Le délibéré du procès de la "réquisition" de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pendant la crise postélectorale ivoirienne, a été renvoyé au 25 avril prochain à l’issue des plaidoiries qui se sont achevées ,mardi soir, au Tribunal d’Abidjan-Plateau, a constaté un journal de APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.
L’ancien chef de l’Etat ivoirien Laurent Gbagbo et son Premier ministre Gilbert Aké N’gbo ainsi que ses ministres Désiré Dallo (Economie et finances) et Justin Koné Katinan (Budget) sont accusés par le Ministère public pour «vol en réunion par effraction portant sur des caves de la BCEAO et des numéraires ; complicité de vol en réunion par effraction ; destruction d’une installation appartenant à autrui ; détournement de deniers publics ».
Les huissiers de justice Antoine Oulaï Crépin, Yacouba Kéïta, Edmond Amonh Loesse, Gnéplé Séri, Kouadio Brou, André Marie Té Beignand et Lucien Séka Monney sont également poursuivis pour "complicité" pour avoir dressé les procès-verbaux de constat après la "réquisition" de la BCEAO et certaines banques commerciales par le gouvernement de M. Gbagbo.
Après plus de 5 heures d’audience (15h00-20h30) qui a permis à la partie civile et à la défense d’exposer leurs différents arguments devant le Tribunal présidé par le Juge Hamed Coulibaly, le délibéré a été renvoyé au 25 avril prochain. Se succédant devant le Juge, les prévenus tous déclaré s’en "remettre à la sagesse du Tribunal".
Dans leur plaidoirie, les avocats de la défense notamment Me Félix Bobré a dénoncé un "procès politique". "C’est le procès de la souveraineté de la Côte d’Ivoire, c’est le procès de l’indépendance de la Côte d’Ivoire", a-t-il expliqué, ajoutant que "c’est un procès politique parce que le parquet choisi les gens qu’il veut juger".
"La guerre est finie, allons de l’avant. Arrêtons de pourchasser des gens qui sont déjà cachés comme des rats", a fustigé Me Bobré, quand l’ex-Premier ministre Gilbert Aké N’gbo s’en remettant également à la "sagesse du Tribunal", a soutenu qu’ en "toute sincérité, je n’ai jamais chercher à voler, à détourner, à détruire (...)", mais à "servir mes concitoyens, la Côte d’Ivoire".
Le Président du Tribunal Hamed Coulibaly a pour sa part dénoncé, le "passage en force" des avocats de la défense qui ont persisté à défendre des accusés (Laurent Gbagbo et Justin Koné Katinan) absents à la barre.
A la veille, le Procureur Clovis Alexandre Assemian a requis 20 ans de prison contre M. Gbagbo et ses ministres ainsi que l’émission d’un mandat d’arrêt international contre l’ex-ministre Justin Koné Katinan en exil au Ghana depuis la chute de son mentor en avril 2011.
Les avocats de l’Etat ivoirien ont réclamé 827 milliards de FCFA à l’ensemble des prévenus en guise de réparation des «énormes préjudices subis ». Les avocats de la Banque nationale d’investissements (BNI, service public), de la Société des transports abidjanais (SOTRA, service public) et de la Caisse nationale des caisses d’épargne (CNCE, service public) sont également intervenus en réclamant chacun, plus de 2 milliards de FCFA aux prévenus.
La crise postélectorale ivoirienne de décembre 2010 à avril 2011 est intervenue après le second tour de l’élection présidentielle ivoirienne de novembre 2010, le premier scrutin depuis 10 ans, dont le résultat amène à un différend électoral, à la suite de fraudes présumées.
Les deux candidats, Laurent Gbagbo, président sortant et reconnu par le Conseil constitutionnel, et Alassane Ouattara, reconnu par la Commission électorale indépendante et la communauté internationale, revendiquent chacun la victoire.
C’est dans ce contexte que la BCEAO avait décidé de la fermeture de ses agences en Côte d’Ivoire. Cette décision de l’institution communautaire sous-régionale a été suivie par les banques commerciales implantées dans le pays.
