Président de l’ONG ‘’Sos Immigration Clandestine’’, Koné Wossama Marc sensibilise les jeunes de Côte d’Ivoire à comprendre que l’eldorado n’est pas forcement en Europe. Cependant, il encourage les candidats au départ à y partir selon les règles de l’art conformément aux dispositions légales de leur pays de destination. Dans cette interview, le président Koné dit tout sans faux-fuyants
Votre constat sur l’impact de l’immigration clandestine en Côte d’Ivoire ?
Depuis l’avènement de la crise militaro-politique en 1999, les Ivoiriens, les jeunes en particulier sont tournés vers l’aventure à la recherche d’un lendemain meilleur. Vu le chômage de plus en plus grandissant dans le monde entier, surtout en Afrique. A ce jour, l’obtention du visa pour l’Europe, principale destination pour ces derniers n’étant pas facile, ils sont tournés de plus en plus vers la voie clandestine. Pour étayer nos dires, il y a eu récemment le rapatriement d’un nombre important de jeunes Ivoiriens qui étaient en situation difficile en Libye. Cela a été possible grâce au ministre de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur. Actes que nous saluons avec beaucoup de déférence.
Selon vous pourquoi, les jeunes s’y adonnent de plus en plus ?
Les raisons sont multiples et si nous tenons compte des raisons que ces candidats évoquent, comme la pauvreté, le chômage, l’inadéquation formation -emploi en sont les principales raisons, il est indéniable que ces derniers se volatilisent. C’est une solution, mais elle n’est pas la meilleure.
Dans quelle partie de la Côte d’Ivoire, on dénombre le plus fort taux de jeunes qui s’adonnent à ces voyages?
Il est difficile de le dire avec précision. Toutes les villes de Côte d’Ivoire sont touchées par ce fléau. Mais les villes comme Daloa, San Pédro et Abidjan sont citées de façon récurrente. Abidjan étant la capitale économique, certains jeunes de la sous-région y viennent dans le but de travailler, de se faire un peu d’argent et entreprendre ce voyage.
Le journal l’intelligent d’Abidjan a révélé que la région du Haut- Sassandra était le carrefour de l’immigration clandestine en Côte d’Ivoire, où plusieurs réseaux de voyageurs opèrent en toute impunité. Que pensez-vous de cela ?
Nous avons effectivement vu cette publication. Nous avons été dans cette région et nous avons constaté que les jeunes ne jurent que par l’Europe qu’ils assimilent à l’Eldorado. Et nous avons été intrigués par leur slogan qui dit que : « Ici, nous sommes morts en ne faisant rien de la journée, alors si nous mourrons en essayant de partir en Europe. Ce sera une bonne mort parce qu’on aura essayé. La mort c’est la mort». Nous disons que cela est une mauvaise approche, parce qu’ils ne savent pas les dangers qu’ils courent. Ceux qui ont réussi à faire demi-tour, nous disent qu’ils ne peuvent conseiller cette voie à leur pire ennemi. Et c’est à ce niveau que nous intervenons pour dissuader ceux qui pensent qu’il suffit d’un claquement de doigt pour se retrouver en Europe. De là, dire que le Haut-Sassandra est le carrefour, nous ne pouvons que confirmer cette assertion, mais des études sont en cours.
Que font les autorités pour lutter contre ce fléau ?
C’est la première fois dans l’histoire de notre pays qu’un chef d’Etat en parle et s’en préoccupe. Nous avons vu le Président Alassane Ouattara participer à toutes les rencontres internationales concernant ce fléau, que ce soit à Malte où au cours des différentes rencontres des chefs d’Etat africains. Nous en sommes très heureux parce que cela a toujours été notre combat, celui de voir les autorités s’investir pour trouver des solutions. La création du ministère de la Promotion de l’emploi jeune en est la preuve et le ministère de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur qui mènent aussi des actions visant à dissuader les jeunes gens. Plusieurs actions sont menées mais nous en demandons plus.
Quelles sont les conséquences que cela entraîne ?
