Depuis qu’il a critiqué la réforme constitutionnelle engagée par Alassane Ouattara, le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Pascal Affi N’guessan, s’est attiré les foudres du Rassemblement des républicains (RDR), le parti du chef de l’Etat, qui jusque là le ménageait et lui apportait un soutien tacite.
Le 11 août, à la faveur d’une conférence de presse qu’il avait tenu, Pascal Affi N’guessan avait avec des mots assez rudes, dénoncé cette réforme constitutionnelle, accusé M. Ouattara de “préparer son testament politique’’ et appelé ses partisans à des manifestations de rue dès la fin du mois de septembre pour “faire échec’’ au projet du chef de l’Etat.
Depuis, c’est une véritable volée de bois verts qu’il reçoit des cadres du parti présidentiel. Chacun à sa manière et avec son style mais pour objectif commun de le décrédibiliser aux yeux de l’opinion.
Le porte-parole du RDR, Joel N’guessan, prompt à la réplique, a été le premier à avoir ouvert le bal via un communiqué de presse.
Pour lui, les critiques de l’ex-Premier ministre de M. Gbagbo, n’obéissent en réalité qu’à son objectif de “se repositionner’’ au FPI où il est contesté en interne depuis bientôt deux ans par des cadres du parti. Et de conclure par une mise en garde : “M. Affi N’guessan sera tenu pour responsable de toutes les dérives qui pourraient survenir’’ après son appel à manifester.
Quelques jours après, l’un des secrétaires généraux adjoints du RDR, Adama Bictogo, a lui également apporté sa hache à la déconstruction de l’édifice Affi.
“Je n’en ai pas l’habitude, mais Affi N’guessan est un irresponsable qui n’est pas capable de mobiliser vingt personnes à des meetings et qui compte lancer une insurrection. Quel paradoxe !’’, s’est-il étonné au cours d’une conférence de presse.
Le 20 août dernier, le conseil spécial du chef de l’Etat sur les questions juridiques et cadre du RDR, Cissé Bacongo a fait chorus, s’en prenant au président du FPI, qui selon lui, veut simplement “se donner l’impression d’exister’’ dans le jeu politique en Côte d’Ivoire.
M. Affi N’guessan ne peut en réalité “effrayer’’ que “9% du peuple’’ ivoirien, a ajouté M. Bacongo, en allusion au score du président du parti de M. Gbagbo, à l’issue de la dernière élection présidentielle.
Joignant sa voix à cette avalanche d’attaques verbales, Mamadou Touré, porte-parole adjoint du RDR et par ailleurs conseiller de M. Ouattara, chargé des questions de jeunesse et des sports, y est allé de son grain de sel.
“Affi N’guessan, quelle est sa légitimité aujourd’hui au FPI ? incapable qu’il est d’organiser un congrès qui va aboutir à l’élection d’un président légitime et légal’’, a-t-il récemment déclaré lors d’une rencontre avec des jeunes militants du RDR.
Pour le camp Affi, ces attaques laissent de marbre et traduisent en réalité “l’incapacité du pouvoir à aborder les questions qui préoccupent les Ivoiriens’’, estime Jean Bonin, le secrétaire général chargé de la communication et du marketing politique du FPI, joint au téléphone par Alerte Info.
Selon lui, le pouvoir devrait plutôt apporter des réponses aux “questions liées à la reforme constitutionnelle que posent le président Affi N’guessan’’ au lieu de s’attaquer à “sa personne’’.
Pour Bamba Frank Mamadou, un autre membre du staff de l’ex-Premier ministre, ces attaques sont “la preuve qu’il a raison et qu’il a par ses critiques, touché le cœur des motivations réelles de cette réforme’’.
“Jusqu’ici, personne n’a trouvé d’arguments pour démonter ceux brandis par le président’’, a-t-il conclu.
Serge Alain KOFFI
Le 11 août, à la faveur d’une conférence de presse qu’il avait tenu, Pascal Affi N’guessan avait avec des mots assez rudes, dénoncé cette réforme constitutionnelle, accusé M. Ouattara de “préparer son testament politique’’ et appelé ses partisans à des manifestations de rue dès la fin du mois de septembre pour “faire échec’’ au projet du chef de l’Etat.
Depuis, c’est une véritable volée de bois verts qu’il reçoit des cadres du parti présidentiel. Chacun à sa manière et avec son style mais pour objectif commun de le décrédibiliser aux yeux de l’opinion.
Le porte-parole du RDR, Joel N’guessan, prompt à la réplique, a été le premier à avoir ouvert le bal via un communiqué de presse.
Pour lui, les critiques de l’ex-Premier ministre de M. Gbagbo, n’obéissent en réalité qu’à son objectif de “se repositionner’’ au FPI où il est contesté en interne depuis bientôt deux ans par des cadres du parti. Et de conclure par une mise en garde : “M. Affi N’guessan sera tenu pour responsable de toutes les dérives qui pourraient survenir’’ après son appel à manifester.
Quelques jours après, l’un des secrétaires généraux adjoints du RDR, Adama Bictogo, a lui également apporté sa hache à la déconstruction de l’édifice Affi.
“Je n’en ai pas l’habitude, mais Affi N’guessan est un irresponsable qui n’est pas capable de mobiliser vingt personnes à des meetings et qui compte lancer une insurrection. Quel paradoxe !’’, s’est-il étonné au cours d’une conférence de presse.
Le 20 août dernier, le conseil spécial du chef de l’Etat sur les questions juridiques et cadre du RDR, Cissé Bacongo a fait chorus, s’en prenant au président du FPI, qui selon lui, veut simplement “se donner l’impression d’exister’’ dans le jeu politique en Côte d’Ivoire.
M. Affi N’guessan ne peut en réalité “effrayer’’ que “9% du peuple’’ ivoirien, a ajouté M. Bacongo, en allusion au score du président du parti de M. Gbagbo, à l’issue de la dernière élection présidentielle.
Joignant sa voix à cette avalanche d’attaques verbales, Mamadou Touré, porte-parole adjoint du RDR et par ailleurs conseiller de M. Ouattara, chargé des questions de jeunesse et des sports, y est allé de son grain de sel.
“Affi N’guessan, quelle est sa légitimité aujourd’hui au FPI ? incapable qu’il est d’organiser un congrès qui va aboutir à l’élection d’un président légitime et légal’’, a-t-il récemment déclaré lors d’une rencontre avec des jeunes militants du RDR.
Pour le camp Affi, ces attaques laissent de marbre et traduisent en réalité “l’incapacité du pouvoir à aborder les questions qui préoccupent les Ivoiriens’’, estime Jean Bonin, le secrétaire général chargé de la communication et du marketing politique du FPI, joint au téléphone par Alerte Info.
Selon lui, le pouvoir devrait plutôt apporter des réponses aux “questions liées à la reforme constitutionnelle que posent le président Affi N’guessan’’ au lieu de s’attaquer à “sa personne’’.
Pour Bamba Frank Mamadou, un autre membre du staff de l’ex-Premier ministre, ces attaques sont “la preuve qu’il a raison et qu’il a par ses critiques, touché le cœur des motivations réelles de cette réforme’’.
“Jusqu’ici, personne n’a trouvé d’arguments pour démonter ceux brandis par le président’’, a-t-il conclu.
Serge Alain KOFFI