Les Forces Nouvelles, l’ex-rébellion ivoirienne dirigée par Guillaume Soro -l’actuel président de l’Assemblée nationale -, a acheté des "quantités importantes d’armes" au lendemain de la crise postélectorale de 2010-2011, accuse un rapport du groupe d’experts de l’ONU sur la Côte d’Ivoire.
"Le Groupe (d’experts) a constaté l’acquisition par les Forces nouvelles de quantités importantes d’armes et de munitions (300 tonnes selon les estimations) au lendemain de la crise postélectorale. Guillaume Soro s’est lui-même chargé de l’acquisition du matériel, de son transport jusqu’à Bouaké (centre) et Korhogo (nord) et de sa répartition entre membres des Forces nouvelles", affirme le rapport, adressé le 15 mars au président du Conseil de
sécurité de l’ONU.
M. Soro était le chef de la rébellion des Forces nouvelles lors de la crise ivoirienne qui a fait 3000 morts et qui a connu son épilogue avec l’accession au pouvoir d’Alassane Ouattara et l’arrestation de l’ancien président Laurent Gbagbo en avril 2011.
La crise était née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire de M. Ouattara à la présidentielle de novembre 2010.
"Le Groupe considère que la présence de stocks d’armes et de matériel non déclarés en Côte d’Ivoire représente une menace potentielle pour le processus de paix et crée un risque de commerce illégal et de détournement des armes et des munitions vers des utilisateurs non voulus, en particulier dans la sous-région", souligne le rapport.
Dans le texte, les experts soulignent que "l’unité de protection rapprochée du Président de l’Assemblée nationale est équipée officiellement de 225 armes" dont "les numéros de série et/ou les marques d’usine sont effacés de manière délibérée afin d’empêcher d’en déterminer l’origine et le fournisseur en cas de violation impliquant ces armes".
Le groupe précise que les armes pourraient être des achats du Burkina Faso, alors dirigé par Blaise Compaoré, un des principaux alliés et soutiens d’Alassane Ouattara. "Entre avril et août 2011, le Burkina Faso a importé d’importantes quantités de matériel en provenance d’Albanie et de Bulgarie, pour un montant total de 3,5 millions de dollars. À Korhogo, le Groupe a observé du matériel albanais et bulgare correspondant aux quantités livrées au
Burkina Faso", dit le texte.
"Les numéros de série et de lot de ce matériel sont identiques à ceux du
matériel livré par la Bulgarie. Le Groupe considère par conséquent que le
matériel susmentionné est entré sur le territoire ivoirien en violation de
l’embargo", selon les experts.
"Le territoire burkinabé a été une source d’approvisionnement durant la crise postélectorale et les mois qui ont suivi, puisqu’on y trouve des armes, des munitions, du matériel connexe et même des instructeurs", précisent-ils.
M. Soro n’était pas joignable dans l’immédiat.
pgf/ck/de
"Le Groupe (d’experts) a constaté l’acquisition par les Forces nouvelles de quantités importantes d’armes et de munitions (300 tonnes selon les estimations) au lendemain de la crise postélectorale. Guillaume Soro s’est lui-même chargé de l’acquisition du matériel, de son transport jusqu’à Bouaké (centre) et Korhogo (nord) et de sa répartition entre membres des Forces nouvelles", affirme le rapport, adressé le 15 mars au président du Conseil de
sécurité de l’ONU.
M. Soro était le chef de la rébellion des Forces nouvelles lors de la crise ivoirienne qui a fait 3000 morts et qui a connu son épilogue avec l’accession au pouvoir d’Alassane Ouattara et l’arrestation de l’ancien président Laurent Gbagbo en avril 2011.
La crise était née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire de M. Ouattara à la présidentielle de novembre 2010.
"Le Groupe considère que la présence de stocks d’armes et de matériel non déclarés en Côte d’Ivoire représente une menace potentielle pour le processus de paix et crée un risque de commerce illégal et de détournement des armes et des munitions vers des utilisateurs non voulus, en particulier dans la sous-région", souligne le rapport.
Dans le texte, les experts soulignent que "l’unité de protection rapprochée du Président de l’Assemblée nationale est équipée officiellement de 225 armes" dont "les numéros de série et/ou les marques d’usine sont effacés de manière délibérée afin d’empêcher d’en déterminer l’origine et le fournisseur en cas de violation impliquant ces armes".
Le groupe précise que les armes pourraient être des achats du Burkina Faso, alors dirigé par Blaise Compaoré, un des principaux alliés et soutiens d’Alassane Ouattara. "Entre avril et août 2011, le Burkina Faso a importé d’importantes quantités de matériel en provenance d’Albanie et de Bulgarie, pour un montant total de 3,5 millions de dollars. À Korhogo, le Groupe a observé du matériel albanais et bulgare correspondant aux quantités livrées au
Burkina Faso", dit le texte.
"Les numéros de série et de lot de ce matériel sont identiques à ceux du
matériel livré par la Bulgarie. Le Groupe considère par conséquent que le
matériel susmentionné est entré sur le territoire ivoirien en violation de
l’embargo", selon les experts.
"Le territoire burkinabé a été une source d’approvisionnement durant la crise postélectorale et les mois qui ont suivi, puisqu’on y trouve des armes, des munitions, du matériel connexe et même des instructeurs", précisent-ils.
M. Soro n’était pas joignable dans l’immédiat.
pgf/ck/de