Les conséquences sont énormes. L’Afrique perd de plus en plus sa jeunesse. Celle-là même qui est sensée assurer l’avenir de demain. On ne s’en rend peut-être pas compte, mais ce sont des bras valides qui meurent chaque jour dans les déserts et les mers. Quand on se solidarise lorsqu’il y a des morts pendant les guerres et certaines attaques, il faut en faire de même pour ces jeunes qui meurent dans l’anonymat. La récente crise a fait plus de 3000 morts en Côte d’Ivoire, nous savons les dispositions prises par les gouvernants pour que cela n’arrive plus sous nos cieux. Alors quand plus de 5000 Africains meurent dans ces voyages, on les assimile à des fous. Les familles se disloquent et l’économie aussi prend un coup parce que ce sont ces jeunes qui constituent la main ouvrière.
Quelles actions mènent donc donc votre organisation ?
Les jeunes, dans la plupart des cas, ne savent pas les dangers liés à l’immigration clandestine. Depuis la mise sur pieds de notre organisation, nous ne cessons d’animer des campagnes de sensibilisations, sur les dangers réels liés à cette forme de migration dans l’optique d’informer et de dissuader les candidats potentiels afin de sauver des vies.
Pensez-vous que les différentes actions menées ont pu freiner l’avancement de ce fléau ?
Il serait présomptueux de faire une telle affirmation puisque les jeunes continuent de mourir aux larges des côtes. Néanmoins, partout où nous sommes passés durant nos campagnes de sensibilisation, nous avons été édifié par l’impact que ces actions ont eu sur cette jeunesse, à en croire les témoignages. C’est ce qui nous pousse d’ailleurs à continuer sur cette lancée. Plus la jeunesse n’en saura moins, il y aura des morts inutiles. Nous pouvons, à ce niveau, dire que nos actions ont contribué à sauver des vies. Pour nous un jeune informé, c’est une progéniture qui est sauvée. Mais nous sommes conscients que le chemin est long. Il est arrivé parfois où nous avons été interdits de mener nos campagnes sous prétexte que nous n’offrons rien en contrepartie. Alors qu’ils sont libres de choisir leur destin. C’est dire qu’il est difficile de changer les mentalités du jour au lendemain.
Empêchez-vous les jeunes à aller en Europe ?
L’immigration donne naissance au co-développement qui est l’action favorisant la contribution des migrants au développement au profit de leur pays d’origine, ce qui est une bonne action. Nous faisons la promotion d’une immigration légale dans le respect strict des lois d’immigration des pays d’accueil au détriment d’une immigration clandestine qui est à l’origine de la disparition de milliers de jeunes africains chaque année. Nous n’empêchons donc personne d’aller en Europe et nous n’en avons pas les moyens. Il y a des accords de libre circulation entre les pays qui existent depuis la nuit des temps. Mais, nous nous disons NON à l’immigration clandestine.
Quelles solutions votre organisation peut-il apporter à ces jeunes ?
Le problème de l’emploi étant au cœur de la motivation de ces jeunes, nous avons des programmes de formation à l’auto-emploi, des programmes de formation de montage de projet jusqu’à leur mise en œuvre ensuite les orientant vers le ministère de la Promotion de la jeunesse et de l’emploi pour les programmes emploi-jeunes. Nous sommes constamment à leur écoute pour une meilleure orientation.
Peut-on éradiquer définitivement ce fléau ?
Quand on parle d’immigration clandestine plusieurs facteurs sont pris en compte notamment la politique de délivrance des visas dans les ambassades, la famine, la guerre, la misère, le chômage etc. Autant, il y a le chômage en Côte d’Ivoire, il y en a en Europe. Donc, pourquoi fuir un chômage pour aller dans un autre chômage ? L’éradication de ce fléau sera possible qu’avec la sensibilisation et la prise de conscience de ces jeunes que l’Eldorado, ce n’est pas ailleurs, mais plutôt dans leur propre pays. Parce que d’autres viennent faire fortune ici. L’Europe a aussi ses réalités dans le domaine de l’insertion de sa jeunesse et la jeunesse africaine doit le comprendre.
