Le Chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a proposé, samedi, à Bouna (Nord-Est) une série de solutions pour mettre fin aux conflits récurrents entre agriculteurs et éleveurs dans ce pays ouest-africain qui a renoué avec la paix sociale après plus d’une décennie de crise.
En visite à Bouna, théâtres d’affrontements intercommunautaires ayant causé 33 morts, 52 blessés et plus de 2600 déplacés internes en mars dernier, le Président Alassane Ouattara a annoncé des solutions générales pour l’ensemble du pays et spécifiques à la région du Boukani (Bouna).
Pour Bouna, ‘’des dispositions seront prises pour renforcer la sécurité des biens et des personnes sur l’ensemble du territoire régional et aux frontières (Burkina et Ghana)’’. ‘’J’ai donné des instructions aux Chef d’Etat-major général et aux forces de défense et de sécurité que les forces restent ici longtemps que nécessaire. Et qu’elles fassent leur travail de protection des populations sans exception’’, a dit M. Ouattara.
A cet égard, a-t-il annoncé, ‘’une gendarmerie sera crée à Bouna, le commissariat de police sera érigé en district’’ et des projets seront ‘’financés en faveur des jeunes et des femmes de Bouna pour vous permettre de mener une existence dans la dignité’’.
Pour lui, ‘’nous devrons tirer les leçons des violents affrontements intercommunautaires liés à un conflit entre agriculteurs et éleveurs pour repenser notre manière de vivre ensemble et nos pratiques culturales et pastorales’’.
Face à l’accroissement démographique qui provoque une forte pression sur les terres cultivables en milieu rural et aux changements climatiques qui affectent la régularité des saisons, Alassane Ouattara propose qu’on adapte ‘’nos pratiques culturales et pastorales à ces contextes nouveaux’’.
‘’La transhumance à la fois économique, sociale et culturelle doit progressivement céder la place à un élevage sédentaire qui offre de meilleures perspectives en termes de rendement et de revenu pour les populations’’, a-t-il fait remarquer, soulignant que ‘’la modernisation de notre agriculture et de notre élevage apporteront des solutions durables aux conflits récurrents entre les acteurs de ces deux domaines d’activités’’.
‘’La Côte d’Ivoire ne peut plus s’accommoder d’un élevage transhumant dont les pratiques et les conséquences sur la cohésion sociale ne correspondent plus aux réalités du monde moderne’’ a soutenu le Chef de l’Etat ivoirien pour qui, ‘’une modernisation réduirait considérablement les conflits entre agriculteurs et éleveurs qui peuvent tirer profit de la complémentarité de leurs activités respectives au lieu de s’affronter’’.
En attendant cette mutation, des dispositions seront prises pour réduire les risques de conflits entre les agriculteurs et les éleveurs, selon le président ivoirien. Au nombre de celles-ci, a-t-il égrené, « nous pouvons mentionner la mise en place d’un programme de réhabilitation et de construction de barrages pastoraux, l’aménagement de pâturage à proximité des barrages, l’aménagement de couloir de transhumance pour atteindre les barrages, l’aménagement de tables pour le repos du bétail et la distribution de complément alimentaire’’.
‘’L’ensemble des mesures dans le domaine de l’élevage sera complété avec la construction d’un parc à bétail moderne et du marché central de Bouna pour le relance des activités économiques’’, a-t-il poursuivi, précisant que le ‘’coût de la construction du marché central est de 355 millions de FCFA’’, quand le ‘’parc à bétail est évalué à un milliard de FCFA’’. ‘’Le Premier ministre a reçu des instructions de ma part pour ces investissements’’, a encore dit M. Ouattara.
Pour traduire la solidarité de la Nation, l’Etat apportera son assistance aux familles des personnes décédées, aux blessés et à toutes les personnes physiques ou morales victimes de pillages et de destruction de biens pendant ces affrontements intercommunautaires de Bouna. D’autres investissements notamment dans la santé et l’accès à l’eau potable sont également prévus. En Côte d’Ivoire, 698 cas de conflits entre éleveurs et agriculteurs ont été répertoriés en 2014.
