L’image des Fondations de footballeurs a pris un coup depuis les soupçons de détournement de fonds qui pèsent sur celle de Didier Drogba. Dans cet entretien accordé à l’IA, en marge de son tournoi le mercredi 4 mai 2016, Kalou Bonaventure (le président de la fondation Kalou) est monté au créneau pour calmer le jeu et expliquer le combat de la sienne.
Depuis quand existe votre Fondation et quels sont ses objectifs ?
La Fondation Kalou a été créée en 2008 à Londres en Angleterre. Les objectifs sur le terrain, c’est de venir en aide à tous ceux qui souffrent d’insuffisance rénale en Côte d’Ivoire, cette maladie qui fait beaucoup de dégâts au sein de la population. Nous avons décidé de faire un centre de dialyse à Bouaké pour que toutes les populations du Centre et du Nord du pays qui n’ont pas les moyens de se rendre à Abidjan, puissent être soulagés. Ce qu’il faut savoir, lorsqu’on souffre d’insuffisance rénale, on se fait dialyser trois, voire, quatre fois par semaine. Pour les fonctionnaires qui sont par exemple à Korhogo, Katiola, Ferké et autres, c’était un véritable parcours de combattant de venir se faire soigner à Abidjan.
Ce qui est curieux dans cette histoire, c’est cette ruée des footballeurs vers les Fondations...
C’est vrai ! Mais, je ne peux que parler de la Fondation Kalou qui a des objectifs clairs et qui essaie de faire ses preuves sur le terrain en Côte d’Ivoire. La Fondation n’existe pas depuis longtemps, mais tout le monde peut aller se renseigner auprès du Samu, une structure sanitaire avec laquelle nous travaillons de concert. Nous aidons les malades de reins sans grand bruit. Vous savez, certains footballeurs affirment à longueur de journée qu’ils veulent donner aux populations ce que le football leur a donné. Nous également, nous le disons et nous le traduisons en actes concrets. C’est vérifiable sur le terrain et nous continuerons de le faire, même si depuis quelques semaines, il y a des soupçons qui pèsent sur des Fondations de footballeurs. Tout ce qui rentre comme donations, a servi à la lutte contre l’insuffisance rénale. Nous pouvons vous le certifier. Pour les autres, nous ne pouvons rien dire. Mais il faut surtout éviter de mélanger tout le monde, car chacun a sa vision et ses objectifs dans la vie. Nous travaillons spécifiquement sur l’insuffisance rénale et tous les dons y sont engloutis, sans oublier nos apports personnels.
Justement, comment avez-vous vécu l’épisode de la Fondation Didier Drogba ?
Difficilement ! Heureusement, il n’y a eu que des soupçons et c’est tout. Il n’y a pas encore de condamnation. Ce ne sont que des soupçons et nous osons espérer que c’est sans fondement. Tant qu’il n’y a pas de condamnations fermes, nous croyons que ce sont des rumeurs. Je pense que Didier Drogba, qui est à ce niveau de carrière, n’est pas fou pour commettre une erreur aussi grave. Nous croyons qu’il sera blanchi et il continuera d’aider les populations ivoiriennes. Encore une fois, la Fondation que nous maîtrisons le mieux, c’est la Fondation Kalou. C’est pourquoi, nous ne pouvons pas trop parler de la Fondation Drogba. Cette affaire n’a pas affecté nos activités.
Avez-vous les moyens de votre politique ?
Nous avons nos petits moyens. Pour Financer une fondation et la faire connaître, il faut des moyens pour poser des actes concrets sur le terrain. Il faut sortir de l’argent de sa propre poche et c’est que nous avons fait, mon petit-frère Salomon et moi, pour le premier centre à Bouaké. Nous l’avons fait pratiquement sur fonds propres. Le premier gala de la Fondation Kalou nous a rapporté 40 millions Fcfa, même si certaines promesses n’ont pas été tenues. Avec 40 millions Fcfa, on ne peut pas faire un centre de dialyse qui coûte entre 200 et 250 millions Fcfa.
C’est ce qui explique les nombreuses opérations de levées de fonds ?
Ecoutez, nous ne sommes pas la Fondation la plus riche pour ne pas faire de levée de fonds. La Première dame de Côte d’Ivoire, Mme Dominique Ouattara, a une Fondation et elle fait des levées des fonds. Pourtant elle a plus de moyens que nous. Mme Bédié a plus de moyens que nous. Mais, elle en fait également. Bill Gates, le plus riche au monde, en fait aussi des levées de fonds. C’est pour dire qu’une Fondation, c’est une plateforme sérieuse dans la plupart des cas, où certains amis à nous, viennent contribuer à la réalisation de nos objectifs. N’importe qui ne peut pas réussir une levée de fonds avec un parterre d’invités reconnus mondialement. Il faut que les gens continuent de soutenir les Fondations sérieuses. Car, elles sauvent beaucoup de vies.
