L’insécurité a pris un coup d’accélérateur dans la commune d’Adjamé depuis le début de l’opération de déguerpissement des trottoirs et des espaces, à partir de La Casse jusqu’au boulevard Nangui Abrogoua. Selon des témoignages de victimes, des jeunes gens ont pris la résolution d’agresser tous les passants avec des armes blanches (couteaux, machettes et gourdins) afin de se faire des sous, vu qu’ils n’ont plus d’activités génératrices de revenus. En clair, à en croire des sources rencontrées hier, un acte de vengeance contre les acteurs de la société pour faire payer au gouvernement, sa décision de les déguerpir. « Mercredi dernier, aux environs de 10h, non loin de la gare nord de la Sotra à Adjamé, des jeunes microbes ont agressé une dame à bord de son véhicule personnel en faisant voler en éclats sa vitre avant. Avant d’arracher peu après de force, ses portables et son porte-monnaie. Personne n’est venue à son secours lorsqu’elle criait à l’aide», a révélé un élément des Frci sous le couvert de l’anonymat. Puis, il ajoute : « On ne peut rien faire puisqu’il nous été formellement interdit de faire usage de nos fusils sur ces enfants au risque d’aller en taule. Les policiers qu’on accompagne dans les opérations de déguerpissement sont moins lotis que nous puisqu’ils ne possèdent aucune arme. C’est triste ! ». Les sites de prédilection des malfaiteurs sont « Adjamé en bas du pont », « Le Black market », « Liberté » et « Mirador ».
Didier Kéi
Didier Kéi