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Société Publié le samedi 23 juillet 2016 | Notre Voie

Sandégué: les chefs du canton baribo en colère

La tension est vive dans le canton du baribo. Le baribo est le canton exclusivement constitué des peuples vivant dans le département de Sandégué, dans la région du Gontougo. La quiétude y est mise à mal à cause d’une situation liée aux représentants de ce département à la cour des chefs et rois traditionnels. En effet, le département de Sandégué a droit à deux sièges à la chambre des chefs et rois traditionnels de Côte d’Ivoire. On dénombre 36 villages dans le baribo. C’est donc de façon consensuelle que ces 36 chefs de village ont désigné le chef de terre du baribo et chef central de Sandégué, Ouattara Abdoulaye, ainsi que le chef de canton installé dans le village de Sanguehi, Ouattara Lamine, pour être leurs représentants à la chambre des chefs et rois traditionnels. Cependant, très âgé, le chef central de Sandégué a proposé à la commission des chefs de village de Sandégué de le remplacer par son neveu qui doit lui succéder sur le trône. L’héritier en question se nomme Ouattara Anzoumana.

Le procès verbal de cette réunion qui a vu l’héritier du chef de la sous-préfecture centrale de Sandégué être retenue à la chambre des chefs et rois traditionnels a été signé par le sous- préfet central de Sandégué, Sylla Ibrahim. Tout semblait aller normalement. Les deux représentants du baribo que sont désormais Ouattara Anzoumana et Ouattara Lamine ont même siégé à la cour des rois et chefs traditionnels à Yamoussoukro. Mais à la surprise générale, une réunion tenue à Tanda informera Ouattara Anzoumana qu’il n’est plus au nombre des représentants du baribo à la chambre des rois et chefs traditionnels de Cote d’Ivoire. Les seuls représentants du baribo seraient désormais Ouattara Lamine, chef de canton à Sanguehi et Ouattara Bamory ,chef du village de Dimandougou. Dimandougou est le village du député de Sandégué et 1er vice -président du conseil régional du Gontougo. Les chefs du département de Sandégué voient en ce « putsch », une manigance du député. A l’initiative du chef central de Sandégué, tous les chefs de villages du département se sont réunis, le mercredi 20 juillet, à la cour du chef de Sandégué pour débattre du problème. Le sous-préfet central a été saisi du problème, il a dit ne pas en savoir davantage et que selon lui, les seuls représentants du baribo à la chambre des chefs et rois traditionnels sont Ouattara Lamine et Ouattara Anzoumana. « Nous avons été unanimes pour designer nos représentants. Nous n’avons jamais désigné le chef de Dimandougou. Il y a bien une hiérarchie ici et il faut la respecter », a déclaré un chef dans l’assemblée. Un autre chef menace : « s’ils ne veulent pas de violence dans le baribo, nous réclamons la place qui revient de droit au chef de Sandégué à la cour des chefs et rois traditionnels». L’ambiance est électrique et les menaces à l’encontre des populations de Dimandougou fusent de partout. Un vieux propose que le chef de canton Ouattara Lamine soit appelé a se prononcer puisque dans tous les cas son nom n’est pas ôté de la liste. Le chef de canton est joint et il reçoit l’ordre de se rende d’urgence à Sandégué auquel cas des personnes viendraient le chercher. Son village est situé à environ 25 km de Sandégué. Il est appelé à se prononcer sur ce qu’il sait du problème et de l’ajout du nom du chef de Dimandougou. Une fois à Sandégué, le chef de canton appelle les populations au calme et à la retenue. «Calmez-vous afin qu’on évite une crise comme celle de Bouna », lance- t-il. «L’heure n’est pas au calme mais à la réparation d’une injustice », rétorque un autre chef. Mais toutes les oreilles sont sourdes à l’appel du chef de canton, Ouattara Lamine. Pour l’ensemble des chefs, seul le retrait du chef de Dimandougou arrangerait la situation.
Le chef de canton doit être investit très prochainement, tous les chefs de Sandégué ont décidé de boycotter la cérémonie. Il se raconte que le député de Sandégué, Ouattara Aboubacar, proche collaborateur du ministre Adjoumani, aurait décidé d’inviter le ministre de l’intérieur, Hamed Bakayoko, pour l’inauguration de la sous-préfecture de Dimandougou et l’investiture du chef de Dimandougou. Les populations du baribo menace de créer des troubles si le ministre de l’intérieur se rend à Sandégué pour l’investiture de ce chef qui n’a pas eu le consensus des autres chefs traditionnels.

SKB
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