A deux mois de la présidentielle gabonaise, le débat sur la nationalité du président sortant, Ali Bongo, candidat à sa propre succession, continue d’alimenter la campagne dans le camp de l’opposition qui pense tenir, enfin, le bon filon pour mettre un terme au règne sans fin de la famille Bongo. Alors, tous s’engouffrent dans ce débat ultranationaliste dangereux qui a pourtant mis le feu aux poudres dans certains pays comme la Côte d’Ivoire où le refus de l’autre et l’intolérance avaient basculé le pays dans des violences meurtrières.
Chose curieuse, ce débat sulfureux gabono-gabonais fait les choux gras des médias français. On ne compte même plus le nombre d’articles et d’ouvrages publiés sur l’ultranationalisme gabonais, sujet à polémique qui pourrait menacer la paix sociale. Même au sommet de l’Etat français, l’exécutif n’a pu s’empêcher d’afficher une position de neutralité. Lors d’une émission sur une chaîne publique (France 2), le Premier ministre Manuel Valls avait même mis en doute la victoire du candidat du PDG à la présidentielle de 2009. Une déclaration maladroite qui avait bien failli créer un incident diplomatique entre les deux pays.
Revenons sur le terrain gabonais, la question est de savoir si la stratégie adoptée par l’opposition qui consiste à dénigrer systématiquement le régime en place et à semer le doute sur la nationalité d’Ali Bongo sans pour autant proposer des solutions alternatives peut lui permettre de gagner l’élection présidentielle. Loin s’en faut. La difficulté à laquelle elle sera confrontée, c’est d’arriver à expliquer et surtout à convaincre les populations, les électeurs gabonais que celui qui a été présenté pendant des décennies comme le fils du père, qui a occupé des fonctions importantes, à savoir, ministre de la Défense, président intérimaire à la tête de la nation après le décès subit du père, puis président de la République, n’est pas en réalité un Gabonais de pur sang mais un étranger. Comment faire avaler cette pilule à une population majoritairement analphabète ? A mon avis, c’est un combat perdu d’avance.
La seule chose que l’opposition pourrait tirer de cette campagne morbide, c’est d’attiser la haine, la xénophobie, d’altérer la cohésion nationale. Des ingrédients pour mettre le pays à feu et à sang. Si le pire se produisait, alors tous seraient coupables. Il est donc encore temps que les uns et les autres se retiennent pour corriger le tir et mener une campagne intelligente et apaisée.
A bon entendeur… !
Clément YAO
Chose curieuse, ce débat sulfureux gabono-gabonais fait les choux gras des médias français. On ne compte même plus le nombre d’articles et d’ouvrages publiés sur l’ultranationalisme gabonais, sujet à polémique qui pourrait menacer la paix sociale. Même au sommet de l’Etat français, l’exécutif n’a pu s’empêcher d’afficher une position de neutralité. Lors d’une émission sur une chaîne publique (France 2), le Premier ministre Manuel Valls avait même mis en doute la victoire du candidat du PDG à la présidentielle de 2009. Une déclaration maladroite qui avait bien failli créer un incident diplomatique entre les deux pays.
Revenons sur le terrain gabonais, la question est de savoir si la stratégie adoptée par l’opposition qui consiste à dénigrer systématiquement le régime en place et à semer le doute sur la nationalité d’Ali Bongo sans pour autant proposer des solutions alternatives peut lui permettre de gagner l’élection présidentielle. Loin s’en faut. La difficulté à laquelle elle sera confrontée, c’est d’arriver à expliquer et surtout à convaincre les populations, les électeurs gabonais que celui qui a été présenté pendant des décennies comme le fils du père, qui a occupé des fonctions importantes, à savoir, ministre de la Défense, président intérimaire à la tête de la nation après le décès subit du père, puis président de la République, n’est pas en réalité un Gabonais de pur sang mais un étranger. Comment faire avaler cette pilule à une population majoritairement analphabète ? A mon avis, c’est un combat perdu d’avance.
La seule chose que l’opposition pourrait tirer de cette campagne morbide, c’est d’attiser la haine, la xénophobie, d’altérer la cohésion nationale. Des ingrédients pour mettre le pays à feu et à sang. Si le pire se produisait, alors tous seraient coupables. Il est donc encore temps que les uns et les autres se retiennent pour corriger le tir et mener une campagne intelligente et apaisée.
A bon entendeur… !
Clément YAO