Quelles solutions proposez-vous aux gouvernants ?
Au terme d’une étude bien approfondie, la majeure les candidats à l’immigration clandestine ont un niveau intellectuel assez bas. Il faudra donc encore mettre l’accent sur la scolarisation des jeunes, leur formation à des métiers, tout en développant une politique de mécanisation agricole à l’effet d’encourager leur retour à la terre. Suivie d’une politique de soutien aux Pme-Pmi locales, afin de leur faciliter l’accès aux micro-crédits pour le financement de leurs projets. La création des centres d’écoute et d’insertion des jeunes déscolarisés et désœuvrés doit être également une priorité pour les gouvernants. Au plan politique, nos dirigeants africains doivent s’impliquer véritablement dans la lutte contre ce fléau. Ensuite, au plan social, la mise en place d’une structure qui va s’attaquer sérieusement à la migration clandestine en sensibilisant les populations, les jeunes en particulier sur les conséquences désastreuses et les risques auxquels ils s’exposent en choisissant de forcer les portes de l’Europe. Enfin, au plan économique, il est de notoriété que l’Afrique possède de grandes potentialités. Dès lors, nos dirigeants doivent songer à transformer nos matières premières avant de les exporter. Ce qui créera des emplois pour cette jeunesse gagnée par le désespoir. Pour finir, je voudrais d’abord le journal l’intelligent d’Abidjan qui fait un excellent travail. Sachons que l’immigration clandestine est caractérisée par toutes sortes d’épreuves difficiles, aux nombres desquelles il y a la faim, la soif, les humiliations, les privations de liberté, la dignité bafouée. Au regard du nombre pléthorique de victimes, l’ONG Sos- Immigration Clandestine dans le cadre de son programme national de lutte contre ce fléau, fait la promotion des droits et devoirs des jeunes quelques soient leur nationalité et leur âge à travers des conférences, des séminaires, des colloques. Elle soutient aussi la réalisation du dispositif d’aides aux jeunes en général à travers la mise œuvre d’actions d’éducation, de formation et d’insertion dans le tissu économique dans l’espoir de contribuer à l’éradication totale de cette gangrène.
Interview réalisée par BP,
Correspondant à Daloa.
Votre constat sur l’impact de l’immigration clandestine en Côte d’Ivoire ?
Depuis l’avènement de la crise militaro-politique en 1999, les Ivoiriens, les jeunes en particulier sont tournés vers l’aventure à la recherche d’un lendemain meilleur. Vu le chômage de plus en plus grandissant dans le monde entier, surtout en Afrique. A ce jour, l’obtention du visa pour l’Europe, principale destination pour ces derniers n’étant pas facile, ils sont tournés de plus en plus vers la voie clandestine. Pour étayer nos dires, il y a eu récemment le rapatriement d’un nombre important de jeunes Ivoiriens qui étaient en situation difficile en Libye. Cela a été possible grâce au ministre de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur. Actes que nous saluons avec beaucoup de déférence.
Selon vous pourquoi, les jeunes s’y adonnent de plus en plus ?
Les raisons sont multiples et si nous tenons compte des raisons que ces candidats évoquent, comme la pauvreté, le chômage, l’inadéquation formation -emploi en sont les principales raisons, il est indéniable que ces derniers se volatilisent. C’est une solution, mais elle n’est pas la meilleure.
Dans quelle partie de la Côte d’Ivoire, on dénombre le plus fort taux de jeunes qui s’adonnent à ces voyages?
Il est difficile de le dire avec précision. Toutes les villes de Côte d’Ivoire sont touchées par ce fléau. Mais les villes comme Daloa, San Pédro et Abidjan sont citées de façon récurrente. Abidjan étant la capitale économique, certains jeunes de la sous-région y viennent dans le but de travailler, de se faire un peu d’argent et entreprendre ce voyage.
Le journal l’intelligent d’Abidjan a révélé que la région du Haut- Sassandra était le carrefour de l’immigration clandestine en Côte d’Ivoire, où plusieurs réseaux de voyageurs opèrent en toute impunité. Que pensez-vous de cela ?
