Le directeur du Centre régional des œuvres universitaires (Crou) Abidjan 2 de l’Université Nangui Abrogoua, Tymité Maury a accordé un entretien à l’IA. Dans cette entrevue, le directeur général du Crou Abidjan 2 propose des solutions pour améliorer la qualité des services assignés à son institution. Restauration, déficit de logement, son bilan à la tête du Crou Abidjan 2 un an après sa nomination, sont entre autres, les points forts qu’il a abordés au cours de cet échange.
Quel est le rôle du Crou ?
Le Centre régional des œuvres universitaires (Crou) Abidjan-2 a été créé par décret en 2013. C’est en fin 2015 que le gouvernement ivoirien a nommé un directeur. C’est à cette date que nous avons commencé nos activités proprement dit. Nous avons commencé à nous battre pour mettre l’ensemble des structures du Crou sur pied. Les œuvres universitaires sont des structures créées par l’Etat de Côte d’Ivoire pour permettre aux étudiants de bénéficier des conditions de vie et de travail saines. Donc, faire en sorte que les étudiants soient dans les meilleures conditions pour vaquer correctement à l’ensemble de leur étude. Notre rôle est de faire en sorte que nos étudiants soient logés décemment et qu’ils aient le minimum au niveau de la restauration. Nous avons également l’ensemble des activités sportives et culturelles. Nous gérons le social des étudiants. En Clair, le centre régional des œuvres universitaires Abidjan-2 s’occupe de tout ce qui est hors académique. La présidence de l’université gère tout ce qui relève du volet académique et le non-académique est du ressort du Crou. Donc, nous faisons en sorte que les étudiants soient dans de bonnes conditions pour mieux apprendre.
Certains de vos étudiants se plaignent de la qualité et du retard dans le service de la restauration. Qu’est-ce qui crée cette difficulté?
Au niveau de l’insuffisance dans le matériel, nous avons commencé à régler. Il s’agissait des couverts. Nous ne savons pas comment ces couverts disparaissaient. Vous savez que ce n’est pas des éléments périssables mais malheureusement, il y a des couverts qui disparaissent. Nous avons appris ce problème et nous avons commencé à pallier cela. Au niveau du restaurant, nous avons un service qui s’occupe de sa gestion. Il nous rend compte chaque semaine de tout ce qui se passe. Il y a une certaine organisation qui est mise en place, les étudiants sont sollicités pour nous donner leur impression par rapport au service. Si leur impression n’est pas bonne, nous attirons l’attention du prestataire sur l’ensemble des problèmes évoqués par les étudiants. Nous essayons de voir quelle disposition, il faut prendre pour que le service soit fluide et qu’il soit un service de qualité. C’est vrai, nous sommes informés des griefs. Mais en général, ce sont des difficultés que nous allons palier dans les meilleurs délais.
Comment faites-vous pour régler les problèmes de chambre, quand on sait que des étudiants dorment dans les salles de TD et amphi ?
Oui, nous l’avons constaté. C’est un souci pour nous. Nous avons des campus sauf qu’ils n’ont pas été réhabilités. IL y a la cité d’Adjamé 220 logements, la cité de Williamsville, le Campus d’Abobo 1 et 2. A Abobo 1 et 2, nous avons un restaurant universitaire. Malheureusement, ces campus n’ont pas bénéficié de la réhabilitation générale qu’a connue l’ensemble des universités. Nous cherchons les voies et moyens pour que ces résidences soient prêtes dans les meilleurs délais pour permettre aux étudiants d’avoir un minimum d’œuvre social à l’image des autres universités de leurs amis. Telle que l’Université Felix Houphouët-Boigny de Cocody, l’Université Alassane Ouattara de Bouaké, et celui de Daloa, Lorougnon Guédé parce que ces étudiants bénéficient quand même de certaines œuvres universitaires. Ici, ce que nous proposons pour les étudiants en priorité c’est la restauration mais au niveau du logement c’est assez difficile parce que l’ensemble de nos campus ne sont pas réhabilités. L’année dernière, nous avons discuté avec nos collègues de l’Université Felix Houphouët-Boigny pour avoir des chambres. Ils ont mis à la disposition du Crou Abidjan2, 301 chambres. Nous avons demandé aux étudiants de l’Université Nangui Abrogoua qui étaient intéressés et remplissaient les conditions de faire des demandes. Ce qui a fait que nous avons pu loger quelques étudiants de l’Université, Nangui Abrogoua sur les sites de l’Université Felix Houphouët-Boigny. Je saisis l’occasion pour saluer les responsables du Crou Abidjan 1 qui ont eu l’amabilité d’accepter de mettre à disposition provisoirement, des chambres pour loger les étudiants.
En attendant la réhabilitation des campus, quelles solutions proposez-vous pour pallier le déficit de chambres à l’Université Nangui Abrogoua?
