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Société Publié le jeudi 12 mai 2016 | Le Quotidien d’Abidjan

Réhabilitations des résidences universitaires : Le gouvernement déplace les problèmes

© Le Quotidien d’Abidjan Par Atapointe
Assainissement des infrastructures universitaires : Les magasins autour de la Cité rouge rasés
Dimanche 29 Juillet 2012, Cocody-Abidjan, Les travaux de réhabilitation des infrastructures universitaires en cours
Le gouvernement tient à déloger les étudiants de leurs résidences universitaires pour réhabilitation. Paradoxalement, d’autres cités non habitées attendent toujours d’être réhabilitées.

Les préoccupations des étudiants relatives aux cités universitaires demeurent. Et cela constitue une bombe à retardement. C’est dans ce contexte que les étudiants sont invités à quitter le campus universitaire pour héberger les athlètes des jeux de la Francophonie prévus en été 2017. Le budget des 8 ème jeux de la Francophonie qui se dérouleront du 21 au 30 juillet 2017 à Abidjan est évalué à 23 milliards de francs Cfa selon des sources officielles. Ils mobiliseront près de 4 000 jeunes issus de 80 pays, 700 journalistes et cinq millions de téléspectateurs. Pour la réussite de cet évènement, des dispositions particulières doivent être prises. C’est dans cette optique que le Premier ministre, Daniel Kablan Duncan a confié la semaine dernière au cours de la cérémonie de remise du document d’informations « Akwaba » au corps diplomatique que les cités universitaires d’Abidjan-Cocody seront libérées par les étudiants à la fin de l’année académique en cours. Et ce, pour permettre le démarrage des travaux de réhabilitation prévu en août. Il a insisté sur le fait qu’une concertation avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique est en cours pour régler tous les problèmes liés à cette situation de sorte qu’à la date du 30 juillet, date probable de la fin de l’année académique, les résidences du campus de Cocody soient libérées. La question qui se pose est de savoir pourquoi faut-il réhabiliter les cités universitaires de Cocody alors que des milliards de F Cfa avaient déjà été déboursés pour les réhabiliter, là où les étudiants attendent du matériel didactique, des laboratoires, des salles de TD, l’installation de l’internet pour leur permettre de faire leurs recherches? Ne serait-il pas plus intéressant de réhabiliter les cités de Port-Bouët, Williamville, 220 logements, Riviéra II, Abobo qui sont dans un état de délabrement avancé ? Et ce, pour permettre aux étudiants qui n’ont pas de famille dans la capitale économique d’avoir au moins un toit et également offrir un toit aux athlètes des jeux de la francophonie sans pour autant compromettre la fin de l’année académique ?
Eviter les sujets qui fâchent
Outre les cités qui sont en attente de réhabilitation, celles qui l’ont été et dont la remise symbolique des clés a été faite ne sont pas encore disponibles ? Mais pourquoi ? Malin qui pourra répondre à cette question. Au CROU A, c’est motus et bouche cousue. Le directeur du CROU, Bernard Etranny ne souhaite pas en parler. Toutefois, selon des informations, sur la quinzaine de cités universitaires que compte la capitale économique ivoirienne, seule celle du campus de Cocody avec 3 000 lits est opérationnelle à ce jour. Le nombre d’étudiants ayant postulé et en attente d’intégrer les chambres est estimé à 30 000, soit dix fois plus que le nombre de lits. C’est justement ce problème qui aurait occasionné les affrontements qui ont abouti au décès de l’étudiant Wilfried Konin. On se rappelle qu’a l’initiative de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), les étudiants des universités et grandes écoles ont entamé le lundi 11 avril dernier, une grève de cinq jours pour protester contre l’indifférence du gouvernement face à leurs différentes revendications qui se résument en 14 points. Ce sont entre autres, le manque de matériels didactiques et d’équipements dans les salles de TD, le nombre de boursiers qui s’amenuise d’année en année, la non-application du décret présidentiel qui fixe les droits d’inscriptions dans les grandes écoles à 35 000 F Cfa, la non-livraison des cités universitaires de Mermoz, de la Riviéra 2, d’Abobo 1et 2 etc, le délogement des étudiants des campus universitaires pour héberger les athlètes des jeux de la francophonie prévue en été 2017. Suite à cette grève, de nombreux blessés ainsi que des arrestations ont été enregistrés dont celle de M. Assi Fulgence Assi, Secrétaire générale de la FESCI. Pis, des étudiantes ont été violés selon plusieurs associations d’étudiants même si le gouvernement nie ces cas de viols.

Rosemonde Kouadio
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