Echanger sur les expériences et les bonnes pratiques sur la manière de communiquer relativement aux activités des minorités sexuelles, principalement les homosexuels et les lesbiennes. C’est le sens de l’atelier régional organisé les 24 et 25 mai derniers au complexe hôtelier Manhattan suites, à Abidjan-Attoban par le Réseau des professionnels des médias, des arts et des sports engagés dans la lutte contre le sida et les autres pandémies en Côte d’Ivoire (Repmasci). Sur financement de l’Union Européenne. Pour les 26 participants (des journalistes, des membres des organisations de défense des droits humains et des associations des minorités sexuelles) en provenance du Sénégal, du Cameroun, du Ghana, de l’Afrique du Sud et de la Côte d’Ivoire, il faut faire tomber les préjugés sur cette frange de la population que sont les homosexuels et les lesbiennes. Et couvrir et traiter leurs activités avec professionnalisme. Cependant, le président de l’Olped, Zio Moussa a fait observer que « la pilule » sera difficile à faire avaler à la population, ancrée dans un conformisme traditionnel africain. Le consultant qui a fait une communication sur les règles d’éthique et de déontologie des journalistes, a attiré l’attention des uns et des autres sur la difficulté de justifier la prise en compte de cette minorité sexuelle dans le code de déontologie des journalistes qui tire sa source de la loi, de la déclaration universelle des Droits de l’Homme et plusieurs codes de déontologie des journalistes d’autres pays. Les participants ont, pour ce faire, proposé la mise en place d’un comité de réflexion restreint pour étudier la question en partant d’un monitoring des écrits sur la question dans les journaux ivoiriens. Quant aux représentants des organisations de défense des droits humains, il a été convenu de mettre en place un cadre formel de collaboration avec les associations des minorités pour mieux porter la défense de leurs droits dans un environnement hostile. Le Vice-président du Repmasci, Coulibaly Zié Oumar a salué cette initiative qui a permis aux journalistes de renforcer leurs capacités avec la maîtrise des terminologies liées aux minorités sexuelles tout en faisant part de leurs préoccupations aux associations des minorités sexuelles.
D.K
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