Nous avons effectivement vu cette publication. Nous avons été dans cette région et nous avons constaté que les jeunes ne jurent que par l’Europe qu’ils assimilent à l’Eldorado. Et nous avons été intrigués par leur slogan qui dit que : « Ici, nous sommes morts en ne faisant rien de la journée, alors si nous mourrons en essayant de partir en Europe. Ce sera une bonne mort parce qu’on aura essayé. La mort c’est la mort». Nous disons que cela est une mauvaise approche, parce qu’ils ne savent pas les dangers qu’ils courent. Ceux qui ont réussi à faire demi-tour, nous disent qu’ils ne peuvent conseiller cette voie à leur pire ennemi. Et c’est à ce niveau que nous intervenons pour dissuader ceux qui pensent qu’il suffit d’un claquement de doigt pour se retrouver en Europe. De là, dire que le Haut-Sassandra est le carrefour, nous ne pouvons que confirmer cette assertion, mais des études sont en cours.
Que font les autorités pour lutter contre ce fléau ?
C’est la première fois dans l’histoire de notre pays qu’un chef d’Etat en parle et s’en préoccupe. Nous avons vu le Président Alassane Ouattara participer à toutes les rencontres internationales concernant ce fléau, que ce soit à Malte où au cours des différentes rencontres des chefs d’Etat africains. Nous en sommes très heureux parce que cela a toujours été notre combat, celui de voir les autorités s’investir pour trouver des solutions. La création du ministère de la Promotion de l’emploi jeune en est la preuve et le ministère de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur qui mènent aussi des actions visant à dissuader les jeunes gens. Plusieurs actions sont menées mais nous en demandons plus.
Quelles sont les conséquences que cela entraîne ?
Les conséquences sont énormes. L’Afrique perd de plus en plus sa jeunesse. Celle-là même qui est sensée assurer l’avenir de demain. On ne s’en rend peut-être pas compte, mais ce sont des bras valides qui meurent chaque jour dans les déserts et les mers. Quand on se solidarise lorsqu’il y a des morts pendant les guerres et certaines attaques, il faut en faire de même pour ces jeunes qui meurent dans l’anonymat. La récente crise a fait plus de 3000 morts en Côte d’Ivoire, nous savons les dispositions prises par les gouvernants pour que cela n’arrive plus sous nos cieux. Alors quand plus de 5000 Africains meurent dans ces voyages, on les assimile à des fous. Les familles se disloquent et l’économie aussi prend un coup parce que ce sont ces jeunes qui constituent la main ouvrière.
Quelles actions mènent donc donc votre organisation ?
Les jeunes, dans la plupart des cas, ne savent pas les dangers liés à l’immigration clandestine. Depuis la mise sur pieds de notre organisation, nous ne cessons d’animer des campagnes de sensibilisations, sur les dangers réels liés à cette forme de migration dans l’optique d’informer et de dissuader les candidats potentiels afin de sauver des vies.
Pensez-vous que les différentes actions menées ont pu freiner l’avancement de ce fléau ?
Il serait présomptueux de faire une telle affirmation puisque les jeunes continuent de mourir aux larges des côtes. Néanmoins, partout où nous sommes passés durant nos campagnes de sensibilisation, nous avons été édifié par l’impact que ces actions ont eu sur cette jeunesse, à en croire les témoignages. C’est ce qui nous pousse d’ailleurs à continuer sur cette lancée. Plus la jeunesse n’en saura moins, il y aura des morts inutiles. Nous pouvons, à ce niveau, dire que nos actions ont contribué à sauver des vies. Pour nous un jeune informé, c’est une progéniture qui est sauvée. Mais nous sommes conscients que le chemin est long. Il est arrivé parfois où nous avons été interdits de mener nos campagnes sous prétexte que nous n’offrons rien en contrepartie. Alors qu’ils sont libres de choisir leur destin. C’est dire qu’il est difficile de changer les mentalités du jour au lendemain.
Empêchez-vous les jeunes à aller en Europe ?
