Ce samedi 11 juin 2016 fut le jour de la séparation. Le dernier jour de votre présence auprès de votre famille, de nous, vos collègues, collaborateurs, amis et connaissances. Tous, nous n'avions cesse de pleurer en vous observant dans cette posture étrange, allongé sur le parvis de l'église dans un cercueil posé sur une roulette qui vous conduisait à pas feutrés vers l’autel au son de la cloche mortuaire. Les nuages de l'encens qu'activait l'enfant de coeur habillé dans une soutane blanche s'amoncelaient dans le ciel du temple pendant que le prêtre d’une voix assez douloureuse disait son requiem.
Après, l’enterrement. Puis, le retour du cimetière. Les jambes engourdies s'entrechoquaient aux rythmes des envolées lyriques du griot. Sous les bâches, les tambourineurs rivalisaient d’ardeur et les chansonniers qu’ils accompagnaient n'avaient cesse de chanter vos louanges et de perpétrer vos exploits dans ce lourd silence de la séparation. Chaque note entonnée me pénétrait profondément telle la poire à lavement de mon enfance maladive. De l’autre côté du paysage, les pleurs emplissaient les visages et y laissaient de grosses fissures semblables à des érosions dans lesquelles serpentaient nos larmes.
La journée s'achevait et Dieu retirait peu à peu les fagots de son gigantesque feu de soleil. La nuit s’annonçait, et j'observais les hommes s'en aller inexorablement, abattus par leur impuissance et emportant avec eux, pour toujours, les tristes souvenirs de cette journée funeste.
‘’La trame de ce film imposée par Dieu la personne Suprême’’, laissait échapper un passant désemparé.
Parfait est parti! On ne le reverra plus, hélas! Disait un autre. Oui awili( ami en bété), c’est la triste réalité de la vie face à laquelle nous ne pouvons rien, rétorquait son ami en guise de consolation. Séchons nos larmes mon frère. Écoutons plutôt, avec attention, les supplications de notre mère originelle, la terre. Elle a du mal à manger ce nouveau repas dont elle ne s'est point préparée à accepter.
GOHOUROU!!! GADJI!!! PARFAIT !!! Vous êtes sourd à nos appels parce que vous n'avez plus d'oreilles. Vous dormez désormais seul, loin de votre lit marital, de l'affection de votre famille dans ce froid et cette obscurité glaciale.
Entre temps, le griot à rangé ses instruments laissant place aux supputations sur la qualité de votre cérémonie d'inhumation. Ce fut bien et surtout à la dimension de l'homme bon que vous étiez. Le monde est venu en grand nombre pour vous rendre un dernier et vibrant hommage. La République a été représentée au plus haut niveau.
Je voudrais, simplement, à mon tour, vous, dire aurevoir. Cependant, je me permets de vous laisser, là, sur votre sépulture, une note. J'y exprime, monsieur le Préfet de Région, mes civilités à tous ceux des nôtres qui vous ont devancé. Je voudrais citer les Préfets DINDE Konin, KOUAKOU Wiha Ange Tchikaya, BALADJI Abdoul Karim Barro ; les Sous-préfets GOHOU Edith Mireille, AMON Youa Catherine Agathe pour ne citer que ces derniers. Ils vous feront une haie d'honneur très certainement.
Merci à vous Gnonkpô, Gnemahou, hôron pour l'héritage que vous nous laissez. Vous vous êtes immortalisé au panthéon du Corps Préfectoral par vos oeuvres: le Préfet dans son Département, Pour mieux comprendre l'institution communale ivoirienne. Cédant à l'estime que vous aviez pour ma modeste personnelle, vous m'aviez offert votre dernière publication suscitée, dédicacée de votre plume. Je la garde avec moi, précieusement, en souvenir de ces moments, en souvenir de vous. Dieu vous bénisse et vous accueille dans son sanctum céleste. Partez sans crainte! Partez! votre bonté à ensemencé le coeur de Dieu, il veillera sur votre famille… Amen, amine, Hare Krishna.
ZAGOU Serge Rodrigue
Sous-préfet
Après, l’enterrement. Puis, le retour du cimetière. Les jambes engourdies s'entrechoquaient aux rythmes des envolées lyriques du griot. Sous les bâches, les tambourineurs rivalisaient d’ardeur et les chansonniers qu’ils accompagnaient n'avaient cesse de chanter vos louanges et de perpétrer vos exploits dans ce lourd silence de la séparation. Chaque note entonnée me pénétrait profondément telle la poire à lavement de mon enfance maladive. De l’autre côté du paysage, les pleurs emplissaient les visages et y laissaient de grosses fissures semblables à des érosions dans lesquelles serpentaient nos larmes.
La journée s'achevait et Dieu retirait peu à peu les fagots de son gigantesque feu de soleil. La nuit s’annonçait, et j'observais les hommes s'en aller inexorablement, abattus par leur impuissance et emportant avec eux, pour toujours, les tristes souvenirs de cette journée funeste.
‘’La trame de ce film imposée par Dieu la personne Suprême’’, laissait échapper un passant désemparé.
Parfait est parti! On ne le reverra plus, hélas! Disait un autre. Oui awili( ami en bété), c’est la triste réalité de la vie face à laquelle nous ne pouvons rien, rétorquait son ami en guise de consolation. Séchons nos larmes mon frère. Écoutons plutôt, avec attention, les supplications de notre mère originelle, la terre. Elle a du mal à manger ce nouveau repas dont elle ne s'est point préparée à accepter.
GOHOUROU!!! GADJI!!! PARFAIT !!! Vous êtes sourd à nos appels parce que vous n'avez plus d'oreilles. Vous dormez désormais seul, loin de votre lit marital, de l'affection de votre famille dans ce froid et cette obscurité glaciale.
Entre temps, le griot à rangé ses instruments laissant place aux supputations sur la qualité de votre cérémonie d'inhumation. Ce fut bien et surtout à la dimension de l'homme bon que vous étiez. Le monde est venu en grand nombre pour vous rendre un dernier et vibrant hommage. La République a été représentée au plus haut niveau.
Je voudrais, simplement, à mon tour, vous, dire aurevoir. Cependant, je me permets de vous laisser, là, sur votre sépulture, une note. J'y exprime, monsieur le Préfet de Région, mes civilités à tous ceux des nôtres qui vous ont devancé. Je voudrais citer les Préfets DINDE Konin, KOUAKOU Wiha Ange Tchikaya, BALADJI Abdoul Karim Barro ; les Sous-préfets GOHOU Edith Mireille, AMON Youa Catherine Agathe pour ne citer que ces derniers. Ils vous feront une haie d'honneur très certainement.
Merci à vous Gnonkpô, Gnemahou, hôron pour l'héritage que vous nous laissez. Vous vous êtes immortalisé au panthéon du Corps Préfectoral par vos oeuvres: le Préfet dans son Département, Pour mieux comprendre l'institution communale ivoirienne. Cédant à l'estime que vous aviez pour ma modeste personnelle, vous m'aviez offert votre dernière publication suscitée, dédicacée de votre plume. Je la garde avec moi, précieusement, en souvenir de ces moments, en souvenir de vous. Dieu vous bénisse et vous accueille dans son sanctum céleste. Partez sans crainte! Partez! votre bonté à ensemencé le coeur de Dieu, il veillera sur votre famille… Amen, amine, Hare Krishna.
ZAGOU Serge Rodrigue
Sous-préfet