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Necrologie Publié le mercredi 17 août 2016 | Notre Voie

Obsèques à Lagoguhé: les confidences des danseurs de feu Dickaël Liadé

© Notre Voie Par Atapointe
Nécrologie: la dépouille de Dickael Liadé accueillie à Abidjan
Décédé à Paris, la dépouille de l`artiste ivoirien Dickael Liadé a été accueillie ce jeudi 5 mai 2016 à l`aéroport FHB. Les membres de sa famille et de nombreux fans ont effectué le déplacement.
La dernière veillée artistique et traditionnelle de feu Dickaël Liadé à Lagoguhué, inhumé le samedi 13 aout dernier, a été meublée par la prestation des deux danseurs du défunt. Ce fut une occasion pour eux d’imiter «leur maitre» et surtout leur formateur. Tant dans son comportement avant, pendant et après scène, et même au volant de sa voiture : «Allo, papa. C’est le vieux qui m’appelle pour demander de l’argent. Papa, je suis au volant en voiture, je t’appelle après. Ne me parlez pas de Padaud, cet artiste du Baron Bar de Yopougon. Car moi, je suis une star», témoignait Gnombley Yodé Patrice, faisant pleurer davantage la foule.

«J’aimais la manière de travailler de Dickaël Liadé. Il était prompt à remettre ses chorégraphes au pas chaque fois qu’ils déraillaient. Et ce n’était pas toujours qu’il se montrait tendre envers eux. Je me souviens d’avoir eu des échanges houleux avec lui, en 2014, à son domicile d’Abidjan. Car il m’avait accusé d’avoir soustrait frauduleusement sa chaine en argent blanc de son sac dont il me confiait souvent la garde, lors de nos voyages. Mais, il ne m’associait jamais au tournage de ses clips, je ne sais pas pour quelle raison», a-t-il ajouté.

Le danseur Brice Bouazo dit Fifi La Joie a raconté, dans la foulée, ce qu’il sait de la discorde entre le père de «vava» et Luckson Padaud qui était absent à la veillée. «Dickaël m’avait confié que sa colère contre Luckson Padaud est partie d’une histoire de paire de souliers qu’il a prêtée à Dany Show qu’il avait prévenu d’en prendre grand soin. Mais ce dernier n’a pas respecté son injonction et il avait remis les chaussures à Luckson Padaud avec qui, il était en de bons termes. Et lorsque cette paire de souliers a été rendue à mon patron, il s’est retrouvé par la suite paralysé. Depuis, ses rapports avec le père de ‘‘laba-laba’’ avaient pris un coup», a-t-il révélé, les larmes aux yeux.

«Fifi», quant à lui, a évoqué le caractère versatile de Dickaël. «Quand Dickaël te donne un rendez-vous à une heure précise et que tu ne t’y présente pas, tu ne le trouves plus à l’endroit que vous avez choisi. Après, il te fait des remontrances. Je me rappelle que nous sommes allés une fois à San Pedro. Après notre prestation, il était convenu que nous quittons la ville à 8 h 30. J’ai donc décidé d’aller me balader jusqu’à 10 h. A ma grande surprise, il était déjà parti», a-t-il relevé.

Brice Dollou Bouazo et Patrice Yodé Gnombley rêvent désormais de se lancer dans la chanson pour avoir hérité d’un énorme bagage artistique de leur formateur à qui Emile Lago Liadé dit avoir ingurgité une potion. «J’ai légué mon art oratoire à mon défunt fils en lui inhalant, dans les années 80, le jus d’une célèbre feuille que nous appelons «bheté botoko». Ce qui a fait de lui un artiste complet que vous avez connu. Mais permettez-moi de dire merci à ses oncles maternels, Gbla Zézé Gbaï, natif de Zokroguhé, dans le canton Gballo ; il était danseur de masque et grand chasseur qui a fini par devenir manchot. Et Gbobia Gbaï Ernest qui ont été aussi d’une importance capitale dans sa formation de danseur dont il fit la connaissance grâce à sa génitrice Gbobia Bougouléi», a-t-il souligné.

Doumbia Namory
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