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Société Publié le jeudi 7 avril 2016 | Notre Voie

Bouaké: Les victimes de guerre se disent abandonnées

© Notre Voie Par DR
Rencontre du Président OUATTARA avec la CONARIV
Mardi 08 Décembre 2015. Abidjan. Rencontre du Président de la République, S.E.M. Alassane OUATTARA, avec la Commission Nationale pour la Réconciliation et l`Indemnisation des Victimes des crises survenues dans notre pays (CONARIV), au Palais de la Présidence de la République. Photo: Mgr Paul Siméon Ahouana
C’est un secret de polichinelle torchon brûle entre le président de la Commission nationale pour la réconciliation et l’indemnisation des victimes (Conariv) et les victimes de guerre de Bouaké représentée par Mme Sanogo Sarah.

Face à la grogne des victimes à propos d’un  éventuel abandon, Mgr Ahouanan a organisé une rencontre d’information avec les victimes de Bouaké, le 4 avril dernier, à la grande salle de la préfecture de région. Selon l’Archevêque de Bouaké, la liste des victimes est consolidée, et le rapport déposé depuis mi-mars 2016. Il a tenu à rassurer les victimes présentes   «  J’ai vécu avec vous  et je suis toujours à Bouaké. Je ne peux pas être à la tête d’une structure qui s’occupe des victimes de guerre et laisser tomber celles de Bouaké ». Avant d’indiquer que la liste consolidée est le fruit de l’union des listes de la défunte Cdvr, des Ong, du Pncs etc. Et que cela permettra d’indemniser dans un délai très proche, les victimes de Bouaké.

Propos catégoriquement rejetés par Mme Sanogo Sarah, une  des porte-parole des victimes. Qui, a rencontré la presse le même jour,  pour dénoncer le travail de la Conariv, et exprimer  le ras-le-bol des milliers de victimes. « Rien n’a été fait pour les victimes, je me demande à quoi ont servi ces années de lutte ? Aucune personne de la société civile n’a été recensée. Nous sommes abandonnés,  cette pauvre population de Bouaké a perdu espoir parce qu’elle ne voit rien à l’horizon », s’est plaint Mme Sanogo. Qui s’interroge sur  les bases qui ont guidé  le  choix des victimes qui doivent être indemnisées dans la mesure où le projet de loi est encore sur la table du chef de l’Etat. A propos de la réconciliation nationale, elle a indiqué qu’elle   sera effective si les victimes sont indemnisées. « Nos dirigeants doivent comprendre que le processus de réconciliation, de cohésion sociale doit  être avant tout  une volonté politique qui doit s’exprimer  dans les actions de la Conariv et du Pncs », a ajouté Mme Sanogo.

Adama Kouakou
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