Il y a déjà ce que nos amis du Crou Abidjan 1 font pour les étudiants mais cela est insuffisant. Nous sommes en train de voir la possibilité de louer des bâtiments à des particuliers pour faire de la location. C’est vrai que ce n’est pas la solution, nous allons dépenser beaucoup et on ne logera qu’une partie infirme des étudiants. Mais, cela est une solution. Nous nous battons pour voir dans quelle mesure permettre à ces étudiants d’avoir le minimum de faire leurs études. Il y a certains étudiants qui viennent de l’intérieur qui ne savent pas où dormir. Ils n’ont pas de tuteur et c’est vraiment très difficile. Souvent, ils dorment dans des buanderies, préaux et amphis. Ce ne sont pas des endroits où des étudiants doivent dormir. C’est pour cela nous avons eu le Crou A1, ils ont accepté mais c’est insuffisant. Ils ont aussi leurs étudiants qu’ils doivent loger. Nous sommes encore en négociation avec eux pour avoir quelques chambres en attendant la réhabilitation de nos campus.
Quel bilan faites-vous de votre présence à la tête du Crou ?
Nous pensons que les choses avancent. Vous savez, le Crou a été créé. Mais les infrastructures ont été mises en place au fur et à mesure. L’administration s’est installée petit à petit avec le concours de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Bakayoko Ly Ramata. Grâce à elle, nous avons pu avoir un budget. Je saisis cette occasion pour remercier la ministre qui a vraiment pesé de tout son poids pour que nous puissions avoir un budget qui n’était pas du tout prévu. Ce budget nous a permis d’assoir notre administration et faire face à quelques difficultés des étudiants. Nous aurons notre vitesse de croisière en 2017. Nous sommes en train de prendre nos appuis pour qu’en 2017, il y ait une avancée notable au niveau de notre service. Mais, pour l’instant les petits soucis que nous avons, nous essayons de palier cela en attendant d’avoir un budget assez conséquent pour réaliser l’ensemble des chantiers. L’ensemble des activités que nous menons sont purement sociales. Soigner, nourrir les étudiants est vraiment social et demande énormément de moyens. Lorsque les étudiants ne sont pas logés, ils sont dans la rue, lorsque les étudiants ne sont pas correctement nourris, ils sont dans la rue. Il faut faire en sorte que les étudiants aient le strict minimum. Je crois que la ministre se bat pour cette cause. C’est pourquoi, j’aimerais remercier la ministre pour tous les efforts consentis à l’endroit des étudiants. A l’endroit des étudiants, je voudrais leur dire que les œuvres universitaires sont présents pour eux. Qu’ils n’hésitent pas à venir vers nous pour poser leurs différents problèmes. Dans la mesure du possible nous allons donner des solutions.
Entretien réalisé par MB
Quel est le rôle du Crou ?
Le Centre régional des œuvres universitaires (Crou) Abidjan-2 a été créé par décret en 2013. C’est en fin 2015 que le gouvernement ivoirien a nommé un directeur. C’est à cette date que nous avons commencé nos activités proprement dit. Nous avons commencé à nous battre pour mettre l’ensemble des structures du Crou sur pied. Les œuvres universitaires sont des structures créées par l’Etat de Côte d’Ivoire pour permettre aux étudiants de bénéficier des conditions de vie et de travail saines. Donc, faire en sorte que les étudiants soient dans les meilleures conditions pour vaquer correctement à l’ensemble de leur étude. Notre rôle est de faire en sorte que nos étudiants soient logés décemment et qu’ils aient le minimum au niveau de la restauration. Nous avons également l’ensemble des activités sportives et culturelles. Nous gérons le social des étudiants. En Clair, le centre régional des œuvres universitaires Abidjan-2 s’occupe de tout ce qui est hors académique. La présidence de l’université gère tout ce qui relève du volet académique et le non-académique est du ressort du Crou. Donc, nous faisons en sorte que les étudiants soient dans de bonnes conditions pour mieux apprendre.
Certains de vos étudiants se plaignent de la qualité et du retard dans le service de la restauration. Qu’est-ce qui crée cette difficulté?
Au niveau de l’insuffisance dans le matériel, nous avons commencé à régler. Il s’agissait des couverts. Nous ne savons pas comment ces couverts disparaissaient. Vous savez que ce n’est pas des éléments périssables mais malheureusement, il y a des couverts qui disparaissent. Nous avons appris ce problème et nous avons commencé à pallier cela. Au niveau du restaurant, nous avons un service qui s’occupe de sa gestion. Il nous rend compte chaque semaine de tout ce qui se passe. Il y a une certaine organisation qui est mise en place, les étudiants sont sollicités pour nous donner leur impression par rapport au service. Si leur impression n’est pas bonne, nous attirons l’attention du prestataire sur l’ensemble des problèmes évoqués par les étudiants. Nous essayons de voir quelle disposition, il faut prendre pour que le service soit fluide et qu’il soit un service de qualité. C’est vrai, nous sommes informés des griefs. Mais en général, ce sont des difficultés que nous allons palier dans les meilleurs délais.
