« La politique, ce n’est pas une affaire de gros cœur, il faut prendre de la force avant d’engager la lutte. On pourrait aussi m’arrêter si je faisais comme Hubert Oulaye et Koua Justin. En ce moment, qui serait libre pour mener le combat politique ? C’est pour cela, je conseille d’aller doucement. L’emprisonnement de Hubert Oulaye n’arrange personne », a dit le président du Front Populaire Ivoirien (FPI), Affi Nguessan, à l’occasion d’une rencontre d’échanges avec les chefs coutumiers de la communauté Wê du district d’Abidjan, le dimanche 17 avril 2016 à Yopougon-Keneya. Il répondait ainsi à une question du conseiller régional du Guémon, Séry Aimé qui dit : « Président, où est Hubert Oulaye ? Qu’as-tu fait jusqu’ici pour que notre frère soit libéré ? ». Affi a dit être un pacificateur et négociateur et pour preuve, il dit avoir entrepris des négociations pour le retour de tous ses camarades, dont Marcel Gossio, Chairman Guei, Voho Sahi, Odette Sauyet, rentrés récemment d’exil et qui sont libres. « Pourquoi ne sont-ils pas en prison ?… Qu’a donc fait Hubert Oulaye, pour qu’une fois rentré d’exil, grâce à mes négociations avec le pouvoir, il se retrouve encore en prison ? C’est la question aussi qu’il faut se poser », a-t-il notifié. Et d’indiquer que Hubert Oulaye a été arrêté en même temps que Koua Justin, à la suite du congrès de Mama, suscité par certains d’entre eux, qui les ont finalement abandonnés à leur ’’ triste sort’’, dans ce bras de fer avec les autorités, qui interdisaient pourtant une telle manifestation. Pour lui, le dialogue doit être l’âme de combat. « Faisons le tour de la Côte d’Ivoire, rassemblons les Ivoiriens, avant d’engager la bataille, vous dites non marchons. Mais combien d’ivoiriens pourraient encore prendre part à une marche, quand on sait qu’ils ne sont pas encore sortis du traumatisme de 2011 », a-t-il interrogé. Aussi a-t-il dit :« Les élections sont un moyen aussi pour nous. Si nous avons des députés, nous pourrons avoir une parcelle du pouvoir, pour nous aider à libérer nos prisonniers. Car un parti qui se recroqueville sur lui-même, n’a pas d’avenir, c’est fort de cela que Laurent Gbagbo a été élu au-delà du pays Bété (…) Nous sommes prêts, que nos camarades reviennent, quand ils veulent, où ils veulent, comme ils veulent », a souhaité le président du Front Populaire Ivoirien. Sa majesté Tougbo Tao a béni le président Affi et sa délégation « Président je te remercie, que Dieu te protège et te soutienne ». Les rencontres de Pascal Affi Nguessan se poursuivent, et la prochaine étape se tiendra en présence de la chefferie Bété du District d’Abidjan.
HG
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