Monsieur le Préfet de Région,
Monsieur le Premier Président de la Cour d’Appel,
Monsieur le Président du Conseil régional,
Monsieur le Maire de Bouaké,
Messieurs les Députés,
Messieurs les membres du Corps préfectoral,
Madame la Directrice du CROU,
Messieurs les Officiers généraux,
Messieurs les Vice-présidents de l’UAO,
Monsieur le Secrétaire général de l’UAO,
Messieurs les Doyens d’UFR et Directeurs de recherche,
Messieurs les Directeurs régionaux et Chefs de services,
Messieurs les Chefs traditionnels,
Chers collègues Enseignants-chercheurs et Chercheurs,
Chers collaborateurs du Personnel administratif et technique,
Chers amis de la Presse,
Mes chers étudiants,
Honorables invités,
Mesdames et Messieurs,
En recevant solennellement des mains du Préfet le substrat significatif du texte dressant le portrait de l’Ivoirien nouveau, ce lundi 4 avril 2016, à l’occasion de la cérémonie dédiée au drapeau national, je puis dire toute ma fierté d’y voir votre intention manifeste d’associer l’Université à cette entreprise qui a reçu ses lettres de noblesse du Président de la République, S. E. M. Alassane OUATTARA.
L’« Ivoirien nouveau », qui n’est pas à confondre avec le « nouvel Ivoirien », est une expression syntagmatique dynamique, axiologiquement galbé, dont la racine sémantique peut être cherchée dans les philosophies de l’Histoire qui procèdent à un épluchage méticuleux de la notion de progrès.
En effet, les sociétés en progrès sont mues par l’idée de progrès, portée sur les fonts baptismaux par l’Aufklärung, l’autre nom de la philosophie des Lumières. Par-delà les idéologies et les eschatologies qui ont marqué l’histoire de l’humanité, ce dont rêvaient les principaux acteurs et animateurs des sociétés en progrès, c’était l’avènement de l’Homo novus, cet homme nouveau, perçu comme le sujet révolutionnaire apte à assurer le passage de la société de gestion de la pénurie à la société de création de richesses défiant l’optimum d’ophélimité ou l’optimum de Pareto.
De l’homo novus à l’Ivoirien nouveau, le passage ne peut être saltatoire, car ils ont en commun l’avènement d’une société de l’abondance, libre et libératrice, industrieuse et respectueuse des lois et valeurs qui fondent le vivre-ensemble et surtout le bien-vivre ensemble.
Du portrait de l’Ivoirien nouveau dressé à travers ce précieux document, nous pouvons retenir quelques traits généraux présentés comme suit :
1. L’Ivoirien nouveau est le citoyen « qui connaît et respecte les Institutions de la République ainsi que les personnes qui les incarnent ».
2. L’Ivoirien nouveau est le citoyen « qui, par ses propos et ses actes, ne porte pas atteinte à l’unité et à la sécurité de son pays ».
3. L’Ivoirien nouveau est un citoyen « doté d’un sens élevé, discipliné à souhait et respectueux du bien public».
4. L’Ivoirien nouveau est le citoyen « qui est sans cesse porté à poser des actes de haute portée civique et citoyenne ».
5. L’Ivoirien nouveau est l’ivoirien soucieux de la qualité de son cadre de vie et de l’environnement.
6. L’Ivoirien nouveau est un citoyen qui a « un amour profond pour la Côte d’Ivoire », « qui est porté vers l’excellence » et « qui dans l’union avec ses concitoyens, travaille sans relâche à la grandeur et au rayonnement de son pays ».
Ce document, qui ne peut se satisfaire de généralités, innerve l’ensemble du corps social pour faire valoir quelques spécificités. Il permet ainsi, en ce qui concerne l’espace universitaire, de mettre au jour ce qu’il convient d’appeler l’Enseignant nouveau, l’Étudiant nouveau et le Personnel administratif et technique nouveau.
L’Enseignant ivoirien nouveau est l’Enseignant qui privilégie la réussite de l’étudiant ; ce à quoi il convient d’ajouter le souci permanent de contribuer au développement socioéconomique de son pays par la Recherche.
