Les élèves de 3ème qui devaient depuis lundi dernier, subir les épreuves physiques du Bepc, ont été mis au repos forcé, pour cause de grève des enseignants du secondaire public. Ces derniers qui ont mis fin hier à leurs trois jours de grève, ont boycotté sur toute l’étendue du territoire national, les épreuves physiques de cet examen à grand tirage de l’Education nationale. Ces épreuves prévues selon le calendrier des examens établi par la tutelle, seront reprogrammés, non sans désagrément. Selon le Mouvement des Enseignants du Secteur Education/Formation (Mesef) qui a lancé ce mot d’ordre de grève de trois jours, le taux national de suivi de la grève est de 95% au préscolaire, 99% au primaire, 80% au secondaire, 98% au secondaire technique et 98% chez le personnel d’encadrement. Soit dans l’ensemble, à en croire cette structure syndicale, un taux national de suivi de 94%. Le secrétariat fédéral du Mesef reconnait cependant qu’à Man et à Gagnoa, la grève n’a pas été un succès. Mais Il note avec satisfaction que cette grève de 72 h a touché les grands établissements scolaires publics. A l’instar du lycée technique d’Abidjan Cocody, du lycée classique d’Abidjan Cocody, du lycée Sainte-Marie d’Abidjan Cocody, des importants établissements de Bingerville, de Daloa, de Yamoussoukro, d’Odienné, de Bondoukou, de Bouaké. «Depuis l’atteinte du point d’achèvement de l’Initiative Ppte en juin 2012, le gouvernement refuse de respecter l’engagement de payer les 50 mois d’arriérés de salaire liés au reclassement exceptionnel et à la bonification indiciaire de novembre 2009 à décembre 2013. En février, mars et avril 2015, les syndicats membres du Mesef ont observé des arrêts de travail pour exiger la satisfaction de leurs revendications. Malheureusement, après une année d’attente, le cadre de négociations promis par le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, n’a pas vu le jour, en dépit de nombreuses relances que nous lui avons adressées ainsi qu’à d’autres membres du gouvernement», a indiqué Abonga Jean Yves Koutouan, le secrétaire général fédéral du Mesef, pour justifier la grève de 72h. Autre organisation syndicale à observer la grève dans le secondaire public, le Syndicat Libre des Enseignants du Secondaire Général (Syleg) dont le secrétaire général national, Diomandé Mamadou, annonce un taux national de suivi de 85% .
Charles Bédé
Charles Bédé