Le directoire du Rhdp, présidé par le ministre Amadou Soumahoro a tenu sa première conférence de presse de l’année le jeudi 7 juillet dernier. L’ordre du jour qui portait sur trois points à savoir, la révision de la liste électorale, la préparation du référendum, et la construction du parti unifié a été l’occasion pour le secrétaire général par intérim du Rdr de cracher ses vérités aux 23 partis de l’opposition et de prévenir les militants du Rhdp sur les risques de perdre le pouvoir. Cependant, Amadou Soumahoro n’a pas été clair sur la question relative à l’alternance 2020 dont les clauses indiquent le retour du Pdci au pouvoir. C’est tout feu tout flamme que le président du directoire du Rhdp Amadou Soumahoro s’est adressé à la presse. S’agissant de la révision de la liste électorale débutée le samedi 25 juin dernier qui était le premier point de l’ordre du jour, il a noté ceci : ‘‘je puis vous rassurer que nous sommes fortement mobilisés. Les partis membres du Rhdp ont pris les dispositions pour être sur le terrain dans nos différentes bases, tant à Abidjan qu’à l’intérieur du pays, afin de sensibiliser et de soutenir nos militants à se faire enrôler.’’ Cependant, il a reconnu une faible affluence des populations aux lieux d’enrôlement. Il poursuit sur le deuxième point de l’ordre du jour en annonçant que ‘‘quant au référendum, le Rhdp attend l’adoption par l’Assemblée Nationale, des textes référendaires.’’ Et de rassurer en ces termes ‘‘ ensuite, nous sonnerons la mobilisation, pour accompagner le Président de la République et le gouvernement à faire du référendum constitutionnel un succès populaire.’’ C’est là qu’il va cracher ses vérités aux 23 partis signataires pour le rejet du projet constitutionnel. Quel est leur poids politique dans l’opinion ? s’est-il interrogé avant d’expliquer que l’instrument de mesure du poids dans l’opinion est les élections. Or selon lui, 4/5ème de ces partis ne sont représentés que par leur président. Alors que le Rhdp représente 80% de l’opinion en Côte d’Ivoire. ‘‘ La constitution actuelle rédigée sous Laurent Gbagbo qui n’a fait objet d’aucune consultation est la source des conflits en Côte d’Ivoire car elle renferme des dispositions discriminatoires’’. Il prévient alors en ces termes : ‘‘ L’avis des 23 partis politiques ne nous arrêtera pas car l’avis des Houphouétistes est partagé par la majorité des Ivoiriens. Et le référendum le démontrera.’’ Enfin, cap sera mis sur le dernier point de l’ordre du jour qui est la construction du parti unifié.
Comment Soumahoro a dribblé les militants sur la question de l’alternance 2020
A la question d’un confrère de savoir ce qu’il en est de l’Alternance 2020 qui indique clairement que c’est le Pdci qui doit diriger après le Rdr en 2020, le président du directoire n’a pas du tout été convainquant. Il a rejeté cette question en demandant au confrère de la poser au président Bédié. Car selon lui, les présidents Bédié et Ouattara leur auraient demandé de ne plus aborder cette question sensible qui selon lui menace la cohésion du groupement. ‘‘Pour l’heure, le président Bédié m’a demandé d’aller dans la construction d’un parti unifié. Que chaque parti membre du Rhdp comprenne la nécessité d’aller en union’’, a-t-il rappelé avant de prévenir ses alliés contre les risques de perdre le pouvoir au profit du Fpi. « Nous avons fait alliance avec le FPI. Est-ce que le PDCI connait le FPI ? Quand vous mettez le FPI au pouvoir, vous êtes la première victime. Le général Gaston Ouassénan Koné se rappelle bien le premier discours de Mamadou Coulibaly à l’Assemblée nationale. Alors jouons avec tout mais ne jouons pas avec la perte du pouvoir. Faisons nos palabres, mais ne perdons plus le pouvoir d’Etat. Si on perd le pouvoir, que Dieu nous en garde, nous nous retrouverons en exil avec nos femmes, nos petits-enfants. Je préfère les palabres au pouvoir que les palabres en exil. Si par accident ou par mégarde le Fpi revient au pouvoir, c’est fini pour la pensée Houphouétiste » a-t-il prévenu sans pouvoir éclairer l’opinion sur l’alternance 2020. Appelant à l’union et au rassemblement au sein des partis membres du Rhdp, il rassure que le président Ouattara ne briguera pas un autre mandat. « Soupçonner Ouattara de briguer un autre mandat est faire preuve de mauvaise foi, car le président Ouattara a dit qu’il ne sera pas candidat à sa propre succession en 2020 ». Et de conclure que la préoccupation des présidents Bédié et Ouattara est de pérenniser l’œuvre qu’ils ont commencée. C’est à dire laisser à la postérité des institutions fortes, une nation de paix et développée.
Jésus Marie Gotha
Comment Soumahoro a dribblé les militants sur la question de l’alternance 2020
A la question d’un confrère de savoir ce qu’il en est de l’Alternance 2020 qui indique clairement que c’est le Pdci qui doit diriger après le Rdr en 2020, le président du directoire n’a pas du tout été convainquant. Il a rejeté cette question en demandant au confrère de la poser au président Bédié. Car selon lui, les présidents Bédié et Ouattara leur auraient demandé de ne plus aborder cette question sensible qui selon lui menace la cohésion du groupement. ‘‘Pour l’heure, le président Bédié m’a demandé d’aller dans la construction d’un parti unifié. Que chaque parti membre du Rhdp comprenne la nécessité d’aller en union’’, a-t-il rappelé avant de prévenir ses alliés contre les risques de perdre le pouvoir au profit du Fpi. « Nous avons fait alliance avec le FPI. Est-ce que le PDCI connait le FPI ? Quand vous mettez le FPI au pouvoir, vous êtes la première victime. Le général Gaston Ouassénan Koné se rappelle bien le premier discours de Mamadou Coulibaly à l’Assemblée nationale. Alors jouons avec tout mais ne jouons pas avec la perte du pouvoir. Faisons nos palabres, mais ne perdons plus le pouvoir d’Etat. Si on perd le pouvoir, que Dieu nous en garde, nous nous retrouverons en exil avec nos femmes, nos petits-enfants. Je préfère les palabres au pouvoir que les palabres en exil. Si par accident ou par mégarde le Fpi revient au pouvoir, c’est fini pour la pensée Houphouétiste » a-t-il prévenu sans pouvoir éclairer l’opinion sur l’alternance 2020. Appelant à l’union et au rassemblement au sein des partis membres du Rhdp, il rassure que le président Ouattara ne briguera pas un autre mandat. « Soupçonner Ouattara de briguer un autre mandat est faire preuve de mauvaise foi, car le président Ouattara a dit qu’il ne sera pas candidat à sa propre succession en 2020 ». Et de conclure que la préoccupation des présidents Bédié et Ouattara est de pérenniser l’œuvre qu’ils ont commencée. C’est à dire laisser à la postérité des institutions fortes, une nation de paix et développée.
Jésus Marie Gotha