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Politique Publié le dimanche 18 septembre 2016 | Alerte Info

Côte d’Ivoire : le chef du parti de Gbagbo accuse Ouattara de vouloir faire “un coup d’Etat constitutionnel’’

© Alerte Info Par Amah SALIOU/APA
Le FPI réclame l`annulation des facturations «fantaisistes» de la CIE et la libération des étudiants
Le Front populaire ivoirien (FPI) parti de l’opposition membre du l’Alliance des forces démocratiques (AFD) a réclamé, vendredi, l’annulation des facturations «fantaisistes et anarchique» de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) et et la libération des étudiants arrêtés lors des manifestations à l’Université Félix-Houphouët contre l’occupation de leur locaux pour les jeux de la Francophonie.
Pascal Affi N’guessan, le patron du Front populaire ivoirien (FPI), le principal parti de l’opposition en Côte d’Ivoire, a accusé samedi le président Alassane Ouattara de vouloir “faire un coup d’Etat constitutionnel’’ à travers le référendum qu’il envisage organiser.

“Alassane Ouattara faire preuve d’imposture et de forfaiture. La forfaiture c’est quand une personne fait des choses que la loi ne l’autorise pas à faire. C’est un coup d’Etat constitutionnel qu’il veut faire. C’est-ça-dire essayer d’utiliser sa fonction de président pour faire des choses fondamentales que la constitution ne l’autorise pas à faire’’, a déclaré M. Affi N’guessan, lors d’un meeting politique à Port-bouet (Sud d’Abidjan).

Organisé à l’initiative de l’Alliance des forces démocratiques (AFD), une coalition de 12 partis de l’opposition dont le FPI, ce rassemblement populaire, le premier d’une série de dix meetings prévus à Abidjan et ses banlieues, vise à dénoncer la réforme constitutionnelle engagée par le chef de l’Etat Alassane Ouattara.

Se relayant à la tribune, les responsables des partis de l’AFD, ont dénoncé cette reforme constitutionnelle et exprimé leur opposition à l’organisation d’un référendum devant près de 1.000 militants rassemblés dans une ambiance festive à “la place Laurent Gbagbo’’, quadrillée par une cinquantaine de policiers et gendarmes, déployés pour sécuriser ce meeting.

Pendant son tour de parole, Pascal Affi N’guessan a décliné “les trois raisons qui fondent (son) opposition’’ à la reforme constitutionnelle.

Il a expliqué que la première raison est “d’ordre contextuel’’. Evoquant la situation des exilés et des prisonniers politiques, M. Affi N’guessan a estimé que la situation actuelle de la Côte d’Ivoire où “la réconciliation nationale reste encore un chantier’’, ne permet pas une telle réforme.

“Il faut que M. Alassane Ouattara assainisse l’environnement avant qu’on ne s’asseye pour parler de constitution’’, a-t-il insisté.

Ensuite, Pascal Affi N’guessan, a indiqué que la deuxième raison de son rejet de la réforme est lié à “la procédure et la démarche’’ suivie par le chef de l’Etat qui a mis en place début juin, un groupe d’experts chargés de d’élaborer cette nouvelle constitution qui sera soumise à un référendum.

Le chef du principal parti de l’opposition en réitérant sa proposition de voir cette réforme constitutionnelle faire l’objet d’une plus vaste consultation civile et politique à travers “une commission nationale’’ qui inclurait toutes les forces vives du pays, a jugé “illégale et illégitime’’ la démarche du chef de l’Etat .

Pour terminer, Pascal Affi N’guessan a également pointé les principales innovations que M. Ouattara entend voir inscrire dans la nouvelle constitution. La création d’un poste de vice-président de la république et d’un sénat.

Ses propositions du chef de l’Etat sont l’expression d’ “un recul de la démocratie’’, a-t-il estimé.

Serge Alain KOFFI
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