x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Économie Publié le mardi 30 août 2016 | APA

A moins de deux semaines de la Tabaski, le marché ivoirien inondé de vivriers

Deux mois après la crise de rupture des produits vivriers en Côte d’Ivoire et à moins de deux semaines de la fête de la Tabaski, le marché est, à nouveau, inondé de produits vivriers hormis la banane plantain et l’igname, a constaté APA sur place dans la capitale économique Ivoirienne.

Ce sont des femmes heureuses qui ne ''chôment'' pas devant leur étalage au marché Gouro d’Adjamé où le ravitaillement se fait en gros.

Marie, vendeuse de piments confie avec sourire aux lèvres que ‘’ Dieu a répondu à nos prières et la pluie est revenue. Aujourd’hui regardez toutes les tables sont remplies, deux mois avant, on ne voyait pas ça et nos tables étaient devenues notre lit’’.

‘’Matin quand tu viens tu te couches sur la table regardez comme c’est jolie maintenant. Il y a manger pour tout le monde maintenant’’, jubile-t-elle, radieuse, du retour sur le marché des produits vivriers.

Louise, vendeuse de tomates abonde dans le même sens. ‘’Vous voyez le sceau d’aubergines est à 1000 FCFA et le sceau peut peser 3 à 4 kilos selon la grosseur de l’aubergine, le piment est également à 1000 FCFA le sceau et le gombo à 700 FCFA, on trouve tout sur le marché même la carotte, le chou , le poivron. Je pense que cette fois-ci les musulmans vont bien fêter la Tabaski parce que il y a à manger '', dit -elle.

‘’ Le sac d’aubergines était à 30 000, 40 000 FCFA, aujourd’hui, on l’a à 7500 FCFA ou 8500 FCFA , la tomate dont la caisse coutait 20 000 F est aujourd’hui à 3500 FCFA et en détail, les femmes revendent à 250 F le kilo contre 150 F, celui du chou. Le kilo de l’haricot vert à 500 F et la carotte à 800 F alors qu' il y a deux mois, le kilo de la carotte était à 1500 FCFA. C’est seulement la banane qui manque et l’igname mais par rapport au mois de juin, on voit que c’est entrain de revenir. Vous voyez même chez les +Tantie bagages+ rien ne marchait quand il y avait rupture ’’ , explique Louise.

Les ''Tantie bagages'' sont des jeunes filles dont l’âge varie entre10 et 18 ans, vendeuses de sachets en plastique pour les emballages et qui, parallèlement, proposent leurs services pour transporter les bagages, moyennant des pièces d'argent.

Mariam ,13 ans, déscolarisée dit gagner sa vie dans ce business qui permet à sa mère de survenir aux besoins quotidiens de la famille avec un gain évalué à 2500 FCFA par jour. Les ''Tantie bagages'' souvent soupçonnées d'envahisseuses ou de ''voleuses'' s'en défendent.

‘’Tantien, ici on se connaît nous tous et souvent d’autres filles quittent ailleurs pour venir, ce sont elles les voleuses. Quand une tantie arrive, on la suit même quand elle ne veut pas de nos services mais à force d’insister elle finit par accepter. La course se négocie entre 200 et 300 FCFA. Certaines nous donnent 500, 1000 ou plus, elles ce sont les tanties choco ’’, raconte Ange Mariette,16 ans.

''Quand il y a marché, ça nous arrange parce que les tanties viennent faire le marché moins cher et elle nous donnent quelque chose, mais quand le marché est cher les tanties ne nous donnent pas souvent de l’argent parce qu’elles disent qu’elles n’ont plus rien. Et quand le marché était cher on pouvait faire des samedis jours de marché sans avoir 300F et ça nous ne nous arrange pas aussi ‘‘.

Les transporteurs appelés pousse- pousse (porte-faix) disent avoir vécu la même galère durant cette période de vache maigre.Mme Coulibaly Matogoma présidente de la coopérative Canan se préoccupe du transport des produits vivriers de la zone de production à la livraison au marché.

‘’L’approvisionnement des villes est devenu difficile. Actuellement, il y a des camions mais à l’approche de la campagne nous risquons de retomber dans les mêmes travers parce que, à cette période, les transporteurs préfèrent traiter avec les gens du café cacao ou anacarde’’ s’est inquiétée Mme Coulibaly ajoutant que depuis l’appel du chef de l’Etat, les femmes du vivrier se sont jetées dans la production et de manière abondante.

‘’Le circuit de coopérative assure un prix meilleur au consommateur parce ce que c’est un circuit direct dont les coûts baissent immédiatement puisque nous produisons et nous commercialisons. Nous remercions le président de la République parce qu’ils nous a donné l’envie de nous investir.Nous l’avons essayé et nous avons réussi. C'est seulement le problème de camions pour transporter les produits qui nous fatigue’’, a-t-elle indiqué.


MC/hs/ls/APA
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Économie

Toutes les vidéos Économie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