Le projet de la nouvelle Constitution n’est pas opportun, selon le député de Port-Bouët Kouadio Konan Bertin dit KKB. Il assimile même la volonté du chef de l’Etat à doter la Côte d’Ivoire d’un nouveau texte fondamental à un véritable « forcing » qui cacherait d’autres desseins. « Il n’y avait que des ajustements à faire, notamment en ce qui l’article 35. Chemin faisant, les choses changent et on est en train d’aller vers la mise en place d’une nouvelle Constitution. Le faisant Monsieur Ouattara est en train de flouer les Ivoiriens et c’est un acte de haute trahison. L’esprit qui, en principe, devrait guider cette réforme devrait être Marcoussis mais on veut nous brandir un autre texte. Est-ce que ce forcing pour mettre en place cette Constitution ne va produire les mêmes résultats que la constitution de 2000 qu’on dit avoir été écrite contre quelqu’un? », s’est-il interrogé, au cours d’un point de presse, ce mardi 23 août 2016, à son quartier général de campagne à Cocody-II Plateaux.
Pour lui, fondamentalement il n’est pas question d’une nouvelle Constitution mais plutôt de révision de la Constitution précisément en son article 35 comme l’a préconisé la table-ronde de Linas-Marcoussis qui a réuni les protagonistes de la crise ivoirienne du 15 au 23 janvier 2003 en France. Mais les choses ont évolué depuis cette époque; mieux l’élection présidentielle de 2015 s’est déroulée sans heurts après l’épisode de la crise postélectorale de 2010. En effet, a expliqué KKB, «l’article 35 de la Constitution ayant été identifié comme la cause principale de la crise née en septembre 2002, la table-ronde, tenue à Linas-Marcoussis, avait recommandé sa révision dont les dispositions sont, depuis l’écriture de la Constitution, jugées discriminatoires et exclusionnistes. La révision n’a pu avoir lieu. Et entre-temps, la situation a évolué. En effet, en octobre 2015, sans que l’article 35 de la Constitution ait été modifié, il a été organisé l’élection présidentielle la plus apaisée depuis 1990, et cela sur la base de la Constitution du 1er août 2000: les règles du jeu électoral procèdent de la Constitution; l’examen des candidatures est intervenu conformément à la Constitution; le contentieux de l’éligibilité a été tranché à la lumière des dispositions constitutionnelles; les résultats définitifs de l’élection présidentielle ont été proclamés par le Conseil constitutionnel conformément à la Constitution. Et la paix sociale ne s’en est pas trouvée perturbée; la crise armée, qui a dégénéré en guerre civile, n’est pas réapparue. Au contraire, tout le processus électoral a été marqué du sceau de la paix.» Pour lui, la circonstance que voilà a conduit bien des observateurs à s’interroger sur la nécessité de la révision de l’article 35 de la Constitution, et même à se demander si l’on n’avait pas diabolisé, à tort, la Constitution du 1er août 2000.
Le député de Port-Bouët Kouadio Konan Bertin dit KKB qui était également candidat à l’élection présidentielle de 2015, a donc estimé qu’il est inopportun d’investir des milliards de francs dans un tel projet alors que les Ivoiriens souffrent de problèmes existentiels notamment le chômage, les populations en exil, l’insécurité avec le fléau des enfants « microbes » et la cherté de la vie. Il s’est même insurgé contre le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), sa famille politique, qu’il accuse de cautionner la mauvaise gouvernance du Rassemblement des Républicains (RDR), parti du chef de l’Etat Alassane Ouattara.
«On ne peut pas changer la loi fondamentale d’un pays alors qu’une bonne partie de ses enfants est en exil. On devrait plutôt chercher à créer les conditions de leur retour dans la paix pour sédimenter la cohésion nationale. Cela permet d’éviter les contestations ultérieures et de sauver des vies. Que l’histoire de l’accession de Monsieur Ouattara au pouvoir lui serve de leçon pour éviter que les choses ne se répètent », a conseillé le conférencier.
Pour clore son exposé, KKB a invité les Ivoiriens au « réveil politique » afin de rendre à la Côte d’Ivoire sa force, sa sérénité et son unité.
D.Tagro
Pour lui, fondamentalement il n’est pas question d’une nouvelle Constitution mais plutôt de révision de la Constitution précisément en son article 35 comme l’a préconisé la table-ronde de Linas-Marcoussis qui a réuni les protagonistes de la crise ivoirienne du 15 au 23 janvier 2003 en France. Mais les choses ont évolué depuis cette époque; mieux l’élection présidentielle de 2015 s’est déroulée sans heurts après l’épisode de la crise postélectorale de 2010. En effet, a expliqué KKB, «l’article 35 de la Constitution ayant été identifié comme la cause principale de la crise née en septembre 2002, la table-ronde, tenue à Linas-Marcoussis, avait recommandé sa révision dont les dispositions sont, depuis l’écriture de la Constitution, jugées discriminatoires et exclusionnistes. La révision n’a pu avoir lieu. Et entre-temps, la situation a évolué. En effet, en octobre 2015, sans que l’article 35 de la Constitution ait été modifié, il a été organisé l’élection présidentielle la plus apaisée depuis 1990, et cela sur la base de la Constitution du 1er août 2000: les règles du jeu électoral procèdent de la Constitution; l’examen des candidatures est intervenu conformément à la Constitution; le contentieux de l’éligibilité a été tranché à la lumière des dispositions constitutionnelles; les résultats définitifs de l’élection présidentielle ont été proclamés par le Conseil constitutionnel conformément à la Constitution. Et la paix sociale ne s’en est pas trouvée perturbée; la crise armée, qui a dégénéré en guerre civile, n’est pas réapparue. Au contraire, tout le processus électoral a été marqué du sceau de la paix.» Pour lui, la circonstance que voilà a conduit bien des observateurs à s’interroger sur la nécessité de la révision de l’article 35 de la Constitution, et même à se demander si l’on n’avait pas diabolisé, à tort, la Constitution du 1er août 2000.
Le député de Port-Bouët Kouadio Konan Bertin dit KKB qui était également candidat à l’élection présidentielle de 2015, a donc estimé qu’il est inopportun d’investir des milliards de francs dans un tel projet alors que les Ivoiriens souffrent de problèmes existentiels notamment le chômage, les populations en exil, l’insécurité avec le fléau des enfants « microbes » et la cherté de la vie. Il s’est même insurgé contre le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), sa famille politique, qu’il accuse de cautionner la mauvaise gouvernance du Rassemblement des Républicains (RDR), parti du chef de l’Etat Alassane Ouattara.
«On ne peut pas changer la loi fondamentale d’un pays alors qu’une bonne partie de ses enfants est en exil. On devrait plutôt chercher à créer les conditions de leur retour dans la paix pour sédimenter la cohésion nationale. Cela permet d’éviter les contestations ultérieures et de sauver des vies. Que l’histoire de l’accession de Monsieur Ouattara au pouvoir lui serve de leçon pour éviter que les choses ne se répètent », a conseillé le conférencier.
Pour clore son exposé, KKB a invité les Ivoiriens au « réveil politique » afin de rendre à la Côte d’Ivoire sa force, sa sérénité et son unité.
D.Tagro