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Politique Publié le dimanche 24 juillet 2016 | Abidjan.net

Révision de la constitution/ Me Faustin Kouamé (Avocat et ex Ministre, Garde des Sceaux) : « On ne peut pas parler de troisième République, en l’état actuel’’

© Abidjan.net Par JOB
Conférence publique relative au projet de la nouvelle constitution
Une conférence publique relative au projet de la nouvelle constitution a été organisée le mardi 19 juillet, à l’immeuble Carbone, à Cocody (Abidjan), par la Fondation Friedrich Naumann, en collaboration avec l’Association citoyens & participation (CIVIS-CI) et le Groupe de Travail des Jeunes pour la Gouvernance et les Droits de l’Homme (GTJeunes). (Photo): Me Faustin Kouamé
Une conférence publique qui a donné la « parole aux citoyens sur le projet de la nouvelle constitution » a été organisée le mardi 19 juillet, à l’immeuble Carbone, à Cocody (Abidjan), par la Fondation Friedrich Naumann, en collaboration avec l’Association citoyens & participation (CIVIS-CI) et le Groupe de Travail des Jeunes pour la Gouvernance et les Droits de l’Homme (GTJeunes).
Cette rencontre d’échanges s’est déroulée autour du panel animé par Me Faustin Kouamé, Avocat, ex Ministre, Garde des Sceaux, qui, s’est prononcé sur « Sens, portée et limites du référendum constitutionnel », suivi du M. Juriste Geoffroy Kouaho, auteur de « Enjeux de l’élaboration d’une nouvelle constitution ».
En effet, Selon Me Faustin Kouamé, la première limite du référendum est constitutionnelle, car la constitution ivoirienne n’envisage que la révision de la constitution. ‘’Nous sommes toujours dans la première République en Côte d’Ivoire’’, a-t-il poursuivi ‘’on ne peut donc pas parler de troisième République, en l’état actuel, comme l’indique le communiqué du 31 mai 2016 de la Présidence de la République relative au comité d’experts devant ‘’élaborer’’ la constitution de 2016’’.
Il s’est basé sur le fait que, suivant’’ l’Ordonnance n°01/99 PR. du 27 décembre portant Suspension de la Constitution et organisation provisoire des pouvoirs publics’’, il n’y a jamais eu abrogation de la constitution de 1960 qui établissait la première République.
Et qu’en août 2000, il y a juste eu un rétablissement et la révision de la constitution de 1960 qui n’a modifié ni l’organisation des institutions, ni la structure de la constitution, ni le régime politique encore moins le mode du scrutin.
C’est à juste titre que, Me Faustin Kouamé a préconisé que cette révision de la constitution se fasse relativement au contexte sociopolitique qui prévaut pour booster l’élan de réconciliation nationale. A ce niveau, il a pris pour exemple le Burundi, où il y a eu la création des postes 2 de vice-présidents et d’un vice-premier ministre. Les postes de deuxième vice-président et de vice premier ministre reviendrait à l’opposition pour une union des partis politiques autour de la gestion étatique.
Il a en définitive souhaité que dès maintenant, l’Etat subventionne la constitution existante au prix d’un journal à vulgariser pour que chaque citoyen puisse avoir la constitution existante, s’en imprégner afin de savoir ce qui sera ajouté ou retranché.
D’autres interventions de partis politiques, Union Républicaine pour la Démocratie (URD), Union des Sociaux-Démocrates (USD), ainsi que des centrales syndicales, Syndicat des Planteurs Indépendants de café-cacao, Centrale Syndicale Humanisme, Centrale Syndicale Dignité, ont apporté leur contribution à ces échanges et discussions sur le projet de nouvelle constitution.
Retenons en somme que cet acte de réforme constitutionnelle ne devrait pas se faire facilement de façon unilatérale, mais, mieux en tenant compte de l’ensemble des aspirations du peuple.

JA
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