Le 11 avril dernier lors de la manifestation de grèves des étudiants sur le campus universitaire de Cocody, des policiers se sont rendus coupables d’acte de viols sur des étudiantes selon des organismes de droit de l’homme. Aristide Ozoukou, secrétaire général de la Coordination des Elèves et Etudiants de Côte d’Ivoire (COEECI) a décidé dans cette interview de dire sa part de vérité.
La ministre Euphrasie Yao a récemment rejeté les cas de viols sur le campus. Quelle analyse faites-vous de cette déclaration ?
Des forces de l’ordre se sont permis d’entrer nuitamment dans les résidences universitaires. Nous souhaitons que Mme la ministre nous donne un élément de justification d’une telle attitude ! Que cherchaient-ils ? Ils savaient très bien que ces bâtiments appartenaient aux filles ! Ce comportement n’est pas digne de nos forces de l’ordre.
Quelles sont les preuves qui confirment qu’il y a eu des cas de viols ?
Nous avons des vidéos et des images. Mais notre rôle, en tant que syndicat, est d’informer l’opinion nationale et internationale de l’existence de viols et de les dénoncer. Nous n’allons pas nous substituer à la justice alors nous avons mis les pièces à conviction à la disposition des organismes de droit de l’homme tels que la LIDHO et Amnesty International à qui nous faisons entièrement confiance pour faire parler le droit. Cependant, nous trouvons curieux que le gouvernement nie les cas de viol. Il reconnait qu’il y a eu violence pourquoi ne veut-il pas reconnaître les viols ?
Pouvez-vous décliner, M. le secrétaire général, les identités des jeunes filles violées?
Aucune femme ne peut brandir facilement son identité de personne violée. C’est une question de dignité. Mais nous sommes entrain de faire notre possible pour que ces étudiantes victimes puissent surmonter cette épreuve pour s’exprimer. Toutefois nous pouvons dire que ce sont des étudiantes qui fréquentent à l’université Félix Houphouët-Boigny en science économie et de gestion. Tout le monde (les organisations de droit de l’homme, les partis politiques, les syndicats d’étudiants) confirme les viols des étudiantes. Pourquoi le gouvernement ne diligent-t-il pas une enquête pour produire un résultat et situer les responsabilités? Nous appelons les étudiants à la sérénité et leur demandons de faire confiance à la Coeeci. Nous sommes engagés à faire respecter le droit et à faire en sorte que les victimes soient dédommagées.
David GBEDIA (stg)
La ministre Euphrasie Yao a récemment rejeté les cas de viols sur le campus. Quelle analyse faites-vous de cette déclaration ?
Des forces de l’ordre se sont permis d’entrer nuitamment dans les résidences universitaires. Nous souhaitons que Mme la ministre nous donne un élément de justification d’une telle attitude ! Que cherchaient-ils ? Ils savaient très bien que ces bâtiments appartenaient aux filles ! Ce comportement n’est pas digne de nos forces de l’ordre.
Quelles sont les preuves qui confirment qu’il y a eu des cas de viols ?
Nous avons des vidéos et des images. Mais notre rôle, en tant que syndicat, est d’informer l’opinion nationale et internationale de l’existence de viols et de les dénoncer. Nous n’allons pas nous substituer à la justice alors nous avons mis les pièces à conviction à la disposition des organismes de droit de l’homme tels que la LIDHO et Amnesty International à qui nous faisons entièrement confiance pour faire parler le droit. Cependant, nous trouvons curieux que le gouvernement nie les cas de viol. Il reconnait qu’il y a eu violence pourquoi ne veut-il pas reconnaître les viols ?
Pouvez-vous décliner, M. le secrétaire général, les identités des jeunes filles violées?
Aucune femme ne peut brandir facilement son identité de personne violée. C’est une question de dignité. Mais nous sommes entrain de faire notre possible pour que ces étudiantes victimes puissent surmonter cette épreuve pour s’exprimer. Toutefois nous pouvons dire que ce sont des étudiantes qui fréquentent à l’université Félix Houphouët-Boigny en science économie et de gestion. Tout le monde (les organisations de droit de l’homme, les partis politiques, les syndicats d’étudiants) confirme les viols des étudiantes. Pourquoi le gouvernement ne diligent-t-il pas une enquête pour produire un résultat et situer les responsabilités? Nous appelons les étudiants à la sérénité et leur demandons de faire confiance à la Coeeci. Nous sommes engagés à faire respecter le droit et à faire en sorte que les victimes soient dédommagées.
David GBEDIA (stg)