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Société Publié le vendredi 29 juillet 2016 | Partis Politiques

Enseignement supérieur : la réforme de l’INPHB s’impose

© Partis Politiques Par DR
Activités du Président de l`Assemblée nationale: Guillaume Kigbafory Soro au Canada
Dimanche 28 octobre 2012. Montréal, QC (Canada). Le Président de l`Assemblée nationale, SEM Guillaume Kigbafory Soro rencontre la communauté ivoirienne. Photo: l`économiste Bamba Mamadou, Délégué général du RDR au Canada
Créées aux lendemains des indépendances, nos grandes écoles, INSET, ENSTP et ENSA devenues depuis 1996 INPHB ont fait la fierté de la Côte d’Ivoire en formant des cadres supérieurs qui dirigent aujourd’hui le pays et en recevant les étudiants étrangers des autres pays de la sous-région pour son excellence dans leurs domaines respectifs. Avec les difficultés financières croissantes et les crises successives qu’a traversé le pays et surtout l’état de délabrement dans lequel se trouvent ces bâtiments, je crois que le temps est venu de penser à la réforme de nos grandes écoles, afin qu’elles continuent d’offrir des services de qualité pour le bien être des étudiants. Le succès du LMD (Licence, Master Doctorat) en dépend.

La réforme des grandes écoles consiste à leur donner plus d’autonomie de la part du gouvernement, parce que le budget que l’État octroie à l’établissement n’est pas indexé au coût de la vie et plus de 60% de cette somme va dans les salaires du personnel. Le reliquat ne permet pas de couvrir l’achat de nouveaux équipements pour les travaux pratiques et les recherches, ni les frais d’entretien des infrastructures (les immeubles de l’INPHP tombent en ruine), la fourniture de la bibliothèque d’ouvrages nouveaux. Autant d’éléments qui contribuent à la dégradation de la qualité de vie et de travail.

Par ailleurs, les évolutions récentes du contexte national et international et la volonté de l’Etat de s’y adapter qui s’est traduite par l’adoption du LMD devraient permettre aux étudiants de l’INPHB de compétir avec ceux formés dans les grandes écoles européennes et nord américaines. Mais si les conditions de travail (aussi bien pour les étudiants que pour les enseignants) ne s’améliorent pas, les enseignements seront vite dépassés et ne répondront pas aux critères du LMD.

Je crois personnellement que la réforme n’est pas une option mais une composante déterminante pour continuer à répondre efficacement aux besoins du marché du travail.

La réforme mise en place dans un partenariat avec le gouvernement en donnant plus d’autonomie comme dans les grandes écoles internationales (notamment au Canada où toutes les écoles et universités publiques ont une gestion autonomes), comporte plusieurs avantages :

- Pour la société; elle permettra d’augmenter les quotas de l’INPHB, afin de permettre à un grand nombre d’étudiants d’y accéder,

- Pour le personnel enseignant et administratif; l’amélioration notable de leurs conditions de travail et une augmentation de leurs salaires,

- Pour les étudiants; l’amélioration des conditions de travail et de vie (incluant des mensualités, même si cela implique un remboursement de prêt quand ils travailleront)

- Pour les parents d’étudiants; la prise en compte du financement des études de leurs enfants par un système de financement surtout pour les familles défavorisées (même si cela suppose le remboursement quand les enfants travailleront)

Les grandes écoles pourront fixer le prix des cours qu’elles dispensent aux étudiants ivoiriens et étrangers de la sous régions qui viendront étudier en Côte d’Ivoire. Pour les étudiants ivoiriens, quel système de financement mettre en place?

Le financement des cours

La réforme de l’INPHB devrait passer obligatoirement par la mise en place d’un système de financement aussi bien des frais de scolarité que des mensualités pour assurer les dépenses mensuelles des étudiants.

Il existe plusieurs types de financement possibles, l’un d’entre eux et le plus utilisé est le système des prêts et de bourses étudiants. Ce système permet à tous les étudiants de se payer des cours dans n’importe quelle grande école ou université que ses moyennes après le BAC lui permettent d’intégrer (pour l’INPHB, le concours d’entrée à l’INPHB).

Le prêt étudiant est remboursable après les études tandis que les intérêts et la partie (bourses) sont financés par le gouvernement. Les modalités de ce financement et son application peuvent être bien étudiées pour adapter ce système qui existe dans les universités nord américaines et au Burkina Faso à nos réalités.

Il est à noter que ce système, loin de défavoriser les étudiants de famille modeste est au contraire une opportunité pour eux d’assurer le financement de leurs études sans que les parents se saignent pour le faire. Deux points illustrent ce fait :

- En plus du coût de la scolarité, les mensualités versées aux étudiants sont indexés par le coût de la vie d’une part et les revenus de la famille d’autre part;

- La part prise en charge par l’Etat comme bourse est également fonction des revenus de la famille.

Ainsi, loin d’exclure les étudiants des familles défavorisées, ce système leur permet d’assurer leurs études dans de bonnes conditions l’instar de leurs condisciples de familles aisées

C’était ma modeste contribution à la réforme de l’INPHB

Que le seigneur bénisse la Côte d’Ivoire

Bamba Mamadou

Analyste en finance

Délégué Général RDR Canada et

Coordinateur Général RHDP Canada
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