LS/APA
En visite à Bouna, théâtres d’affrontements intercommunautaires ayant causé 33 morts, 52 blessés et plus de 2600 déplacés internes en mars dernier, le Président Alassane Ouattara a annoncé des solutions générales pour l’ensemble du pays et spécifiques à la région du Boukani (Bouna).
Pour Bouna, ‘’des dispositions seront prises pour renforcer la sécurité des biens et des personnes sur l’ensemble du territoire régional et aux frontières (Burkina et Ghana)’’. ‘’J’ai donné des instructions aux Chef d’Etat-major général et aux forces de défense et de sécurité que les forces restent ici longtemps que nécessaire. Et qu’elles fassent leur travail de protection des populations sans exception’’, a dit M. Ouattara.
A cet égard, a-t-il annoncé, ‘’une gendarmerie sera crée à Bouna, le commissariat de police sera érigé en district’’ et des projets seront ‘’financés en faveur des jeunes et des femmes de Bouna pour vous permettre de mener une existence dans la dignité’’.
Pour lui, ‘’nous devrons tirer les leçons des violents affrontements intercommunautaires liés à un conflit entre agriculteurs et éleveurs pour repenser notre manière de vivre ensemble et nos pratiques culturales et pastorales’’.
Face à l’accroissement démographique qui provoque une forte pression sur les terres cultivables en milieu rural et aux changements climatiques qui affectent la régularité des saisons, Alassane Ouattara propose qu’on adapte ‘’nos pratiques culturales et pastorales à ces contextes nouveaux’’.
‘’La transhumance à la fois économique, sociale et culturelle doit progressivement céder la place à un élevage sédentaire qui offre de meilleures perspectives en termes de rendement et de revenu pour les populations’’, a-t-il fait remarquer, soulignant que ‘’la modernisation de notre agriculture et de notre élevage apporteront des solutions durables aux conflits récurrents entre les acteurs de ces deux domaines d’activités’’.
‘’La Côte d’Ivoire ne peut plus s’accommoder d’un élevage transhumant dont les pratiques et les conséquences sur la cohésion sociale ne correspondent plus aux réalités du monde moderne’’ a soutenu le Chef de l’Etat ivoirien pour qui, ‘’une modernisation réduirait considérablement les conflits entre agriculteurs et éleveurs qui peuvent tirer profit de la complémentarité de leurs activités respectives au lieu de s’affronter’’.
En attendant cette mutation, des dispositions seront prises pour réduire les risques de conflits entre les agriculteurs et les éleveurs, selon le président ivoirien. Au nombre de celles-ci, a-t-il égrené, « nous pouvons mentionner la mise en place d’un programme de réhabilitation et de construction de barrages pastoraux, l’aménagement de pâturage à proximité des barrages, l’aménagement de couloir de transhumance pour atteindre les barrages, l’aménagement de tables pour le repos du bétail et la distribution de complément alimentaire’’.
‘’L’ensemble des mesures dans le domaine de l’élevage sera complété avec la construction d’un parc à bétail moderne et du marché central de Bouna pour le relance des activités économiques’’, a-t-il poursuivi, précisant que le ‘’coût de la construction du marché central est de 355 millions de FCFA’’, quand le ‘’parc à bétail est évalué à un milliard de FCFA’’. ‘’Le Premier ministre a reçu des instructions de ma part pour ces investissements’’, a encore dit M. Ouattara.
Pour traduire la solidarité de la Nation, l’Etat apportera son assistance aux familles des personnes décédées, aux blessés et à toutes les personnes physiques ou morales victimes de pillages et de destruction de biens pendant ces affrontements intercommunautaires de Bouna. D’autres investissements notamment dans la santé et l’accès à l’eau potable sont également prévus. En Côte d’Ivoire, 698 cas de conflits entre éleveurs et agriculteurs ont été répertoriés en 2014.
LS/APA