Abidjan (Côte d'Ivoire) - Une opération de déguerpissement de la cité ex-RAN (Régie Abidjan-Niger) au Plateau, quartier administratif et d’affaires au centre de la capitale économique ivoirienne a tourné, lundi, en un affrontement entre forces de l’ordre commises à la tâche et les riverains qui s’y opposent, a constaté APA, sur place.
Lundi, à la mi-journée, la partie ouest de la commune du Plateau ressemblait à un champ de bataille.
Pneus calcinés sur la voie par-ci, tables et étals de vendeurs obstruant les principales entrées de la Cité RAN par-là, course-poursuite entre policiers et jeunes du quartier dans les ruelles, le tout accompagné de gaz lacrymogène.
La situation était très tendue. Quelques heures plus tôt, racontent les premiers témoins, une horde de policiers de deux unités d'intervention, la CRS (Compagnie républicaine de sécurité) et la BAE
(Brigade anti-émeute) ont investi les habitations pour y déloger les occupants.
‘'Les forces de l'ordre ont usé de gaz lacrymogène dans les maisons pour nous faire sortir de force ‘', raconte un habitant la chemise en lambeaux. ‘' C'est la brutalité des forces de l'ordre'', assure-t-il.
De fait, selon les témoignages recueillis sur place, c'est à la requête de la Société ivoirienne du patrimoine ferroviaire (SIPF) qui gère le patrimoine de l'ex-Sitarail, elle-même, née sur les cendres de la RAN que l'opération de déguerpissement des habitants de la cité a été menée par la police qui portait assistance à un huissier de justice.
L'opération qui s'est heurtée au refus des riverains a tourné à un affrontement, faisant trois interpellations dans les rangs des habitants.
‘' Nous sommes de cheminots retraités de l'ex-RAN qui habitons dans ces maisons depuis 30, 40 ans. Nous avons demandé à acquérir ces logements comme l'Etat l'a fait pour d'autres sociétés. Nous sommes dans l'attente de la suite et ce matin on vient nous déloger'', se lamente Abdoulaye Diomandé.
Le Maire du Plateau, Akossi Bendjo s'est rendu sur les lieux pour calmer les esprits. ‘'Le premier magistrat de la commune est intervenu pour l'arrêt de l'opération de déguerpissement dont on dit que l'ordre vient d'en haut'', souligne M. Diomandé pendant que les nombreuses forces de l'ordre patrouillaient pour dégager les voies des gravats.Une réunion tripartite mairie, habitants et responsables de la SIPF est annoncée en début de soirée pour trouver une solution.
HS/ls
Lundi, à la mi-journée, la partie ouest de la commune du Plateau ressemblait à un champ de bataille.
Pneus calcinés sur la voie par-ci, tables et étals de vendeurs obstruant les principales entrées de la Cité RAN par-là, course-poursuite entre policiers et jeunes du quartier dans les ruelles, le tout accompagné de gaz lacrymogène.
La situation était très tendue. Quelques heures plus tôt, racontent les premiers témoins, une horde de policiers de deux unités d'intervention, la CRS (Compagnie républicaine de sécurité) et la BAE
(Brigade anti-émeute) ont investi les habitations pour y déloger les occupants.
‘'Les forces de l'ordre ont usé de gaz lacrymogène dans les maisons pour nous faire sortir de force ‘', raconte un habitant la chemise en lambeaux. ‘' C'est la brutalité des forces de l'ordre'', assure-t-il.
De fait, selon les témoignages recueillis sur place, c'est à la requête de la Société ivoirienne du patrimoine ferroviaire (SIPF) qui gère le patrimoine de l'ex-Sitarail, elle-même, née sur les cendres de la RAN que l'opération de déguerpissement des habitants de la cité a été menée par la police qui portait assistance à un huissier de justice.
L'opération qui s'est heurtée au refus des riverains a tourné à un affrontement, faisant trois interpellations dans les rangs des habitants.
‘' Nous sommes de cheminots retraités de l'ex-RAN qui habitons dans ces maisons depuis 30, 40 ans. Nous avons demandé à acquérir ces logements comme l'Etat l'a fait pour d'autres sociétés. Nous sommes dans l'attente de la suite et ce matin on vient nous déloger'', se lamente Abdoulaye Diomandé.
Le Maire du Plateau, Akossi Bendjo s'est rendu sur les lieux pour calmer les esprits. ‘'Le premier magistrat de la commune est intervenu pour l'arrêt de l'opération de déguerpissement dont on dit que l'ordre vient d'en haut'', souligne M. Diomandé pendant que les nombreuses forces de l'ordre patrouillaient pour dégager les voies des gravats.Une réunion tripartite mairie, habitants et responsables de la SIPF est annoncée en début de soirée pour trouver une solution.
HS/ls