La justice burkinabè va relancer les mandats d'arrêt internationaux contre Blaise Compaoré et Guillaume Soro, après leur annulation la veille par la Cour de cassation pour vice de forme, a déclaré vendredi le commissaire du gouvernement (procureur militaire).
"Les juges d'instruction vont reprendre les mandats. Si c'est pour des raisons de procédure, de forme, que la requête en annulation a été introduite (et acceptée, ndlr), il n'y a pas de raison que ces mandats ne soient pas repris", a déclaré à l'AFP le procureur militaire de Ouagadougou, le colonel Norbert Koudougou.
"Nous avions introduit la requête pour corriger un vice de procédure, cela étant fait, on ne voit pas d'empêchement particulier à ce que ces mandats puissent être repris", a insisté le colonel Koudougou.
La Cour de cassation de Ouagadougou a annulé jeudi le mandat d'arrêt international lancé par la justice militaire contre l'ex-président burkinabè Blaise Compaoré et le président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire Guillaume Soro.
"Ces annulations ont été faites pour vice de forme parce qu'il aurait fallu demander les réquisitions du commissaire du gouvernement (procureur), du tribunal militaire avant d'émettre les mandats. Cette formalité n'ayant pas été accomplie, la Cour a donc décidé d'annuler tous les mandats internationaux", a indiqué le procureur général de la Cour de cassation, Armand Ouédraogo.
La justice militaire burkinabè avait lancé le 4 décembre un mandat d'arrêt international contre Blaise Compaoré, réfugié en Côte d'Ivoire depuis sa chute du pouvoir le 31 octobre 2014.
M. Compaoré a été inculpé pour son implication présumée dans l'assassinat du président Thomas Sankara, tué le 15 octobre 1987 lors d'un coup d'Etat qui l'avait porté au pouvoir.
Il est poursuivi pour "assassinat", "attentat" et "recel de cadavre" dans
le cadre de l'enquête ouverte fin mars 2015, par les autorités de la
transition burkinabé.
La justice militaire burkinabè avait par ailleurs émis le 8 janvier un
mandat d'arrêt contre le président de l'Assemblée nationale ivoirienne
Guillaume Soro pour son implication présumée dans le coup d'Etat manqué contre
le gouvernement de transition burkinabè en septembre 2015.
La justice se base sur l'enregistrement d'une conversation téléphonique
supposée entre Djibrill Bassolé, ex-ministre des Affaires étrangères du
Burkina, et Guillaume Soro.
Djibrill Bassolé, homme clé du régime de Blaise Compaoré, et Guillaume
Soro, ancien chef de la rébellion ivoirienne (2002-2010) ont tous les deux nié
avoir eu cette conversation, dénonçant une "manipulation".
Au total, dix-sept mandats internationaux ont été annulés.
roh/ck/eak/jl
"Les juges d'instruction vont reprendre les mandats. Si c'est pour des raisons de procédure, de forme, que la requête en annulation a été introduite (et acceptée, ndlr), il n'y a pas de raison que ces mandats ne soient pas repris", a déclaré à l'AFP le procureur militaire de Ouagadougou, le colonel Norbert Koudougou.
"Nous avions introduit la requête pour corriger un vice de procédure, cela étant fait, on ne voit pas d'empêchement particulier à ce que ces mandats puissent être repris", a insisté le colonel Koudougou.
La Cour de cassation de Ouagadougou a annulé jeudi le mandat d'arrêt international lancé par la justice militaire contre l'ex-président burkinabè Blaise Compaoré et le président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire Guillaume Soro.
"Ces annulations ont été faites pour vice de forme parce qu'il aurait fallu demander les réquisitions du commissaire du gouvernement (procureur), du tribunal militaire avant d'émettre les mandats. Cette formalité n'ayant pas été accomplie, la Cour a donc décidé d'annuler tous les mandats internationaux", a indiqué le procureur général de la Cour de cassation, Armand Ouédraogo.
La justice militaire burkinabè avait lancé le 4 décembre un mandat d'arrêt international contre Blaise Compaoré, réfugié en Côte d'Ivoire depuis sa chute du pouvoir le 31 octobre 2014.
M. Compaoré a été inculpé pour son implication présumée dans l'assassinat du président Thomas Sankara, tué le 15 octobre 1987 lors d'un coup d'Etat qui l'avait porté au pouvoir.
Il est poursuivi pour "assassinat", "attentat" et "recel de cadavre" dans
le cadre de l'enquête ouverte fin mars 2015, par les autorités de la
transition burkinabé.
La justice militaire burkinabè avait par ailleurs émis le 8 janvier un
mandat d'arrêt contre le président de l'Assemblée nationale ivoirienne
Guillaume Soro pour son implication présumée dans le coup d'Etat manqué contre
le gouvernement de transition burkinabè en septembre 2015.
La justice se base sur l'enregistrement d'une conversation téléphonique
supposée entre Djibrill Bassolé, ex-ministre des Affaires étrangères du
Burkina, et Guillaume Soro.
Djibrill Bassolé, homme clé du régime de Blaise Compaoré, et Guillaume
Soro, ancien chef de la rébellion ivoirienne (2002-2010) ont tous les deux nié
avoir eu cette conversation, dénonçant une "manipulation".
Au total, dix-sept mandats internationaux ont été annulés.
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