L’atmosphère était chaude le lundi 18 avril 2016, entre les locataires de la cité RAN de la commune du Plateau et les forces de l’ordre. Pneus incendiés et gaz lacrymogènes se sont invités dans le bras de fer qui a opposé, durant des heures, les résidents aux forces de l’ordre.
22 familles, sur les 135 que compte la cité RAN, ont reçu la semaine dernière une mise en demeure d’un huissier leur signifiant de libérer les logements qu’ils occupent depuis plusieurs décennies pour la plupart d’entre eux. « Il y a 5 jours, des gens sont venus nous remettre des papiers ici pour nous demander de quitter les maisons. On ne comprend pas pourquoi les gens s’en prennent à nous de cette façon. Nous habitons ces maisons depuis plus de 30 ans. Ces maisons ont été construites par les colons depuis les années 1910 pour loger les employés de la société des chemins de fer. Ce matin (NDLR : lundi 18 avril 2016) on était là quand les policiers sont venus nous déloger. Ils ont lancé des gaz lacrymogènes sur nous et dans nos cours. Ils sont même entrés dans des demeures. Dans la famille Doumbia, ils ont battu une mère et son fils, parce qu’ils se sont opposés à eux », explique Christian, un des habitants de la cité.
Selon M. N’Guessan, employé à la retraite de la Sitarail et habitant de ladite cité, l’histoire des logements de la société remonte en 1989 date à laquelle 1024 employés ont été licenciés en une journée sans avoir bénéficié correctement des mesures d’accompagnement. C’est alors qu’en 1995 lorsque la RAN devait être privatisée pour faire place à la Sitarail, il a été concédé aux chemineaux, la pension proportionnelle. Et un décret présidentiel stipulait que les maisons doivent être vendues à ceux qui les occupent. Mais au moment de la vente des maisons du patrimoine de la RAN, le décret n’a pas été appliqué. A en croire les locataires, c’est le ministre des Infrastructures en son temps, EzanAkélé et le directeur général de la Société ivoirienne de patrimoine ferroviaire (SIPF) qui se sont opposés à la cession des logements. Et ce, par des courriers qu’ils ont fait parvenir aux locataires de la cité RAN-Plateau où sont logées 135 familles et de la cité de PK6 en zone 3 à Marcory qui abritait 41 familles. Les courriers disaient en gros, que les maisons ne devaient pas être vendues aux locataires sous aucun prétexte. « On n’a pas compris ! Entre temps, on nous fait payer les loyers depuis 1995. Les maisons où étaient logés nos collègues dans les autres cités de la RAN, leurs ont été vendues et de notre côté, ils ont refusé de nous les vendre », a expliqué M. N’Guessan. Selon certains habitants, cette histoire date de plus de 20 ans. « On veut nous chasser pour vendre cette place aux Qataris qui veulent bâtir un entre commercial et des logements de haut standings », ont-ils fait remarquer.
Pour rappel, en avril 2014 plusieurs familles de la cité RAN de Marcory-zone 4C avaient été jetées dans les rues pour une raison qui n’a vraiment pas été clairement élucidée. Les maisons qu’ils occupaient depuis des années avant l’indépendance, avaient été complètement démolies par les engins lourds. Se sont plus de 800 familles qui s’étaient retrouvées sans abri à Abidjan. Un opérateur économique ivoiro-libanais avait reçu une décision de justice lui attribuant l’espace sur laquelle avait été bâtis les maisons de ces anciens cheminots.
O.I
22 familles, sur les 135 que compte la cité RAN, ont reçu la semaine dernière une mise en demeure d’un huissier leur signifiant de libérer les logements qu’ils occupent depuis plusieurs décennies pour la plupart d’entre eux. « Il y a 5 jours, des gens sont venus nous remettre des papiers ici pour nous demander de quitter les maisons. On ne comprend pas pourquoi les gens s’en prennent à nous de cette façon. Nous habitons ces maisons depuis plus de 30 ans. Ces maisons ont été construites par les colons depuis les années 1910 pour loger les employés de la société des chemins de fer. Ce matin (NDLR : lundi 18 avril 2016) on était là quand les policiers sont venus nous déloger. Ils ont lancé des gaz lacrymogènes sur nous et dans nos cours. Ils sont même entrés dans des demeures. Dans la famille Doumbia, ils ont battu une mère et son fils, parce qu’ils se sont opposés à eux », explique Christian, un des habitants de la cité.
Selon M. N’Guessan, employé à la retraite de la Sitarail et habitant de ladite cité, l’histoire des logements de la société remonte en 1989 date à laquelle 1024 employés ont été licenciés en une journée sans avoir bénéficié correctement des mesures d’accompagnement. C’est alors qu’en 1995 lorsque la RAN devait être privatisée pour faire place à la Sitarail, il a été concédé aux chemineaux, la pension proportionnelle. Et un décret présidentiel stipulait que les maisons doivent être vendues à ceux qui les occupent. Mais au moment de la vente des maisons du patrimoine de la RAN, le décret n’a pas été appliqué. A en croire les locataires, c’est le ministre des Infrastructures en son temps, EzanAkélé et le directeur général de la Société ivoirienne de patrimoine ferroviaire (SIPF) qui se sont opposés à la cession des logements. Et ce, par des courriers qu’ils ont fait parvenir aux locataires de la cité RAN-Plateau où sont logées 135 familles et de la cité de PK6 en zone 3 à Marcory qui abritait 41 familles. Les courriers disaient en gros, que les maisons ne devaient pas être vendues aux locataires sous aucun prétexte. « On n’a pas compris ! Entre temps, on nous fait payer les loyers depuis 1995. Les maisons où étaient logés nos collègues dans les autres cités de la RAN, leurs ont été vendues et de notre côté, ils ont refusé de nous les vendre », a expliqué M. N’Guessan. Selon certains habitants, cette histoire date de plus de 20 ans. « On veut nous chasser pour vendre cette place aux Qataris qui veulent bâtir un entre commercial et des logements de haut standings », ont-ils fait remarquer.
Pour rappel, en avril 2014 plusieurs familles de la cité RAN de Marcory-zone 4C avaient été jetées dans les rues pour une raison qui n’a vraiment pas été clairement élucidée. Les maisons qu’ils occupaient depuis des années avant l’indépendance, avaient été complètement démolies par les engins lourds. Se sont plus de 800 familles qui s’étaient retrouvées sans abri à Abidjan. Un opérateur économique ivoiro-libanais avait reçu une décision de justice lui attribuant l’espace sur laquelle avait été bâtis les maisons de ces anciens cheminots.
O.I