Danièle Boni-Claverie, présidente de l’Union républicaine pour la démocratie (Urd) dénonce la répression contre les étudiants et s’inquiète de l’indifférence du gouvernement Ouattara face à l’ébullition du front social.
Depuis le lundi 11 avril, l’Ecole et l’Université sont en ébullition mais à partir du mercredi 13 avril, les évènements se sont emballés et ont pris une tournure si grave qu’ils interpellent les Organisations des Droits de l’Homme, la Communauté internationale et les Organisations Féminines nationales et internationales. En effet, aux affrontements entre policiers et étudiants se sont ajoutés des faits tragiques. Entre 22h et 3h00 du matin, des Forces de l’Ordre ont pénétré dans les chambres des étudiants, ont fracassé les portes, se sont adonné au pillage, ont bastonné et blessé de nombreux étudiants retranchés dans leur chambre et ont violé des jeunes filles.
L’URD s’indigne de tels actes barbares, condamne avec la plus grande vigueur cette expédition punitive des Forces de l’Ordre et s’inquiète de la disproportion entre la répression démesurée qui s’abat sur les jeunes et leurs revendications légitimes puisqu’ils demandent de meilleures conditions de travail et s’offusquent d’avoir à évacuer les résidences universitaires qui doivent être réhabilitées pour accueillir des athlètes dans le cadre des prochains Jeux de la Francophonie.
L’URD condamne ces violations des droits les plus élémentaires qui nous font revenir 25 ans en arrière et nous font revivre un drame qui avait profondément traumatisé la société ivoirienne. Celui de la Cité universitaire de Yopougon où là aussi des étudiants avaient été bastonnés, défenestrés et cette descente policière avait entraîné des viols massifs de jeunes étudiantes. Le Premier Ministre d’alors était M. Alassane Ouattara. Nous étions en 1991.
Un quart de siècle plus tard, on peut s’indigner à juste titre d’avoir à revivre des situations aussi douloureuses. Ne nous le cachons pas, la situation sociopolitique de la Côte d’Ivoire est alarmante et le feu du mécontentement couve. Après les attaques terroristes de Grand Bassam, ce sont des affrontements intercommunautaires qui déchirent le tissu social avec leurs lots de morts, de blessés et de colère. Bouna, Assuefry, Vavoua, Jacqueville et maintenant le front social qui s’embrase. La seule réponse du gouvernement peut-elle être de réprimer, torturer et emprisonner. Alors que le PDCI fête ses 70 ans et célèbre avec tout le RHDP la figure emblématique d’Houphouët-Boigny, peut-on tourner le dos à ce qui fut l’essence de la philosophie de ce grand-homme, l’amour de l’autre et la dialogue. Dans un esprit d’apaisement, l’URD demande au gouvernement de libérer le Secrétaire général de la FESCI et tous les étudiants interpellés et d’entrer en discussion avec les syndicats estudiantins. L’URD interpelle également les responsables de la Francophonie qui ne peuvent pas rester muets alors que de graves violations des droits humains sont commises sous le couvert de l’organisation des Jeux de la Francophonie en juillet 2016, à Abidjan. Rappelons-nous que « le sport est peut-être une confrontation mais sans armes, sans versement de sang et sans mort. C’est avant tout une éducation de la paix ».
D. Boni-Claverie Présidente de l’Urd
Depuis le lundi 11 avril, l’Ecole et l’Université sont en ébullition mais à partir du mercredi 13 avril, les évènements se sont emballés et ont pris une tournure si grave qu’ils interpellent les Organisations des Droits de l’Homme, la Communauté internationale et les Organisations Féminines nationales et internationales. En effet, aux affrontements entre policiers et étudiants se sont ajoutés des faits tragiques. Entre 22h et 3h00 du matin, des Forces de l’Ordre ont pénétré dans les chambres des étudiants, ont fracassé les portes, se sont adonné au pillage, ont bastonné et blessé de nombreux étudiants retranchés dans leur chambre et ont violé des jeunes filles.
L’URD s’indigne de tels actes barbares, condamne avec la plus grande vigueur cette expédition punitive des Forces de l’Ordre et s’inquiète de la disproportion entre la répression démesurée qui s’abat sur les jeunes et leurs revendications légitimes puisqu’ils demandent de meilleures conditions de travail et s’offusquent d’avoir à évacuer les résidences universitaires qui doivent être réhabilitées pour accueillir des athlètes dans le cadre des prochains Jeux de la Francophonie.
L’URD condamne ces violations des droits les plus élémentaires qui nous font revenir 25 ans en arrière et nous font revivre un drame qui avait profondément traumatisé la société ivoirienne. Celui de la Cité universitaire de Yopougon où là aussi des étudiants avaient été bastonnés, défenestrés et cette descente policière avait entraîné des viols massifs de jeunes étudiantes. Le Premier Ministre d’alors était M. Alassane Ouattara. Nous étions en 1991.
Un quart de siècle plus tard, on peut s’indigner à juste titre d’avoir à revivre des situations aussi douloureuses. Ne nous le cachons pas, la situation sociopolitique de la Côte d’Ivoire est alarmante et le feu du mécontentement couve. Après les attaques terroristes de Grand Bassam, ce sont des affrontements intercommunautaires qui déchirent le tissu social avec leurs lots de morts, de blessés et de colère. Bouna, Assuefry, Vavoua, Jacqueville et maintenant le front social qui s’embrase. La seule réponse du gouvernement peut-elle être de réprimer, torturer et emprisonner. Alors que le PDCI fête ses 70 ans et célèbre avec tout le RHDP la figure emblématique d’Houphouët-Boigny, peut-on tourner le dos à ce qui fut l’essence de la philosophie de ce grand-homme, l’amour de l’autre et la dialogue. Dans un esprit d’apaisement, l’URD demande au gouvernement de libérer le Secrétaire général de la FESCI et tous les étudiants interpellés et d’entrer en discussion avec les syndicats estudiantins. L’URD interpelle également les responsables de la Francophonie qui ne peuvent pas rester muets alors que de graves violations des droits humains sont commises sous le couvert de l’organisation des Jeux de la Francophonie en juillet 2016, à Abidjan. Rappelons-nous que « le sport est peut-être une confrontation mais sans armes, sans versement de sang et sans mort. C’est avant tout une éducation de la paix ».
D. Boni-Claverie Présidente de l’Urd