (SIHCI). Lorsque que le responsable de la société est décédé, le président Houphouët a créé la Sicogi et a donné la gestion de ces logements à cette société naissante. Mais ce n’est pas la Sicogi qui a construit les logements », a clarifié le conférencier. En 1994 poursuit-il, le Président Henri Konan Bédié, a pris un décret interministériel recommandant que les locataires deviennent les propriétaires définitifs. La Sicogi gestionnaire des bâtiments donne les conditionnalités d’acquisition. Mais ces dispositions n’ont jamais connues d’exécution malgré la détermination des locataires. « En 1994, le président Bédié a pris un décret pour dire que ces logements doivent revenir à ceux qui les occupent. Et suite à cela, la Sicogi a saisi les locataires par courrier pour leur demander de payer 7500 F CFA pendant 60 mois comme conditions pour devenir définitivement propriétaires. Lorsque nos parents sont allés pour s’acquitter de ces obligations, ils leur ont demandé de patienter juste le temps de tout mettre en ordre », s’est-il désolé. A propos de la décision de justice, Kossobé Zakaria indique qu’il y a eu antérieurement une première décision de justice le 15 juillet 2013 sur saisine de la Sicogi. Celle-ci a été annulée pour la simple raison que les 76 locataires n’avaient jamais fait l’objet d’une relocalisation comme l’avait fait croire la société immobilière. C’est dans cette atmosphère que contre toute attente, une nouvelle décision est tombée le jeudi (Ndlr : 03 mars) stipulant leur déguerpissement. « En 2012, on a envoyé un courrier que nous avons contesté devant les tribunaux. Ce courrier nous disait que nous devrions partir dans trois mois. Mais le tribunal nous a donné gain de cause. Dans le courrier de 2012, ils ont fait savoir aux autorités judicaires qu’ils nous ont déjà relogés depuis 1980 à Yopougon-Niangon. Or pourtant, aucun d’entre-nous n’a bénéficié de ces logements. Nous sommes allés les rencontrer (Ndlr Sicogi). Ils nous ont répondu qu’ils se sont trompés, mais qu’il s’agissait plutôt des habitants d’Adjamé et de Treichville. Et à notre grande surprise, le juge se basant sur le courrier qu’ils nous ont envoyé en 2012 pour dire que nous avons déjà été relogés et a ordonné notre délogement », a-t-il dénoncé.

Ernest Famin
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