Pour faire face aux dépenses d’alors, notamment le paiement des salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat, le gouvernement de crise mis en place par M. Gbagbo avait décidé de la réquisition de la BCEAO dont les locaux bénéficient de l’immunité et de certaines banques commerciales.
LS/APA
L’ancien chef de l’Etat ivoirien Laurent Gbagbo et son Premier ministre Gilbert Aké N’gbo ainsi que ses ministres Désiré Dallo (Economie et finances) et Justin Koné Katinan (Budget) sont accusés par le Ministère public pour «vol en réunion par effraction portant sur des caves de la BCEAO et des numéraires ; complicité de vol en réunion par effraction ; destruction d’une installation appartenant à autrui ; détournement de deniers publics ».
Les huissiers de justice Antoine Oulaï Crépin, Yacouba Kéïta, Edmond Amonh Loesse, Gnéplé Séri, Kouadio Brou, André Marie Té Beignand et Lucien Séka Monney sont également poursuivis pour "complicité" pour avoir dressé les procès-verbaux de constat après la "réquisition" de la BCEAO et certaines banques commerciales par le gouvernement de M. Gbagbo.
Après plus de 5 heures d’audience (15h00-20h30) qui a permis à la partie civile et à la défense d’exposer leurs différents arguments devant le Tribunal présidé par le Juge Hamed Coulibaly, le délibéré a été renvoyé au 25 avril prochain. Se succédant devant le Juge, les prévenus tous déclaré s’en "remettre à la sagesse du Tribunal".
Dans leur plaidoirie, les avocats de la défense notamment Me Félix Bobré a dénoncé un "procès politique". "C’est le procès de la souveraineté de la Côte d’Ivoire, c’est le procès de l’indépendance de la Côte d’Ivoire", a-t-il expliqué, ajoutant que "c’est un procès politique parce que le parquet choisi les gens qu’il veut juger".
"La guerre est finie, allons de l’avant. Arrêtons de pourchasser des gens qui sont déjà cachés comme des rats", a fustigé Me Bobré, quand l’ex-Premier ministre Gilbert Aké N’gbo s’en remettant également à la "sagesse du Tribunal", a soutenu qu’ en "toute sincérité, je n’ai jamais chercher à voler, à détourner, à détruire (...)", mais à "servir mes concitoyens, la Côte d’Ivoire".
Le Président du Tribunal Hamed Coulibaly a pour sa part dénoncé, le "passage en force" des avocats de la défense qui ont persisté à défendre des accusés (Laurent Gbagbo et Justin Koné Katinan) absents à la barre.
A la veille, le Procureur Clovis Alexandre Assemian a requis 20 ans de prison contre M. Gbagbo et ses ministres ainsi que l’émission d’un mandat d’arrêt international contre l’ex-ministre Justin Koné Katinan en exil au Ghana depuis la chute de son mentor en avril 2011.
Les avocats de l’Etat ivoirien ont réclamé 827 milliards de FCFA à l’ensemble des prévenus en guise de réparation des «énormes préjudices subis ». Les avocats de la Banque nationale d’investissements (BNI, service public), de la Société des transports abidjanais (SOTRA, service public) et de la Caisse nationale des caisses d’épargne (CNCE, service public) sont également intervenus en réclamant chacun, plus de 2 milliards de FCFA aux prévenus.
La crise postélectorale ivoirienne de décembre 2010 à avril 2011 est intervenue après le second tour de l’élection présidentielle ivoirienne de novembre 2010, le premier scrutin depuis 10 ans, dont le résultat amène à un différend électoral, à la suite de fraudes présumées.
Les deux candidats, Laurent Gbagbo, président sortant et reconnu par le Conseil constitutionnel, et Alassane Ouattara, reconnu par la Commission électorale indépendante et la communauté internationale, revendiquent chacun la victoire.
C’est dans ce contexte que la BCEAO avait décidé de la fermeture de ses agences en Côte d’Ivoire. Cette décision de l’institution communautaire sous-régionale a été suivie par les banques commerciales implantées dans le pays.
Pour faire face aux dépenses d’alors, notamment le paiement des salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat, le gouvernement de crise mis en place par M. Gbagbo avait décidé de la réquisition de la BCEAO dont les locaux bénéficient de l’immunité et de certaines banques commerciales.
LS/APA