Une campagne d’identification des prisonniers politiques libérés depuis 2011 démarre ce matin, de 9 h à 16 h, au siège du FPI, sis à Cocody Attoban, non loin du commissariat du 30ème arrondissement. Et ce, jusqu’au vendredi prochain, renouvelable si nécessaire. L’annonce de cette semaine d’identification a été faite, hier, à notre rédaction par Traoré Drissa, secrétaire national chargé de la Politique pénitentiaire et des détenus politiques au FPI. A l’en croire, cette campagne a l’avantage de connaître physiquement les détenus libérés, de démasquer toutes les personnes qui se font passer pour des détenus politiques libérés et qui grugent d’honnêtes citoyens, de les assister par groupes et non individuellement. « Lorsqu’ils sortent de prison, ils sont totalement démunis. Ils broient du noir. Ils sont malades. Nous voulons les aider dans le sens de leur réinsertion en approchant des organes spécialisés de l’Etat. Ce que nous faisons, c’est avec la bénédiction du président du FPI, Pascal Affi N’Guessan», a-t-il souligné. Selon lui, la centaine de détenus libérés en décembre 2015, est la plus importante depuis 2011. Il reste, a-t-il précisé, 248 prisonniers politiques toujours détenus dans les geôles de l’Etat, à Boundiali, Katiola, Séguéla, Bouaké, à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca)… Il a invité le régime Ouattara à les libérer pour une véritable réconciliation nationale, pour une réelle décrispation politique. Pour les détenus politiques libérés et qui sont à l’intérieur du pays, sans moyen financier pour venir à Abidjan se faire identifier, Traoré Drissa compte approcher les cadres FPI de leurs régions respectives pour cette opération.
Charles Bédé
Charles Bédé