Partis de l’université de Cocody, après la mort tragique de l’étudiant Allaba Roland Bonaventure, percuté par un cargo de police sur ce campus, le 17 juin dernier, les forces de l’ordre s’y sont réinstallées depuis hier. Plusieurs cargos de police paradaient dans cette enceinte pour signaler leur présence. Comme auparavant, les policiers ont repris le contrôle des endroits stratégiques de cette université, notamment la présidence. Avant leur retour hier, les policiers jouaient à cache-cache avec les étudiants. Ils y venaient nuitamment et s’en allaient à l’aube, de peur d’être repérés et lynchés par représailles. La Coordination nationale des enseignants du supérieur et des chercheurs (Cnec) réclamait depuis quelques jours le retour des forces de l’ordre. Et affirmait que l’absence de policiers serait synonyme de chaos. Pour Johnson Kouassi, le secrétaire général de ce syndicat qui a animé lundi dernier, une conférence de presse, les étudiants sont non seulement incontrôlables, mais la vraie source d’insécurité. Les forces de l’ordre, a-t-il estimé, étant le moindre mal.
C.B.
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