La représentante spéciale de la présidente de la commission de l’Union africaine(Ua), S.e Mayuma Kala Joséphine-Charlotte, a appelé hier à l’ouverture de la réunion régionale des institutions judiciaires pour promouvoir l’Etat de droit et les reformes judiciaires, au complexe hôtelier «Belle côte» à la Riviéra, à mutualiser les compétences et expériences pour un meilleur fonctionnement des systèmes judiciaires en Afrique de l’ouest. «(…) Cela donne à penser que le système judiciaire ne peut jouer correctement son rôle que s’il est indépendant. Le pouvoir judiciaire doit être indépendant des autres sphères du gouvernement. Les juges doivent être indépendants, qu’ils siègent seuls ou au sein d’une cour composée de plus d’un juge. Ils devraient être justes et impartiaux », a recommandé la représentante spéciale de l’Ua pour qui plusieurs défis restent à relever. Il s’agit, entre autres, de l’ingérence et de l’influence d’autres sphères du gouvernement dans les décisions de justice, le manque de capacité en ressources suffisantes dans les tribunaux et d’infrastructures, des procédures judiciaires complexes, la corruption au sein du pouvoir judiciaire, les faibles rémunérations des magistrats ainsi que la nomination et la sanction des officiers de justice. « La Côte d’Ivoire, à l’instar de beaucoup d’autres pays du continent est consciente que l’indépendance et l’impartialité de la justice sont souvent remises en cause relativement à la nomination des juges, à leurs conditions de travail et à leurs rémunérations », a avoué le Garde des sceaux et ministre de la justice de Côte d’Ivoire, Sansan Kambilé. Mais, il a ajouté que, cependant, le gouvernement ivoirien s’attèle à faire en sorte que le système judiciaire ivoirien soit à l’abri de menaces, de manipulations, d’influence et d’ingérence de toutes sortes. La rencontre des chefs de juridiction et des experts de la société civile de la sous-région prend fin le 31 août prochain.
Didier Kéi
Didier Kéi