Les inscriptions au Cp1 pour les enfants âgés de 06 à 09 ans ont débuté le 31 août dernier pour prendre fin le 09 septembre. Mais depuis l’annonce de cette date le 25 Août dernier par un communiqué du ministère de l’Education nationale, signé des mains du directeur de cabinet, Assoumou Kablan, ce n’est pas la grande affluence dans les écoles primaires publiques. Les directeurs d’écoles attendent encore les parents d’élèves qui doivent inscrire leurs enfants. C’est ce qui ressort de notre constat que nous avons fait depuis le 1er jour du début de cette opération, jusqu’à hier jeudi 1 septembre. A moins de 10 jours de la rentrée scolaire 2016/2017, les parents ne se bousculent pas du tout. Yopougnon, la commune la plus vaste de Côte d’Ivoire, est notre cible. Au groupe scolaire Sogefiha Antenne, les directeurs des trois écoles, M. N’gouan de l’Epp antenne 2, Mme Koné de l’Epp antenne1 et Mme Kouadio de l’Epp antenne 3 sont formels, « Il n’y a pas d’engouement » nous répondent-ils. « Au premier jour de l’inscription, de 8 h à 16h30, un seul parent est venu inscrire son enfant. Ce matin, il est 10h03, seuls 3 élèves ont été enregistrés », nous indique Mme Koné. Elle ne manque pas de souligner que les élèves sont reçus sans extrait de naissance comme l’a demandé le ministre. L’extrait d’acte de naissance ne saurait être un handicap à la scolarisation d’un enfant en âge d’aller à l’école. Juste à côté, la directrice de l’école maternelle, Mme Coulibaly depuis le premier jour jusqu’à l’heure où elle nous reçoit n’a pu recruter que 3 pensionnaires. Notre périple nous conduit toujours dans la commune de Yopougon au groupe scolaire Laurier 2, Mme Gouté Dogo Sabine a inscrit 7 élèves dans la journée du 31 août et depuis ce jeudi, seulement deux parents d’élèves ont pu inscrire leurs enfants aux environs de 10h « c’est le manque d’informations » qui, selon elle, justifierait cette situation. Mme Daguy Lydie, directrice de Lauriers 2B, abonde dans le même sens pour expliquer le manque d’engouement. Dans le bureau où elle nous reçoit, elle nous fait savoir ceci: « pas tellement d’affluence, peut-être que la date a surpris, certains disent ne pas être au courant. Hier, nous avons inscrit 8 élèves et depuis ce matin seuls 3 se sont présentés à nous ». Après Niangon, nous mettons le cap sur un autre quartier de la commune, Camp Militaire. Précisément à l’Epp Sogefiha 5A. Dans cette école créée depuis 1976, nous sommes frappé par la vétusté des bâtiments qui, selon le conseiller, Badolo Marcel, n’ont jamais reçu une couche de peinture en 40 ans. « Toutes nos démarches dans ce sens sont restées lettre morte ». Nous insistons pour dire que ce n’est pas l’objet de notre visite, mais la directrice de l’école persiste. « Nous espérons que vos écrits feront changer les choses. Nous restons dans l’attente des promesses du maire, président des Coges au niveau de la commune » précise Mme Ouattara née Kouadio et Penzai Bonfils, membre du Coges. Quant à l’affluence, le constat reste le même partout, «les parents attendent toujours les derniers jours ou la rentrée pour venir inscrire leurs enfants». Mme le ministre de l’Education nationale insiste sur la gratuité et le début effectif des cours pour cette année scolaire 2016/2017 à compter du 12 septembre. Pour y arriver, il faut poursuivre la sensibilisation. Nous osons croire que cette rentrée sera effective partout dès que le top départ est donné.
J.P
J.P