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Société Publié le vendredi 6 mai 2016 | Notre Voie

Les recettes d’Affi pour éradiquer les «microbes»

© Notre Voie Par Atapointe
Pascal Affi N`Guessan, président du Conseil régional du Moronou
Affi N’Guessan refuse qu’on oppose aux microbes (des jeunes criminels et ex-combattants pro-Ouattara en général originaires de la commune d’Abobo) la seule logique de la répression. Selon lui, cela sera improductif. Interrogé par les journalistes sur la question, il a, à la différence d’Alassane Ouattara qui a éludé la question lors de la fête du travail le 1er mai dernier, fait une proposition pour résoudre le phénomène des microbes et plus largement de tous ceux qui ont manié les armes. «Nous pensons que ces phénomènes sont des séquelles de la crise», a-t-il d’abord commencé.

Pour lui, «ces phénomènes de dozos, de microbes, d’insécurité, de circulation d’armes doivent être traités dans le cadre global de la sortie de crise. Donc du désarmement et de la réinsertion des ex-combattants. C’est parce que ces jeunes sont désœuvrés et abandonnés à eux-mêmes, sans ressource. Frustrés d’avoir servi une cause et d’être tenus à l’écart de ce qu’on pourra appeler un butin de guerre. Des retombées de cette aventure. Voilà les motivations des jeunes. On ne peut pas régler ce problème, si on reste dans une logique de répression», a estimé le président du Fpi. C’est pourquoi il a proposé de «bâtir un programme de désarmement et de réinsertion de tous ceux qui se sont essayés au maniement des armes. C’est pourquoi nous proposons le service civique national. Nous l’avons dit quand nous étions aux affaires. Nous le répétons : tous les jeunes qui sont désœuvrés doivent être recrutés au sein d’un grand service civique national».

Affi N’Guessan pense que «ce service va impliquer toutes les entités publiques et privées et va mettre à la disposition des collectivités locales des entreprises privées, des exploitations agricoles, des artisans, des acteurs du monde de la culture, des jeunes qui vont pouvoir bénéficier de formation. Ils pourront bénéficier d’un processus d’apprentissage qui leur permettra de se réinsérer plus tard dans la vie active. C’est cela qu’il faut bâtir». Mais, avertit le président du premier parti de l’opposition ivoirienne, «si nous les laissons à eux-mêmes, sans ressources, sans prise en charge, sans formation, comme je l’ai indiqué lors de l’investiture du candidat du Front populaire ivoirien, si nous ne nous occupons pas des jeunes, les jeunes s’occuperont de nous. Et c’est ce qu’ils sont en train de faire».

Coulibaly Zié Oumar
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