L’Étudiant ivoirien nouveau est l’étudiant qui refuse de céder à la violence et à la facilité, qui vise l’excellence et voue un respect [exemplaire] aux aînés et à ses maîtres.
Le Personnel administratif et technique nouveau est un fonctionnaire ou un agent contractuel « consciencieux et excellent […] qui, sans contraintes, respecte les heures et le temps de travail dans l’administration ».
Comme on peut le constater, la rhétorique du nouveau ne cède pas au fantasme de l’émergence d’une nouvelle forme d’humanité. L’homo novus n’étant ni le surhomme nietzschéen, ni l’homme transhumaniste, la nouveauté préconisée ici ne saurait se lire comme un changement de génotype.
La nouveauté doit se lire et s’entendre comme nouvel esprit scientifique et /ou éthicologique qui doit structurer le mode d’être de l’Ivoirien.
Ainsi, du macrocosme société au microcosme université, la nouveauté du mode d’être de l’Enseignant, de l’Étudiant et du Personnel administratif et technique, devra se mesurer à l’aune de la capacité de ces trois acteurs à s’approprier les valeurs qui structurent le portrait de l’Ivoirien nouveau et les principes axiologiques que promeut le code d’éthique et de déontologie du CAMES.
Monsieur le Préfet,
Honorables invités,
C’est à présent le lieu de remercier le Président de la République pour sa volonté d’aller à l’émergence avec un prototype d’Ivoirien, l’Ivoirien compétent, ayant réussi à opérer la métanoïa qu’imposent la mondialisation de l’économie, la prolifération du technocosme et la responsabilité à l’égard des générations présentes et futures.
Nous remercions également toutes les autorités administratives et politiques présentes ici ou représentées (Monsieur le Préfet, Monsieur le Président du Conseil régional, Monsieur le Premier Président de la Cour d’Appel, Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les élus) d’avoir choisi notre Institution pour abriter cette cérémonie et de me donner ainsi l’occasion de traduire in concreto l’engagement de la communauté universitaire à s’approprier les valeurs qui fondent rationnellement l’Ivoirien nouveau.
Je vous remercie
Prof. Lazare POAMÉ
Président de l’UAO
Monsieur le Premier Président de la Cour d’Appel,
Monsieur le Président du Conseil régional,
Monsieur le Maire de Bouaké,
Messieurs les Députés,
Messieurs les membres du Corps préfectoral,
Madame la Directrice du CROU,
Messieurs les Officiers généraux,
Messieurs les Vice-présidents de l’UAO,
Monsieur le Secrétaire général de l’UAO,
Messieurs les Doyens d’UFR et Directeurs de recherche,
Messieurs les Directeurs régionaux et Chefs de services,
Messieurs les Chefs traditionnels,
Chers collègues Enseignants-chercheurs et Chercheurs,
Chers collaborateurs du Personnel administratif et technique,
Chers amis de la Presse,
Mes chers étudiants,
Honorables invités,
Mesdames et Messieurs,
En recevant solennellement des mains du Préfet le substrat significatif du texte dressant le portrait de l’Ivoirien nouveau, ce lundi 4 avril 2016, à l’occasion de la cérémonie dédiée au drapeau national, je puis dire toute ma fierté d’y voir votre intention manifeste d’associer l’Université à cette entreprise qui a reçu ses lettres de noblesse du Président de la République, S. E. M. Alassane OUATTARA.
L’« Ivoirien nouveau », qui n’est pas à confondre avec le « nouvel Ivoirien », est une expression syntagmatique dynamique, axiologiquement galbé, dont la racine sémantique peut être cherchée dans les philosophies de l’Histoire qui procèdent à un épluchage méticuleux de la notion de progrès.
En effet, les sociétés en progrès sont mues par l’idée de progrès, portée sur les fonts baptismaux par l’Aufklärung, l’autre nom de la philosophie des Lumières. Par-delà les idéologies et les eschatologies qui ont marqué l’histoire de l’humanité, ce dont rêvaient les principaux acteurs et animateurs des sociétés en progrès, c’était l’avènement de l’Homo novus, cet homme nouveau, perçu comme le sujet révolutionnaire apte à assurer le passage de la société de gestion de la pénurie à la société de création de richesses défiant l’optimum d’ophélimité ou l’optimum de Pareto.
