Abidjan - Le parti de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo a exigé mardi "l’annulation" de l’augmentation des tarifs de l’électricité contre laquelle des manifestations ont fait un mort et des dizaines de blessés à travers le pays fin juillet.
Le ministère de l’Energie ivoirien avait initialement annoncé une hausse de 6 à 10% des tarifs de l’électricité pour le début d’année, mais une majorité d’abonnés ont vu leurs factures exploser bien au-delà à consommation égale.
Mardi, le Front populaire ivoirien (FPI), parti fondé par M. Gbagbo, a exigé "l’annulation pure et simple de l’augmentation du prix de l’électricité", dénonçant une "mesure inique", selon un communiqué.
Le FPI a également décidé de "porter plainte contre le gouvernement Ouattara devant les juridictions nationales et internationales pour harcèlement économique de la population et abus de position", poursuit ce texte.
Fin juillet, les manifestations sur ce dossier sensible des augmentations des tarifs de l’électricité avait dégénéré en violences dans plusieurs villes de l’intérieur du pays.
A Bouaké (centre), une personne avait été tuée et une dizaine d’autres blessées par balle. Une agence de la Compagnie Ivoirienne d’électricité (CIE, privatisée en 1990 et propriété du groupe franco-africain Eranove) et plusieurs bâtiments administratifs avaient été pillés et saccagés.
Des manifestations avaient aussi entraîné des violences et pillages à Yamoussoukro, la capitale administrative de la Côte d’Ivoire, et à Daloa, dans le centre.
"Le gouvernement est responsable de la poussée de tension sociale actuelle et des manifestations de Yamoussoukro", avait alors accusé Jean Baptiste Koffi, président de l’Union fédérale des consommateurs de Côte d’Ivoire, qui regroupe 125 associations.
Le gouvernement et la CIE doivent "renoncer au projet d’augmentation du prix de l’électricité actuel, qui ne fait qu’exacerber les difficultés déjà nombreuses vécues par les consommateurs", avait-il dit à l’AFP.
De son côté, le porte-parole du gouvernement ivoirien Bruno Koné a indiqué mercredi à la presse que "l’Etat (continuait) de subventionner l’électricité en Côte d’Ivoire (...) à hauteur de 60 à 80 milliards de FCFA par an" (91,4 à 121,9 millions d’euros). "C’est une aide du gouvernement aux populations sans laquelle l’électricité coûterait plus chère", a-t-il ajouté.
L’Etat veut "limiter le plus possible l’effort qui est fait" afin d’affecter des ressources à d’autres secteurs, a-t-il expliqué.
Au nom de l’orthodoxie budgétaire, les bailleurs internationaux ont récemment fait pression pour une augmentation des tarifs d’électricité subventionnés par l’Etat en Côte d’Ivoire.
eak/ck/lp
Le ministère de l’Energie ivoirien avait initialement annoncé une hausse de 6 à 10% des tarifs de l’électricité pour le début d’année, mais une majorité d’abonnés ont vu leurs factures exploser bien au-delà à consommation égale.
Mardi, le Front populaire ivoirien (FPI), parti fondé par M. Gbagbo, a exigé "l’annulation pure et simple de l’augmentation du prix de l’électricité", dénonçant une "mesure inique", selon un communiqué.
Le FPI a également décidé de "porter plainte contre le gouvernement Ouattara devant les juridictions nationales et internationales pour harcèlement économique de la population et abus de position", poursuit ce texte.
Fin juillet, les manifestations sur ce dossier sensible des augmentations des tarifs de l’électricité avait dégénéré en violences dans plusieurs villes de l’intérieur du pays.
A Bouaké (centre), une personne avait été tuée et une dizaine d’autres blessées par balle. Une agence de la Compagnie Ivoirienne d’électricité (CIE, privatisée en 1990 et propriété du groupe franco-africain Eranove) et plusieurs bâtiments administratifs avaient été pillés et saccagés.
Des manifestations avaient aussi entraîné des violences et pillages à Yamoussoukro, la capitale administrative de la Côte d’Ivoire, et à Daloa, dans le centre.
"Le gouvernement est responsable de la poussée de tension sociale actuelle et des manifestations de Yamoussoukro", avait alors accusé Jean Baptiste Koffi, président de l’Union fédérale des consommateurs de Côte d’Ivoire, qui regroupe 125 associations.
Le gouvernement et la CIE doivent "renoncer au projet d’augmentation du prix de l’électricité actuel, qui ne fait qu’exacerber les difficultés déjà nombreuses vécues par les consommateurs", avait-il dit à l’AFP.
De son côté, le porte-parole du gouvernement ivoirien Bruno Koné a indiqué mercredi à la presse que "l’Etat (continuait) de subventionner l’électricité en Côte d’Ivoire (...) à hauteur de 60 à 80 milliards de FCFA par an" (91,4 à 121,9 millions d’euros). "C’est une aide du gouvernement aux populations sans laquelle l’électricité coûterait plus chère", a-t-il ajouté.
L’Etat veut "limiter le plus possible l’effort qui est fait" afin d’affecter des ressources à d’autres secteurs, a-t-il expliqué.
Au nom de l’orthodoxie budgétaire, les bailleurs internationaux ont récemment fait pression pour une augmentation des tarifs d’électricité subventionnés par l’Etat en Côte d’Ivoire.
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