L’immigration donne naissance au co-développement qui est l’action favorisant la contribution des migrants au développement au profit de leur pays d’origine, ce qui est une bonne action. Nous faisons la promotion d’une immigration légale dans le respect strict des lois d’immigration des pays d’accueil au détriment d’une immigration clandestine qui est à l’origine de la disparition de milliers de jeunes africains chaque année. Nous n’empêchons donc personne d’aller en Europe et nous n’en avons pas les moyens. Il y a des accords de libre circulation entre les pays qui existent depuis la nuit des temps. Mais, nous nous disons NON à l’immigration clandestine.
Quelles solutions votre organisation peut-il apporter à ces jeunes ?
Le problème de l’emploi étant au cœur de la motivation de ces jeunes, nous avons des programmes de formation à l’auto-emploi, des programmes de formation de montage de projet jusqu’à leur mise en œuvre ensuite les orientant vers le ministère de la Promotion de la jeunesse et de l’emploi pour les programmes emploi-jeunes. Nous sommes constamment à leur écoute pour une meilleure orientation.
Peut-on éradiquer définitivement ce fléau ?
Quand on parle d’immigration clandestine plusieurs facteurs sont pris en compte notamment la politique de délivrance des visas dans les ambassades, la famine, la guerre, la misère, le chômage etc. Autant, il y a le chômage en Côte d’Ivoire, il y en a en Europe. Donc, pourquoi fuir un chômage pour aller dans un autre chômage ? L’éradication de ce fléau sera possible qu’avec la sensibilisation et la prise de conscience de ces jeunes que l’Eldorado, ce n’est pas ailleurs, mais plutôt dans leur propre pays. Parce que d’autres viennent faire fortune ici. L’Europe a aussi ses réalités dans le domaine de l’insertion de sa jeunesse et la jeunesse africaine doit le comprendre.
Quelles solutions proposez-vous aux gouvernants ?
Au terme d’une étude bien approfondie, la majeure les candidats à l’immigration clandestine ont un niveau intellectuel assez bas. Il faudra donc encore mettre l’accent sur la scolarisation des jeunes, leur formation à des métiers, tout en développant une politique de mécanisation agricole à l’effet d’encourager leur retour à la terre. Suivie d’une politique de soutien aux Pme-Pmi locales, afin de leur faciliter l’accès aux micro-crédits pour le financement de leurs projets. La création des centres d’écoute et d’insertion des jeunes déscolarisés et désœuvrés doit être également une priorité pour les gouvernants. Au plan politique, nos dirigeants africains doivent s’impliquer véritablement dans la lutte contre ce fléau. Ensuite, au plan social, la mise en place d’une structure qui va s’attaquer sérieusement à la migration clandestine en sensibilisant les populations, les jeunes en particulier sur les conséquences désastreuses et les risques auxquels ils s’exposent en choisissant de forcer les portes de l’Europe. Enfin, au plan économique, il est de notoriété que l’Afrique possède de grandes potentialités. Dès lors, nos dirigeants doivent songer à transformer nos matières premières avant de les exporter. Ce qui créera des emplois pour cette jeunesse gagnée par le désespoir. Pour finir, je voudrais d’abord le journal l’intelligent d’Abidjan qui fait un excellent travail. Sachons que l’immigration clandestine est caractérisée par toutes sortes d’épreuves difficiles, aux nombres desquelles il y a la faim, la soif, les humiliations, les privations de liberté, la dignité bafouée. Au regard du nombre pléthorique de victimes, l’ONG Sos- Immigration Clandestine dans le cadre de son programme national de lutte contre ce fléau, fait la promotion des droits et devoirs des jeunes quelques soient leur nationalité et leur âge à travers des conférences, des séminaires, des colloques. Elle soutient aussi la réalisation du dispositif d’aides aux jeunes en général à travers la mise œuvre d’actions d’éducation, de formation et d’insertion dans le tissu économique dans l’espoir de contribuer à l’éradication totale de cette gangrène.
Interview réalisée par BP,
Correspondant à Daloa.