On le savait malade, depuis plusieurs mois, dans son exil au Ghana. Après un accident cardio-vasculaire (AVC) en 2015, Mamadou Ben Soumahoro alias Big Ben n’a pas survécu à son mal. 5 ans jour pour jour après l’arrestation de son ami Laurent Gbagbo, le 11 avril 2011, le lion de Bako s’est couché pour l’éternité le lundi 11 avril 2016 à 20h à l’hôpital de Téma, l’âge de 76 ans. Avec la mort de Ben Soumahoro, on pourrait affirmer que c’est une bibliothèque renfermant les secrets de la république ivoirienne qui s’en est allée.
Waraba, le lion en langue malinké, ancien député de Bako (nord de la Côte d’Ivoire) de 2001 à 2011, a été directeur général de la Radiodiffusion Télévision ivoirienne (Rti) dans les années 70-80. En 1984, il a été remplacé à la tête de la Rti par Danièle Boni-Claverie. Il fut aussi président du Comité national Miss Côte d’Ivoire dans les années 80, avant l’interruption de ce concours. Qui est revenu avec Victor Yapobi en 1996 à travers la structure Comici (Comité Miss Côte d’Ivoire).
Déjà en août 2015, Ben Soumahoro avouait, dans un courrier, être malade et avoir eu une attaque (Avc). Il écrivit: «Chers amis, je suis malade. J’ai été frappé, le jeudi 27 août, à 15h, par un accident vasculaire, mais dans sa toute puissance, Dieu m’a épargné du pire. Exactement au moment où se produisait le choc, alors que j’étais dans ma chambre, mon épouse se trouvait derrière la porte pour m’indiquer que mon ami Mangly venait d’entrer dans la maison avec sa famille pour me rendre visite. Dans les 30 minutes qui ont suivi, en plein drame, je me suis retrouvé entre les mains des médecins spécialistes. Je suis malade, je l’avoue parce que je vous dois la vérité. L’hypocrisie n’a jamais conduit nos rapports. Je laisse à d’autres les mensonges au sujet des maladies émergentes». Fidèle à lui-même, Waraba n’avait pas la langue dans la poche. Ancien époux de l’actuelle ministre Anne Désirée Ouloto, il était surnommé «dossier béton» pour tout ce qu’il savait sur Alassane Dramane Ouattara. Ben Soumahoro était un professionnel respecté dans le monde du journalisme en Côte d’Ivoire, malgré un militantisme politique qui l’a conduit du Pdci-Rda au Rdr d’Alassane Ouattara dont il fut très proche avant de se brouiller avec lui. Ben Soumahoro a soutenu activement Laurent Gbagbo durant les dix ans de gouvernance de celui-ci à la tête de la Côte d’Ivoire. Au point d’être, un des cadres en vue de La majorité Présidentielle (LMP, mouvance qui soutenait le président Gbagbo). La crise postélectorale l’a contraint à l’exil au Ghana. Des sources sur place soutiennent que des suites de son attaque cérébrale, il était devenu très affaibli. Dans les années 70-80, son émission «Fauteuil blanc» battait les records de l’audimat de la Rti. On se rappelle que Waraba avait fait pleurer Alpha Blondy au cours de cette émission d’interview-vérités.
Ben Soumahoro vient grossir la liste des adversaires d’Alassane Ouattara, morts de l’asphyxie financière mise en place contre eux par le régime d’Abidjan. La liste étant longue : Antoine Bohoun Bouabré, Gomont Diagou, Gnan Raymond. Pour ne citer que ceux-là.
Marcellin BOGUY
Waraba, le lion en langue malinké, ancien député de Bako (nord de la Côte d’Ivoire) de 2001 à 2011, a été directeur général de la Radiodiffusion Télévision ivoirienne (Rti) dans les années 70-80. En 1984, il a été remplacé à la tête de la Rti par Danièle Boni-Claverie. Il fut aussi président du Comité national Miss Côte d’Ivoire dans les années 80, avant l’interruption de ce concours. Qui est revenu avec Victor Yapobi en 1996 à travers la structure Comici (Comité Miss Côte d’Ivoire).
Déjà en août 2015, Ben Soumahoro avouait, dans un courrier, être malade et avoir eu une attaque (Avc). Il écrivit: «Chers amis, je suis malade. J’ai été frappé, le jeudi 27 août, à 15h, par un accident vasculaire, mais dans sa toute puissance, Dieu m’a épargné du pire. Exactement au moment où se produisait le choc, alors que j’étais dans ma chambre, mon épouse se trouvait derrière la porte pour m’indiquer que mon ami Mangly venait d’entrer dans la maison avec sa famille pour me rendre visite. Dans les 30 minutes qui ont suivi, en plein drame, je me suis retrouvé entre les mains des médecins spécialistes. Je suis malade, je l’avoue parce que je vous dois la vérité. L’hypocrisie n’a jamais conduit nos rapports. Je laisse à d’autres les mensonges au sujet des maladies émergentes». Fidèle à lui-même, Waraba n’avait pas la langue dans la poche. Ancien époux de l’actuelle ministre Anne Désirée Ouloto, il était surnommé «dossier béton» pour tout ce qu’il savait sur Alassane Dramane Ouattara. Ben Soumahoro était un professionnel respecté dans le monde du journalisme en Côte d’Ivoire, malgré un militantisme politique qui l’a conduit du Pdci-Rda au Rdr d’Alassane Ouattara dont il fut très proche avant de se brouiller avec lui. Ben Soumahoro a soutenu activement Laurent Gbagbo durant les dix ans de gouvernance de celui-ci à la tête de la Côte d’Ivoire. Au point d’être, un des cadres en vue de La majorité Présidentielle (LMP, mouvance qui soutenait le président Gbagbo). La crise postélectorale l’a contraint à l’exil au Ghana. Des sources sur place soutiennent que des suites de son attaque cérébrale, il était devenu très affaibli. Dans les années 70-80, son émission «Fauteuil blanc» battait les records de l’audimat de la Rti. On se rappelle que Waraba avait fait pleurer Alpha Blondy au cours de cette émission d’interview-vérités.
Ben Soumahoro vient grossir la liste des adversaires d’Alassane Ouattara, morts de l’asphyxie financière mise en place contre eux par le régime d’Abidjan. La liste étant longue : Antoine Bohoun Bouabré, Gomont Diagou, Gnan Raymond. Pour ne citer que ceux-là.
Marcellin BOGUY