De l’homo novus à l’Ivoirien nouveau, le passage ne peut être saltatoire, car ils ont en commun l’avènement d’une société de l’abondance, libre et libératrice, industrieuse et respectueuse des lois et valeurs qui fondent le vivre-ensemble et surtout le bien-vivre ensemble.
Du portrait de l’Ivoirien nouveau dressé à travers ce précieux document, nous pouvons retenir quelques traits généraux présentés comme suit :
1. L’Ivoirien nouveau est le citoyen « qui connaît et respecte les Institutions de la République ainsi que les personnes qui les incarnent ».
2. L’Ivoirien nouveau est le citoyen « qui, par ses propos et ses actes, ne porte pas atteinte à l’unité et à la sécurité de son pays ».
3. L’Ivoirien nouveau est un citoyen « doté d’un sens élevé, discipliné à souhait et respectueux du bien public».
4. L’Ivoirien nouveau est le citoyen « qui est sans cesse porté à poser des actes de haute portée civique et citoyenne ».
5. L’Ivoirien nouveau est l’ivoirien soucieux de la qualité de son cadre de vie et de l’environnement.
6. L’Ivoirien nouveau est un citoyen qui a « un amour profond pour la Côte d’Ivoire », « qui est porté vers l’excellence » et « qui dans l’union avec ses concitoyens, travaille sans relâche à la grandeur et au rayonnement de son pays ».
Ce document, qui ne peut se satisfaire de généralités, innerve l’ensemble du corps social pour faire valoir quelques spécificités. Il permet ainsi, en ce qui concerne l’espace universitaire, de mettre au jour ce qu’il convient d’appeler l’Enseignant nouveau, l’Étudiant nouveau et le Personnel administratif et technique nouveau.
L’Enseignant ivoirien nouveau est l’Enseignant qui privilégie la réussite de l’étudiant ; ce à quoi il convient d’ajouter le souci permanent de contribuer au développement socioéconomique de son pays par la Recherche.
L’Étudiant ivoirien nouveau est l’étudiant qui refuse de céder à la violence et à la facilité, qui vise l’excellence et voue un respect [exemplaire] aux aînés et à ses maîtres.
Le Personnel administratif et technique nouveau est un fonctionnaire ou un agent contractuel « consciencieux et excellent […] qui, sans contraintes, respecte les heures et le temps de travail dans l’administration ».
Comme on peut le constater, la rhétorique du nouveau ne cède pas au fantasme de l’émergence d’une nouvelle forme d’humanité. L’homo novus n’étant ni le surhomme nietzschéen, ni l’homme transhumaniste, la nouveauté préconisée ici ne saurait se lire comme un changement de génotype.
La nouveauté doit se lire et s’entendre comme nouvel esprit scientifique et /ou éthicologique qui doit structurer le mode d’être de l’Ivoirien.
Ainsi, du macrocosme société au microcosme université, la nouveauté du mode d’être de l’Enseignant, de l’Étudiant et du Personnel administratif et technique, devra se mesurer à l’aune de la capacité de ces trois acteurs à s’approprier les valeurs qui structurent le portrait de l’Ivoirien nouveau et les principes axiologiques que promeut le code d’éthique et de déontologie du CAMES.
Monsieur le Préfet,
Honorables invités,
C’est à présent le lieu de remercier le Président de la République pour sa volonté d’aller à l’émergence avec un prototype d’Ivoirien, l’Ivoirien compétent, ayant réussi à opérer la métanoïa qu’imposent la mondialisation de l’économie, la prolifération du technocosme et la responsabilité à l’égard des générations présentes et futures.
Nous remercions également toutes les autorités administratives et politiques présentes ici ou représentées (Monsieur le Préfet, Monsieur le Président du Conseil régional, Monsieur le Premier Président de la Cour d’Appel, Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les élus) d’avoir choisi notre Institution pour abriter cette cérémonie et de me donner ainsi l’occasion de traduire in concreto l’engagement de la communauté universitaire à s’approprier les valeurs qui fondent rationnellement l’Ivoirien nouveau.
Je vous remercie
Prof. Lazare POAMÉ
Président de l’UAO