Un panel a été organisé par la direction du Rassemblement des jeunes républicains (Rjr), le mardi 23 août 2016, à Cocody. Co-animé par deux cadres du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le juriste Zoro Epiphane Ballo et le directeur général de Fraternité matin , Venance Konan), ce panel a eu pour thème : « Les enjeux de la nouvelle Constitution ivoirienne».
Invité à se prononcer à cette occasion, le conseiller du président ivoirien Bacongo Cissé a dit : « Il n’existe nulle part un paragraphe qui dit que quand il faut faire une nouvelle Constitution, il faut faire ceci, faire cela. Premièrement, c’est la pratique, deuxièmement, la doctrine. Point à la ligne. Affi N’Guessan dit qu’il m’attend à un débat. J’attends qu’on finisse les travaux des experts. Il sait bien que j’ai du répondant. Il aura son débat » , a-t-il promis.
Venance Konan et Zoro Epiphane proposent leurs recettes
« Une Constitution qui conduit à la guerre, il faut être maso pour la garder. En 2000, nous avions voté une fausse Constitution. Nous avions voté quelque chose de bidon. Cette constitution est illégale et illégitime. Le texte qui est dans le journal officiel est différent de celui qui a été proposé au référendum. Résultat, l’élection qui a suivi s’est déroulée dans le sang », a dit le journaliste Venance Konan pour qui le rôle d’une constitution est de créer l’harmonie. Selon lui, tous les responsables politiques ivoiriens étaient unanimes pour changer cette constitution. Et, dire qu’elle peut être gardée, c’est être de mauvaise fois. « Il faut une Constitution qui va résister au temps. Au niveau de l’équilibre des pouvoirs, il y a un déséquilibre très flagrant en faveur de l’exécutif et au détriment du légal (…) Il faut une constitution qui assure notre stabilité », a-t-il souhaité.
Zoro Epiphane Ballo a estimé que la Constitution de 2000 n’a pas apporté la paix en Côte d’Ivoire. « La deuxième République née de cette Constitution est née au forceps, dans des conditions calamiteuses, qui sont le résultat d’un mélange de ruses. Tout le débat en 2000 s’était focalisé sur les conjonctions de coordination ‘’ ET’’ et ‘’OU’’. Et ce débat a abouti à une classification des Ivoiriens. Et certains ont pu parler de nationaux de souches, ‘’couches et bouches’’. Et cette décision inique de la Cour Suprême est liée à la fois à la faiblesse du système judiciaire et de son instrumentalisation, de l’ambiguïté des dispositions constitutionnelles, à la base de la décision malheureuse qui a basculé le pays dans la violence », a dit celui que l’on a appelé par le passé, le ‘’ petit juge de Dimbokro’’. A en croire Zoro Epiphane, la nouvelle Constitution vient tourner une page de l’histoire de la Côte d’Ivoire. « Pour l’adoption d’une constitution dans un régime monarchique, le monarque l’élabore et la présente à son peuple. Cependant, le processus démocratique induit la conversation, l’implication de la représentation nationale et l’onction populaire : le référendum. Parce que le siège du pouvoir, de la souveraineté c’est le peuple », a-t-il dit. Pour lui, le processus mis en place en Côte d’Ivoire est démocratique. « Il y a eu d’abord la mise en place d’un comité d’expert composé de juriste comme pour la constitution de la 5ème République Française. Mais, il ne s’est pas arrêté là. Parallèlement aux travaux de ce comité, le Chef de l’Etat a initié des consultations. L’organisation de larges consultations avec l’opposition politique, la chambre des rois et chefs traditionnels ainsi que toutes les forces vives de la nation. Et le comité d’experts procède également à des consultations », a-t-il dit.
HG
Invité à se prononcer à cette occasion, le conseiller du président ivoirien Bacongo Cissé a dit : « Il n’existe nulle part un paragraphe qui dit que quand il faut faire une nouvelle Constitution, il faut faire ceci, faire cela. Premièrement, c’est la pratique, deuxièmement, la doctrine. Point à la ligne. Affi N’Guessan dit qu’il m’attend à un débat. J’attends qu’on finisse les travaux des experts. Il sait bien que j’ai du répondant. Il aura son débat » , a-t-il promis.
Venance Konan et Zoro Epiphane proposent leurs recettes
« Une Constitution qui conduit à la guerre, il faut être maso pour la garder. En 2000, nous avions voté une fausse Constitution. Nous avions voté quelque chose de bidon. Cette constitution est illégale et illégitime. Le texte qui est dans le journal officiel est différent de celui qui a été proposé au référendum. Résultat, l’élection qui a suivi s’est déroulée dans le sang », a dit le journaliste Venance Konan pour qui le rôle d’une constitution est de créer l’harmonie. Selon lui, tous les responsables politiques ivoiriens étaient unanimes pour changer cette constitution. Et, dire qu’elle peut être gardée, c’est être de mauvaise fois. « Il faut une Constitution qui va résister au temps. Au niveau de l’équilibre des pouvoirs, il y a un déséquilibre très flagrant en faveur de l’exécutif et au détriment du légal (…) Il faut une constitution qui assure notre stabilité », a-t-il souhaité.
Zoro Epiphane Ballo a estimé que la Constitution de 2000 n’a pas apporté la paix en Côte d’Ivoire. « La deuxième République née de cette Constitution est née au forceps, dans des conditions calamiteuses, qui sont le résultat d’un mélange de ruses. Tout le débat en 2000 s’était focalisé sur les conjonctions de coordination ‘’ ET’’ et ‘’OU’’. Et ce débat a abouti à une classification des Ivoiriens. Et certains ont pu parler de nationaux de souches, ‘’couches et bouches’’. Et cette décision inique de la Cour Suprême est liée à la fois à la faiblesse du système judiciaire et de son instrumentalisation, de l’ambiguïté des dispositions constitutionnelles, à la base de la décision malheureuse qui a basculé le pays dans la violence », a dit celui que l’on a appelé par le passé, le ‘’ petit juge de Dimbokro’’. A en croire Zoro Epiphane, la nouvelle Constitution vient tourner une page de l’histoire de la Côte d’Ivoire. « Pour l’adoption d’une constitution dans un régime monarchique, le monarque l’élabore et la présente à son peuple. Cependant, le processus démocratique induit la conversation, l’implication de la représentation nationale et l’onction populaire : le référendum. Parce que le siège du pouvoir, de la souveraineté c’est le peuple », a-t-il dit. Pour lui, le processus mis en place en Côte d’Ivoire est démocratique. « Il y a eu d’abord la mise en place d’un comité d’expert composé de juriste comme pour la constitution de la 5ème République Française. Mais, il ne s’est pas arrêté là. Parallèlement aux travaux de ce comité, le Chef de l’Etat a initié des consultations. L’organisation de larges consultations avec l’opposition politique, la chambre des rois et chefs traditionnels ainsi que toutes les forces vives de la nation. Et le comité d’experts procède également à des consultations », a-t-il dit.
HG