Comment faites-vous pour régler les problèmes de chambre, quand on sait que des étudiants dorment dans les salles de TD et amphi ?
Oui, nous l’avons constaté. C’est un souci pour nous. Nous avons des campus sauf qu’ils n’ont pas été réhabilités. IL y a la cité d’Adjamé 220 logements, la cité de Williamsville, le Campus d’Abobo 1 et 2. A Abobo 1 et 2, nous avons un restaurant universitaire. Malheureusement, ces campus n’ont pas bénéficié de la réhabilitation générale qu’a connue l’ensemble des universités. Nous cherchons les voies et moyens pour que ces résidences soient prêtes dans les meilleurs délais pour permettre aux étudiants d’avoir un minimum d’œuvre social à l’image des autres universités de leurs amis. Telle que l’Université Felix Houphouët-Boigny de Cocody, l’Université Alassane Ouattara de Bouaké, et celui de Daloa, Lorougnon Guédé parce que ces étudiants bénéficient quand même de certaines œuvres universitaires. Ici, ce que nous proposons pour les étudiants en priorité c’est la restauration mais au niveau du logement c’est assez difficile parce que l’ensemble de nos campus ne sont pas réhabilités. L’année dernière, nous avons discuté avec nos collègues de l’Université Felix Houphouët-Boigny pour avoir des chambres. Ils ont mis à la disposition du Crou Abidjan2, 301 chambres. Nous avons demandé aux étudiants de l’Université Nangui Abrogoua qui étaient intéressés et remplissaient les conditions de faire des demandes. Ce qui a fait que nous avons pu loger quelques étudiants de l’Université, Nangui Abrogoua sur les sites de l’Université Felix Houphouët-Boigny. Je saisis l’occasion pour saluer les responsables du Crou Abidjan 1 qui ont eu l’amabilité d’accepter de mettre à disposition provisoirement, des chambres pour loger les étudiants.
En attendant la réhabilitation des campus, quelles solutions proposez-vous pour pallier le déficit de chambres à l’Université Nangui Abrogoua?
Il y a déjà ce que nos amis du Crou Abidjan 1 font pour les étudiants mais cela est insuffisant. Nous sommes en train de voir la possibilité de louer des bâtiments à des particuliers pour faire de la location. C’est vrai que ce n’est pas la solution, nous allons dépenser beaucoup et on ne logera qu’une partie infirme des étudiants. Mais, cela est une solution. Nous nous battons pour voir dans quelle mesure permettre à ces étudiants d’avoir le minimum de faire leurs études. Il y a certains étudiants qui viennent de l’intérieur qui ne savent pas où dormir. Ils n’ont pas de tuteur et c’est vraiment très difficile. Souvent, ils dorment dans des buanderies, préaux et amphis. Ce ne sont pas des endroits où des étudiants doivent dormir. C’est pour cela nous avons eu le Crou A1, ils ont accepté mais c’est insuffisant. Ils ont aussi leurs étudiants qu’ils doivent loger. Nous sommes encore en négociation avec eux pour avoir quelques chambres en attendant la réhabilitation de nos campus.
Quel bilan faites-vous de votre présence à la tête du Crou ?
Nous pensons que les choses avancent. Vous savez, le Crou a été créé. Mais les infrastructures ont été mises en place au fur et à mesure. L’administration s’est installée petit à petit avec le concours de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Bakayoko Ly Ramata. Grâce à elle, nous avons pu avoir un budget. Je saisis cette occasion pour remercier la ministre qui a vraiment pesé de tout son poids pour que nous puissions avoir un budget qui n’était pas du tout prévu. Ce budget nous a permis d’assoir notre administration et faire face à quelques difficultés des étudiants. Nous aurons notre vitesse de croisière en 2017. Nous sommes en train de prendre nos appuis pour qu’en 2017, il y ait une avancée notable au niveau de notre service. Mais, pour l’instant les petits soucis que nous avons, nous essayons de palier cela en attendant d’avoir un budget assez conséquent pour réaliser l’ensemble des chantiers. L’ensemble des activités que nous menons sont purement sociales. Soigner, nourrir les étudiants est vraiment social et demande énormément de moyens. Lorsque les étudiants ne sont pas logés, ils sont dans la rue, lorsque les étudiants ne sont pas correctement nourris, ils sont dans la rue. Il faut faire en sorte que les étudiants aient le strict minimum. Je crois que la ministre se bat pour cette cause. C’est pourquoi, j’aimerais remercier la ministre pour tous les efforts consentis à l’endroit des étudiants. A l’endroit des étudiants, je voudrais leur dire que les œuvres universitaires sont présents pour eux. Qu’ils n’hésitent pas à venir vers nous pour poser leurs différents problèmes. Dans la mesure du possible nous allons donner des solutions.
Entretien réalisé par MB