C’est finalement le 25 avril 2016 que le verdict dans l’affaire BCEAO sera connu. Ainsi en a décidé le tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, présidé par le juge Coulibaly Hamed, ce mardi 5 avril.
L’audience de ce jour était réservée à la plaidoirie des avocats à la défense. L’ex-Chef d’Etat Laurent Gbagbo, Aké N’Gbo son Premier ministre, Désiré Dallo ministre de l’Economie et des finances (tous deux présents à cette audience) et Koné Katinan du Budget (hors du pays) sont poursuivis pour «braquage» de la BCEAO pendant la crise postélectorale de 2010-2011. Koné Katinan particulièrement, est accusé d’être allé en personne ordonner l’ouverture et le transfert des fonds de l’agence nationale de la BCEAO vers la présidence en compagnie de militaires et 7 huissiers, Antoine Oulaï Crépin, Yacouba Kéïta, Edmond Amon Loesse, Gnéplé Séri, Kouadio Brou, André Marie Té Beignant et Lucien Séka Money qui ont dressé le procès verbal de l’opération. Ils sont, eux aussi, poursuivis pour «complicité».
Selon leurs avocats, «l’institution bancaire n’a produit aucun document disant qu’elle a subi un préjudice, donc ce procès ne devrait pas avoir lieu ». L’ex-président de la République, poursuit la plaidoirie, a agi en toute légalité pour faire fonctionner le pays malgré la crise postélectorale. «Gbagbo n’a pas commis d’infraction, il s’est donné les moyens pendant la crise, de faire fonctionner l’Etat, payer les salaires des fonctionnaires, les factures» et «les 7 huissiers sont ici à la barre, pour avoir fait le simple constat d’une opération; ils n’ont pas failli à leur mission pour être poursuivis », argumentent les avocats des mis en cause. En somme la défense a plaidé la relaxe pure et simple des prévenus pour délits non constitués.
Notons que, la veille, la partie civile et le parquet ont cloué au pilori les prévenus. 20 ans d’emprisonnement et 1 million F CFA d’amende chacun contre Laurent Gbagbo, Aké N’Gbo, Désiré Dallo et Koné Katinan ainsi qu’un mandat d’arrêt international contre ce dernier, avait été requis par le parquet. Contre les sept huissiers, il a souhaité qu’ils soient condamnés à 5 ans de privation de liberté plus 500 000 F d’amende chacun.
Quant aux avocats de la partie civile, ils ont réclamé, au bénéfice de l’Etat de Côte d’Ivoire, la somme de 827, 858 380 milliards F pour réparation de préjudices causés. La BNI qui s’est également constituée partie civile a exigé 1, 134 229 075 milliard F pour réparation de ses installations détruites. Quant à la SOTRA, qui a subi d’importants dégâts, vols et pillages aggravés, a souhaité être dédommagée à hauteur de 2, 527 milliards F. Estimant que « les préjudices subis sont les conséquences prévisibles de la confiscation du pouvoir par Gbagbo ».
Le verdict de ce qu’on pourrait appeler « l’affaire du braquage de la BCEAO », sera connu le 25 avril prochain.
Danielle Tagro
L’audience de ce jour était réservée à la plaidoirie des avocats à la défense. L’ex-Chef d’Etat Laurent Gbagbo, Aké N’Gbo son Premier ministre, Désiré Dallo ministre de l’Economie et des finances (tous deux présents à cette audience) et Koné Katinan du Budget (hors du pays) sont poursuivis pour «braquage» de la BCEAO pendant la crise postélectorale de 2010-2011. Koné Katinan particulièrement, est accusé d’être allé en personne ordonner l’ouverture et le transfert des fonds de l’agence nationale de la BCEAO vers la présidence en compagnie de militaires et 7 huissiers, Antoine Oulaï Crépin, Yacouba Kéïta, Edmond Amon Loesse, Gnéplé Séri, Kouadio Brou, André Marie Té Beignant et Lucien Séka Money qui ont dressé le procès verbal de l’opération. Ils sont, eux aussi, poursuivis pour «complicité».
Selon leurs avocats, «l’institution bancaire n’a produit aucun document disant qu’elle a subi un préjudice, donc ce procès ne devrait pas avoir lieu ». L’ex-président de la République, poursuit la plaidoirie, a agi en toute légalité pour faire fonctionner le pays malgré la crise postélectorale. «Gbagbo n’a pas commis d’infraction, il s’est donné les moyens pendant la crise, de faire fonctionner l’Etat, payer les salaires des fonctionnaires, les factures» et «les 7 huissiers sont ici à la barre, pour avoir fait le simple constat d’une opération; ils n’ont pas failli à leur mission pour être poursuivis », argumentent les avocats des mis en cause. En somme la défense a plaidé la relaxe pure et simple des prévenus pour délits non constitués.
Notons que, la veille, la partie civile et le parquet ont cloué au pilori les prévenus. 20 ans d’emprisonnement et 1 million F CFA d’amende chacun contre Laurent Gbagbo, Aké N’Gbo, Désiré Dallo et Koné Katinan ainsi qu’un mandat d’arrêt international contre ce dernier, avait été requis par le parquet. Contre les sept huissiers, il a souhaité qu’ils soient condamnés à 5 ans de privation de liberté plus 500 000 F d’amende chacun.
Quant aux avocats de la partie civile, ils ont réclamé, au bénéfice de l’Etat de Côte d’Ivoire, la somme de 827, 858 380 milliards F pour réparation de préjudices causés. La BNI qui s’est également constituée partie civile a exigé 1, 134 229 075 milliard F pour réparation de ses installations détruites. Quant à la SOTRA, qui a subi d’importants dégâts, vols et pillages aggravés, a souhaité être dédommagée à hauteur de 2, 527 milliards F. Estimant que « les préjudices subis sont les conséquences prévisibles de la confiscation du pouvoir par Gbagbo ».
Le verdict de ce qu’on pourrait appeler « l’affaire du braquage de la BCEAO », sera connu le 25 avril prochain.
Danielle Tagro