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Économie Publié le mercredi 25 mai 2016 | Le Quotidien d’Abidjan

Dette de l’Etat pour le compte de l’ex-CNPRA: les entrepreneurs réclament plus de 2 milliards à l’Etat

Les entrepreneurs qui ont accompagné l’Etat de Côte d’Ivoire dans le cadre du Comité national de pilotage du redéploiement de l’Administration (CNPRA) ne sont pas contents. Ils réclament plus de 2 milliards de dette à l’Etat.

Réunis au sein de l’Union nationale des Entrepreneurs libres de Côte d’Ivoire (UNEL-CI), les entrepreneurs qui ont travaillé au redéploiement de l’Administration dans le cadre de l’ex-CNPRA ne sont pas contents de l’Etat de Côte d’Ivoire. Ils l’accusent de leur devoir 2 milliards 600 millions de francs CFA. Cette somme représente leurs créances à l’issue des travaux qu’ils ont réalisés dans le cadre de l’ex-CNPRA. Hier, ces entrepreneurs se sont retrouvés autour d’une table de discussion pour définir la conduite à tenir face à cette situation. Selon M. Behi Ernest, président de l’UNEL-CI, « Le CNPRA nous avait appelé en son temps pour venir en aide à notre pays. Aujourd’hui nous constatons que l’Etat de Côte d’Ivoire refuse de payer notre argent. Or, les préfets et sous-préfets que nous avons installés ont tous reçu leurs perdiems et nous, nous sommes délaissés par le gouvernement de ce pays », s’est-il plaint. Ils dénoncent plusieurs démarches menées par eux auprès des autorités compétentes afin qu’ils soient rétablis dans leurs droits et qui sont restées hélas sans suite. Pour sa part, le vice-président de cette union des entrepreneurs, M. Irié Bi Goya Marcel a exposé l’état de dénuement dans lequel se trouvent certains entrepreneurs. « On note des cas de décès dans nos rangs, les enfants de certains de nos camarades ne peuvent plus aller à l’école pendant que d’autres sont expulsés de leur maison », a-t-il déploré. Au terme de cette réunion, les entrepreneurs de l’ex-CNPRA ont adressé un courrier au chef de l’Etat, Alassane Ouattara pour l’interpeller sur leur situation désastreuse. Dans ce courrier, l’UNEL-CI menace d’entrer en grève si dans une semaine ils n’obtenaient pas une suite favorable à leur démarche. « Si d’ici une semaine notre préoccupation n’est pas prise en compte par l’Etat de Côte d’Ivoire, nous aviserons », a indiqué M. Behi Ernest. Pour rappel, c’est en mai 2014 que le CNPRA a été dissout par décret présidentiel.

Rodolphe Flaha
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