La POECI (Plateforme de la société civile pour l’observation des élections en Côte d’Ivoire) a annoncé le vendredi 12 août 2016, au cours d’une déclaration faite par son porte-parole, Docteur Marie-paule Kodjo, à l’Hôtel Tiama que, selon les opinions des citoyens et citoyennes, le projet de réforme constitutionnelle initié par le président de la République n’est pas opportun et estiment que les priorités sont ailleurs, notamment, la réconciliation nationale, la cherté de la vie, le chômage et la sécurité.
Cette déclaration fait suite à une étude qualitative menée du 06 juin au 14 juin 2016, par vingt-un (21) focus groups ou groupes de discussions de la POECI dans sept (07) districts (Abidjan, Comoé, Gôh-Djiboua, Lacs, Lagunes, Montagnes et Savanes), qui ont porté essentiellement sur la situation générale en Côte d’Ivoire, la réconciliation nationale et la réforme constitutionnelle.
C’est dans le but de contribuer à ce que l’élaboration et l’adoption de la nouvelle constitution se déroulent dans le cadre d’un débat public, inclusif, apaisé et élargi à toutes les couches de la population ivoirienne, que ces groupes de discussions ont été animés à l’aide d’un guide d’entretien par 14 modérateurs et modératrices recrutés et formés par la POECI suite à un appel à candidature.
En somme, les participants et participantes à ces focus groups ont estimé dans leur majorité que l’urgence est dans des réformes sociales au lieu des réformes politiques/constitutionnelles. En effet, la cherté de la vie, le chômage des jeunes, la corruption, la sécurité, l’accès et la qualité des services publics d’éducation et de santé sont autant de préoccupations sur lesquelles les populations attendent des efforts du gouvernement.
Il en est ressorti également du rapport des focus groups qu’en matière de réconciliation nationale, beaucoup reste à faire, notamment le manque de volonté politique, la non implication de tous les acteurs (des ivoiriens sont en prison et d’autres en exil ou réfugiés dans d’autres pays voisins). La justice n’est pas équitable, ce qui ne permet pas à tous les prévenus de reconnaître leur forfait et aux victimes d’obtenir réparation. Tout ceci malgré les efforts de cohésion sociale, de prise ne charge et réparation des victimes, et le travail abattu par la CDVR et la CONARIV.
Selon la POECI, si la plupart rejettent tout projet de réforme constitutionnelle, une infime partie quant à elle est favorable à une révision de certaines dispositions de l’actuelle constitution en vue de renforcer les institutions en place et la cohésion sociale.
La POECI recommande donc au chef d’Etat d’organiser un dialogue politique avec l’opposition et les organisations de la société civile, une seconde série de consultations nationales ouvertes à toutes les couches sociale, de communiquer sur les enjeux du projet de réforme afin que les citoyens et citoyennes en saisissent le bien-fondé, de s’inscrire dans un processus de révision de la constitution et non une réforme si le consensus n’est pas fort et inclusif. De modifier l’article 35 conformément aux dispositions de Linas Marcoussis et ce malgré les contradictions soulevées par les participants (es) au focus groups.
JA
Cette déclaration fait suite à une étude qualitative menée du 06 juin au 14 juin 2016, par vingt-un (21) focus groups ou groupes de discussions de la POECI dans sept (07) districts (Abidjan, Comoé, Gôh-Djiboua, Lacs, Lagunes, Montagnes et Savanes), qui ont porté essentiellement sur la situation générale en Côte d’Ivoire, la réconciliation nationale et la réforme constitutionnelle.
C’est dans le but de contribuer à ce que l’élaboration et l’adoption de la nouvelle constitution se déroulent dans le cadre d’un débat public, inclusif, apaisé et élargi à toutes les couches de la population ivoirienne, que ces groupes de discussions ont été animés à l’aide d’un guide d’entretien par 14 modérateurs et modératrices recrutés et formés par la POECI suite à un appel à candidature.
En somme, les participants et participantes à ces focus groups ont estimé dans leur majorité que l’urgence est dans des réformes sociales au lieu des réformes politiques/constitutionnelles. En effet, la cherté de la vie, le chômage des jeunes, la corruption, la sécurité, l’accès et la qualité des services publics d’éducation et de santé sont autant de préoccupations sur lesquelles les populations attendent des efforts du gouvernement.
Il en est ressorti également du rapport des focus groups qu’en matière de réconciliation nationale, beaucoup reste à faire, notamment le manque de volonté politique, la non implication de tous les acteurs (des ivoiriens sont en prison et d’autres en exil ou réfugiés dans d’autres pays voisins). La justice n’est pas équitable, ce qui ne permet pas à tous les prévenus de reconnaître leur forfait et aux victimes d’obtenir réparation. Tout ceci malgré les efforts de cohésion sociale, de prise ne charge et réparation des victimes, et le travail abattu par la CDVR et la CONARIV.
Selon la POECI, si la plupart rejettent tout projet de réforme constitutionnelle, une infime partie quant à elle est favorable à une révision de certaines dispositions de l’actuelle constitution en vue de renforcer les institutions en place et la cohésion sociale.
La POECI recommande donc au chef d’Etat d’organiser un dialogue politique avec l’opposition et les organisations de la société civile, une seconde série de consultations nationales ouvertes à toutes les couches sociale, de communiquer sur les enjeux du projet de réforme afin que les citoyens et citoyennes en saisissent le bien-fondé, de s’inscrire dans un processus de révision de la constitution et non une réforme si le consensus n’est pas fort et inclusif. De modifier l’article 35 conformément aux dispositions de Linas Marcoussis et ce malgré les contradictions soulevées par les participants (es) au focus groups.
JA