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Politique Publié le samedi 4 juin 2016 | Notre Voie

Diabaté Bêh aux militants d’Abobo : «aller aux élections n’est pas une trahison»

Diabaté Bêh, Secrétaire national du parti à la rose chargé d’Abobo et Anyama, était très en verve, samedi dernier, à Abobo-Tè, un village ébrié dans la commune d’Abobo. Accompagné de Me Géraldine Koudou Odéhouri, secrétaire nationale du Fpi chargée des Questions juridiques et des Droits de l’Homme, et Mme Opéli, secrétaire nationale de l’Offpi chargée d’Abobo et Anyama, il y est allé entretenir les fédéraux, secrétaires de section, les militants et sympathisants de sa zone venus nombreux l’écouter. Selon lui, la direction du parti dirigé par le président Pascal Affi N’Guessan envoie ses secrétaires nationaux pour parler de sujets qui tournent autour de 7 points précis : le bilan des élections présidentielles d’octobre 2015, le programme d’activités 2016 du Fpi, le dialogue direct avec le pouvoir, la fête de la liberté 2016, les procès de Laurent Gbagbo, Simone Gbagbo et Blé Goudé, l’évolution de la situation interne au parti et les élections législatives.
Démarrant par le bilan des présidentielles de 2015, le candidat déclaré du Fpi aux législatives d’Abobo a présenté les excuses de sa direction à tous les camarades à Abobo qui ont souffert par manquement au cours de ces joutes. «Je suis venu présenter les excuses de la direction du parti à tous. Il faut que le Fpi sorte des rumeurs. Le Fpi n’a pas eu d’argent pour battre campagne conséquemment. La direction se bat, on n’a pas d’argent, mais on est quand même allé aux élections présidentielles parce que nous recherchions un résultat : participer aux élections pour que la communauté internationale reconnaisse que le pays est apaisé et donc allège les conditions de détention du président Laurent Gbagbo. Les résultats sont en train de tomber parce que nous sommes dans la dynamique de la réconciliation. Aller aux élections n’est pas une trahison. Les résultats obtenus nous font avancer. L’Onu et maintenant la Suisse ont dégelé les avoirs de Laurent Gbagbo. Notre participation aux présidentielles a donc été bénéfique ; elle nous ouvre des portes et nous permet d’avancer», s’est-il réjoui. Et de dire que le programme d’activités 2016 du Fpi a pour objectif de faire bouger les lignes en réveillant les sections, en remobilisant les militants. «N’ayez peur de rien ! Dites la vérité ! Ouattara prétend qu’il n’y a pas de prisonniers politiques en Côte d’Ivoire. Je vous assure qu’il y en a. il y a encore 160 personnes qui croupissent à la Maca. Et, dans toute la Côte d’Ivoire, on dénombre 243 prisonniers politiques dans nos geôles. On ne fait pas de bruits. Mais réveillez-vous pour faire avancer les choses. Tout le monde est déçu de la gouvernance du régime Ouattara. Il faut donc que nous au Fpi arrivions à capitaliser ce ressentiment des populations et allions vers le peuple en lui demandant de sanctionner Ouattara dans les urnes», a estimé le secrétaire national. Qui est revenu sur le dialogue politique qu’entretient le pouvoir avec l’opposition, le Fpi en tête. Egrenant les différentes étapes dudit dialogue, il a fait remarquer que «le dialogue politique a permis aujourd’hui à tous nos universitaires de reprendre leurs postes à l’université et, grâce à lui, nos ex-parlementaires, il y a un mois, ont reçu les arriérés de leurs indemnités». C’est pourquoi il a recommandé à ses interlocuteurs de ne pas se tromper d’adversaires. «Ne nous trompons pas d’adversaire ! Affi, Sangaré… ne sont pas nos adversaires. L’adversaire commun, c’est Ouattara. La réconciliation va se faire», a-t-il précisé. En effet, à propos de la crise interne au Fpi, il s’est voulu clair : «Affi continue de démarcher pour que la paix revienne au sein du parti. Affi n’a pas violé les textes, il les respecte plutôt. Cette situation doit évoluer et prendre maintenant fin. Il le faut parce que le Rhdp se renforce, renforce ses bases pendant que le Fpi s’embrouille dans des détails». C’est pourquoi il n’y a pas lieu, selon lui, de se décourager : «Ne vous découragez pas. Remobilisez-vous. Le Fpi aura des élus à Abobo à l’issue des législatives. J’en suis convaincu. Ne culpabilisez pas et ne créez pas de barrières entre les autres communautés et vous. On va gagner à Abobo».
Il est revenu à Me Odéhouri de s’intéresser au point concernant les procès de Laurent Gbagbo, Simone Gbagbo et Blé Goudé.

Marcellin BOGUY
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