Propos recueillis par J H K
Depuis quand existe votre Fondation et quels sont ses objectifs ?
La Fondation Kalou a été créée en 2008 à Londres en Angleterre. Les objectifs sur le terrain, c’est de venir en aide à tous ceux qui souffrent d’insuffisance rénale en Côte d’Ivoire, cette maladie qui fait beaucoup de dégâts au sein de la population. Nous avons décidé de faire un centre de dialyse à Bouaké pour que toutes les populations du Centre et du Nord du pays qui n’ont pas les moyens de se rendre à Abidjan, puissent être soulagés. Ce qu’il faut savoir, lorsqu’on souffre d’insuffisance rénale, on se fait dialyser trois, voire, quatre fois par semaine. Pour les fonctionnaires qui sont par exemple à Korhogo, Katiola, Ferké et autres, c’était un véritable parcours de combattant de venir se faire soigner à Abidjan.
Ce qui est curieux dans cette histoire, c’est cette ruée des footballeurs vers les Fondations...
C’est vrai ! Mais, je ne peux que parler de la Fondation Kalou qui a des objectifs clairs et qui essaie de faire ses preuves sur le terrain en Côte d’Ivoire. La Fondation n’existe pas depuis longtemps, mais tout le monde peut aller se renseigner auprès du Samu, une structure sanitaire avec laquelle nous travaillons de concert. Nous aidons les malades de reins sans grand bruit. Vous savez, certains footballeurs affirment à longueur de journée qu’ils veulent donner aux populations ce que le football leur a donné. Nous également, nous le disons et nous le traduisons en actes concrets. C’est vérifiable sur le terrain et nous continuerons de le faire, même si depuis quelques semaines, il y a des soupçons qui pèsent sur des Fondations de footballeurs. Tout ce qui rentre comme donations, a servi à la lutte contre l’insuffisance rénale. Nous pouvons vous le certifier. Pour les autres, nous ne pouvons rien dire. Mais il faut surtout éviter de mélanger tout le monde, car chacun a sa vision et ses objectifs dans la vie. Nous travaillons spécifiquement sur l’insuffisance rénale et tous les dons y sont engloutis, sans oublier nos apports personnels.
Justement, comment avez-vous vécu l’épisode de la Fondation Didier Drogba ?
Difficilement ! Heureusement, il n’y a eu que des soupçons et c’est tout. Il n’y a pas encore de condamnation. Ce ne sont que des soupçons et nous osons espérer que c’est sans fondement. Tant qu’il n’y a pas de condamnations fermes, nous croyons que ce sont des rumeurs. Je pense que Didier Drogba, qui est à ce niveau de carrière, n’est pas fou pour commettre une erreur aussi grave. Nous croyons qu’il sera blanchi et il continuera d’aider les populations ivoiriennes. Encore une fois, la Fondation que nous maîtrisons le mieux, c’est la Fondation Kalou. C’est pourquoi, nous ne pouvons pas trop parler de la Fondation Drogba. Cette affaire n’a pas affecté nos activités.
Avez-vous les moyens de votre politique ?
Nous avons nos petits moyens. Pour Financer une fondation et la faire connaître, il faut des moyens pour poser des actes concrets sur le terrain. Il faut sortir de l’argent de sa propre poche et c’est que nous avons fait, mon petit-frère Salomon et moi, pour le premier centre à Bouaké. Nous l’avons fait pratiquement sur fonds propres. Le premier gala de la Fondation Kalou nous a rapporté 40 millions Fcfa, même si certaines promesses n’ont pas été tenues. Avec 40 millions Fcfa, on ne peut pas faire un centre de dialyse qui coûte entre 200 et 250 millions Fcfa.
C’est ce qui explique les nombreuses opérations de levées de fonds ?
Ecoutez, nous ne sommes pas la Fondation la plus riche pour ne pas faire de levée de fonds. La Première dame de Côte d’Ivoire, Mme Dominique Ouattara, a une Fondation et elle fait des levées des fonds. Pourtant elle a plus de moyens que nous. Mme Bédié a plus de moyens que nous. Mais, elle en fait également. Bill Gates, le plus riche au monde, en fait aussi des levées de fonds. C’est pour dire qu’une Fondation, c’est une plateforme sérieuse dans la plupart des cas, où certains amis à nous, viennent contribuer à la réalisation de nos objectifs. N’importe qui ne peut pas réussir une levée de fonds avec un parterre d’invités reconnus mondialement. Il faut que les gens continuent de soutenir les Fondations sérieuses. Car, elles sauvent beaucoup de vies.
Propos recueillis par J H K